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Les médecins exigent des excuses publiques du ministère de l’Intérieur

Les médecins de Kinshasa demandent des excuses publiques du ministère de l’Intérieur.

Par Lydie Matadi

Quelques médecins de Kinshasa lors de la marche de protestation organisée mercredi 22 septembre 2022 @Photo Droits tiers.

publié le 24 septembre 2022 à 19:32:38

Le Conseil urbain de l’ordre des médecins (CUOM) a désapprouvé jeudi 22 septembre lors d’une conférence de presse à son siège, les dérapages jugés “inadmissibles” de la police. Le président du CUOM, docteur Elvis Bula a rappelé que “marcher pour réclamer un droit est constitutionnel. Il est repris d’ailleurs, a-t-il fait savoir, à l’article 26 de la Constitution”. Il a évoqué aussi l’article 23 sur les droits et devoirs du médecin, lequels lui donnent aussi la liberté de refuser les soins à un malade. Voilà pourquoi les médecins exigent des excuses publiques de la part du ministère de l’Intérieur pour reparer “ce qu’ils qualifient de dérapages graves enregistrées mercredi 22 septembre lors de la marche de protestation organisée par les professionnels de santé”. Pour les protestataires, les policiers, auteurs des actes de dérapages et d’agressivité à l’endroit des médecins, doivent être sanctionnés.

“Les droits de manifestation publique sont parmi les droits civiques et politiques garantis par les articles compris entre 11 et 33 de la Constitution.” Nous rejetons en bloc les propos qui circulent dans un communiqué prétendument attribué à la police, lesquels félicitent le professionnalisme des forces de l’ordre puisque les images témoignent qu’il y a eu atrocités et bavures policières à l’endroit des médecins.

De ce fait, l’ordre demande également au ministère de l’Intérieur, des sanctions exemplaires à l’endroit des agents bien identifiés de la police avec réparation des préjudices causés. Aux médecins, la dirrction de leur corporation leur demande “d’être en alerte et de dénoncer toute sorte de provocation de la police quel que soit l’endroit où vous vous trouvez”, a insisté le président du CUOM, Dr Elvis Bula.

Les médecins des services publics et tous les syndicats du secteur, toutes tendances confondues, étaient dans la rue mercredi 21 septembre pour exiger la prise en compte par l’État de leurs desiderata. Le mouvement a été malheureusement étouffé par la police. Mais des heurts violents ont été signalés entre policiers manifestants.

Que réclament réellement les blouses blanches

Les professionnels des santé voulaient exprimer leur mécontentement face au silence du gouvernement concernant l’accord sur l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Ils réclament premièrement le réajustement de la prime de risque qui environne les 700$. Il y a aussi la mécanisation des médecins, principalement ceux qui prestent en provinces car la majorité d’entre eux ne touchent ni prime, ni salaire alors qu’ils évoluent dans les hôpitaux publics. Les médecins réclament en troisième lieu la prise en compte par l’État, des rubriques logement et transport, dans la fiche de rémunération du médecin des services publics, tel que convenu avec le gouvernement.

En juin dernier, un comité multisectoriel, réunissant le gouvernement et les bancs syndicaux du secteur de santé, avait travaillé pour harmoniser l’enveloppe salariale et l’alignement de la prime de risque des médecins, infirmiers, administratifs et autres professionnels du secteur de santé des services publics. Ses assises s’étaient clôturées sur une note de satisfaction. Depuis lors, les médecins attendent en vain la concrétisation de toutes les décisions prises lors de cette rencontre.

Autre réclamation, il s’agit de la notification des médecins congolais récemment nommés par l’État car, à ce jour, ces derniers n’ont jamais reçu de correspondance individuelle les notifiant sur leur statut de médecin. En effet, il y a environ un mois, 842 médecins avaient été nommés par ordonnance aux différents échelons.

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