“(….) avec le Plan d’action national intégré de lutte contre la rage, la RDC pourra faire face aux multiples recrudescences de cette zoonose d’ici 2033. Voilà pourquoi j’en appelle à la redevabilité individuelle ou collective devant les concitoyens qui souffrent de la rage afin que chacun de nous puisse prendre ses responsabilités pour la mobilisation des ressources nécessaires pouvant permettre l’activation de la mise en oeuvre effective du plan de contigence de la rage développé selon l’approche Une santé”, a déclaré le ministre Adrien Bokele Djema, dans son discours lu par le secrétaire général de pêche, Ezéchiel Mahamba, à cette cérémonie ayant coincidé avec le lancement officiel dudit plan d’action.

Il a précisé que ce fonds est estimé à près de 50 millions de dollars américains et devra permettre d’éliminer de manière progressive d’ici 2033 cette pathologie en RDC. “La rage est une zoonose majeure responsable de près de 60.000 décès par an dans le monde dont 40% des victimes sont représentées par des enfants de moins de 15 ans. Une personne meurt de rage chaque 10 minutes. La rage est endémique en RDC et endeuille au quotidien les populations surtout celles vivant en milieu rural. Selon les données nationales, 213 personnes mortes de rage ont été enregistrées sur 11.067 victimes de morsures de chiens, sur la période allant de 2010 à ce jour”, a, de son côté, déclaré Ongone Obame Aristide, représentant de la FAO. Il a souligné que ces pertes en vies humaines sont évitables par des actions qui doivent être promues et vulgarisées par plusieurs canaux de sensibilisation et d’éducation.

Le représentant de la FAO a saisi l’occasion pour rappeler que la RDC dispose depuis 2021 d’un instrument stratégique pour l’élimination de la rage à l’horizon 2030, citant le plan d’action national intégré de lutte contre la rage humaine transmise par le chien 2021-2033. Il a précisé que ce plan a été élaboré avec l’appui financier et technique de la FAO et de l’OMS, soulignant que c’est un outil important de mobilisation des ressources avec des activités clairement définies pour l’atteinte de l’objectif mondial de zéro rage en 12 ans. Il a rassuré le gouvernement de la disponibilité de la FAO à accompagner la lutte dans une approche multisectorielle et inclusive. Pour sa part, Patrick Vualu Ibula Mambenga, conseiller en charge des questions politiques et diplomatiques au ministère de l’Environnement, a présenté la vision du ministère face à cette problématique qui consiste à voir la population congolaise vivre dans un environnement ne présentant aucun risque de transmission de la rage. A travers cette vision, il est plus question d’améliorer la gestion des déchets ménagers et de renforcer la gestion de la faune sauvage dans le milieu naturel, a-t-il dit.

Le conseiller Vualu Ibula a saisi l’occasion pour appeler tous les partenaires techniques et financiers du gouvernement des secteurs de la santé humaine et animale ainsi qu’environnementale de nous accompagner à lutter contre cette maladie nuisible. “Votre apport tant technique que financier à la mise en œuvre des activités du plan d’action national de lutte contre la rage permettra au pays de relever les défis de l’insalubrité urbaine et de l’élimination de la régie”, a-t-il fait savoir. Didier Kangudie, directeur-pays de Breakthough, un projet de communication de l’USAID, a, quant à lui, salué totalement le projet pour accompagner la réalisations de l’objectif : “zéro cas de rage d’ici 2030”, avant de réitérer leur engagement d’accompagner le gouvernement dans cette lutte tout en rassurant le ministre de la Pêche de son implication dans cette lutte pour atteindre zéro cas de rage.

La célébration de cette journée a été marquée par la présentation d’une pièce de sensibilisation de la population sur la rage par le groupe cosmos. Pour cette 16ème édition de la journée mondiale contre la rage, le thème choisi est : “La rage : une seule santé -zéro mort”. Cette thématique répond à l’appel mondial “zéro rage ,d’ici 2030” du consortium Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), Organisation mondiale de la santé (OMS) et Alliance mondiale pour la rage (GARC) qui veut tout simplement montrer la nécessité de s’unir, une seule santé, pour éliminer la rage de la planète terre d’ici 2030. La date du 28 septembre rappelle l’anniversaire de la mort de Louis Pasteur qui découvrit le vaccin contre la rage en 1885.