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Mboso repointe Paul Kagame, l’agresseur

La session de septembre s’est ouverte le jeudi 15. Dans un contexte sécuritaire, politique, social et économique, reconnaît-on, très surchauffé. Christophe Mboso Nkodia Pwanga a de nouveau désigné Paul Kagame, president du Rwanda comme le principal metteur en scène des massacres et tueries qui sévissent dans les provinces de l’Est congolais.

Par Jeanric Umande

Paul Kagame, le président rwandais a brillé par son absence au mini-sommet de Luanda @Photo Droits tiers.

publié le 15 septembre 2022 à 17:31:56

Le président de l’Assemblée nationale ne désarme pas. Christophe Mboso Nkodia Pwanga a, une fois de plus, secoué le cocotier en mettant en lumière les véritables causes de la guerre qui fragilise la République démocratique du Congo dans sa partie orientale. “Sur le plan sécuritaire, l’Est de la République démocratique du Congo est toujours en proie à l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers, parmi lesquels les groupes armés terroristes des ADF, CODECO, M23 et autres, lesquels sèment la mort et se livrent à de graves violations des droits humains parmi les populations civiles ainsi qu’au pillage de nos ressources naturelles”, a interpellé le speaker de la Chambre basse du Parlement congolais.

Mboso a rappelé que son institution s’affaire à mobiliser l’Afrique et le monde autour de cette guerre injuste imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda. “Dans le chapitre de la diplomatie parlementaire, en ma qualité de président en exercice du Forum parlementaire de la SADC, j’ai invité à un colloque les honorables présidents des Parlements de la SADC au mois de juillet dernier à Kinshasa. A l’occasion, la question de l’agression de notre pays par le Rwanda, à travers son soutien logistique au groupe armé et terroriste du M23 a été abondement abordée et tous les honorables présidents avaient salué clairement la décision prise par le président Félix Tshisekedi, désignant ouvertement le Rwanda comme agresseur de la République démocratique du Congo”, a-t-il renchéri. Message de sensibilisation aux Etats membres de la SADC par le biais de leurs Parlements respectifs qui a été répercuté également lors de la 51è Assemblée plénière du Forum parlementaire de la SADC, tenue au Malawi du 11 au 14 juillet 2022, a martelé Christophe Mboso. Récemment encore, ce message a été amplifié à la 11è Conférence des présidents des Parlements nationaux et régionaux organisée par le Parlement panafricain, a-t-il fait savoir aux députés et à la nation congolaise. Le Parlement congolais a insisté sur le fait qu’on ne saurait parler de l’intégration quand un pays africain, le Rwanda, agresse un autre.

Mboso dénonce le génocide méprisé du peuple congolais

Le président de l’Assemblée nationale ne cache plus sa colère face aux atrocités répétitives commises sur des citoyens congolais par les armées étrangères. Le cas de l’armée rwandaise est le plus cruel. “Il va sans dire que la RDC ne doit pas oublier que cette guerre d’agression a entrainé, depuis 1998 à ce jour, plus de 5.4 millions de mort, un véritable génocide“, a-t-il dénoncé. Et d’ajouter : “Nos mères, nos enfants, nos sœurs ont payé et continuent à payer un lourd tribut ; certains enterrés vivants, d’autres, victimes des viols. Toutes ces victimes doivent rester dans la mémoire collective”, a-t-il interpellé. Pour le président de l’Assemblée nationale, cette crise n’a que trop duré et il convient, estime-t-il, d’y mettre définitivement fin.

Kagame, l’agresseur repointé par Mboso

Pour Christophe Mboso Nkodia Pwanga, la lutte contre les agresseurs de la République démocratique du Congo passe inévitablement par la dénonciation publique des acteurs et auteurs de la crise, mais aussi et surtout des tireurs des ficelles stationnés à Kigali. Le patron de la Chambre basse du Parlement congolais soutient haut et fort que Paul Kagame est le principal responsable de tous les malheurs sécuritaires de la RDC. “Aujourd’hui, ainsi que l’ont récemment reconnu le rapport du Groupe d’experts des Nations unies et la Monusco et comme ne cesse de le répéter notre gouvernement, il n’est un secret pour personne que le Rwanda apporte son soutien militaire et logistique aux activités de groupes armés et terroristes du M23 dans la déstabilisation de la partie Est de la République démocratique du Congo”, a-t-il soutenu.

Pour la première fois, Mboso a fait la part des choses entre le comportement belliqueux du dirigeant rwandais et son peuple qui ne soutient pas forcément les déchirements sécuritaires entre les deux pays. “Nous voulons vivre en paix avec le peuple rwandais. Que le président Kagame arrête de manipuler l’armée rwandaise contre le peuple congolais“, a encore tonné le chef de tous les députés nationaux congolais.

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