Face à l’intox et à la désinformation sur un prétendu document de l’Office congolais de controle devenu viral sur les réseaux sociaux, arguant que la cargaison en déchargement à Muanda est non conforme, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, le nouveau DG de l’OCC, les responsables de la SOCIR et de SEP Congo ont parlé d’un colportage nuisible.
Rien d’alarmant. La cargaison de 27 mille tonnes métriques d’essence automobile à bord du pétrolier M/T STI Pontiac en mouillage à la bouée de Banana-Muanda depuis le 12 septembre 2022, n’est pas de mauvaise qualité. Bien avant le Congo, le même navire en provenance d’Anvers en Belgique a déchargé à Lomé au Togo le 06 septembre. Et l’essence automobile est consommée sans problème. “Il n’y a aucune plainte”, rassure le numéro un des Hydrocarbures qui rappelle que le produit est bon. Il est question de le rendre tout simplement conforme aux normes congolaises. La différence, c’est tout simplement au niveau de spécifications. Chaque pays a ses exigences.
Budimbu dénonce une campagne éhontée qui vise à couper sa tête à tout prix ou salir la réputation du pays, espérant que cela retournera l’opinion publique contre le gouvernement Sama ou le chef de l’Etat. “Les gens qui font cette propagande, cherchent par tous les moyens à couper la tête de Budimbu, noyer le gouvernement Sama et salir le chef de l’Etat. Le produit sera régénéré tout simplement pour être conforme à nos normes. SOCIR va le faire”, a-t-il apaisé. Didier Budimbu rappelle à ses propagateurs de fausses informations que “si le secteur s’effondre, c’est tout le monde qui va souffrir”.
Au même moment, il s’est dit surpris que Congo Airways et CAA évoquent encore le problème de kérosène pour annuler leurs vols locaux. “Le stock est là, c’est un mensonge. Nous avons suffisamment de kérosène et il n’y a pas lieu d’annuler les vols”, a martelé Budimbu.
De son côté, le DG de la SOCIR a rappelé que ses équipes techniques procèdent toujours aux opérations de régénération. Et la cargaison présente ne sera pas la première à être régénérée.
Il n’y a pas à s’inquièter. Nous procédons à ce genre d’opération. Les produits qui sont en cours de chargement à Muanda, seront régénérés et mis sur le marché selon les normes congolaises. Toutes les dispositions sont déjà prises. Nous rassurons le gouvernement et la population que ce produit sera remis à la norme car nous procédons à ces genres d’opérations depuis 50 ans, a-t-il précisé.
Entre-temps, la cargaison a été consignée avant d’être régénérée par reconditionnement. Question de rendre le produit conforme aux normes congolaises, assure l’OCC. Il s’agit du contrôle qualité normal qui a été toujours mené dans le souci de protéger la population congolaise des produits qui ne répondent pas aux normes en vigueur au pays. Pas de rumeurs qui envahissent les réseaux sociaux. Etienne Tshimanga, le nouveau DG de l’OCC s’est étonné qu’un document interne à l’entreprise se retrouve sur les réseaux sociaux. D’après lui, lors des analyses, quand on constate qu’il y a quelques écarts par rapport à la norme, on va reconditionner le produit et puis il sera mis sur le marché.
Et le professeur Mukanya, directeur du département Marketing de rappeler que “les essais physico-chimiques portent sur plusieurs aspects ( odeur, volatilité, corrosion, inflamabalité). On ne peut pas arriver à une telle conclusion sur base de l’analyse d’un seul sous-parametre. L’OCC est tenu à protéger l’opérateur économique. Nous sommes tenus à la confidentialité. Une note explicative est interne. Les essais ont eu lieu le 13 septembre. Et le même 13 septembre, il y a déjà la conclusion sur les réseaux sociaux alors qu’il faut un délai de 48h00 pour avoir le rapport. Et le 13 septembre, c’est le jour où il y a eu la remise et reprise entre le comité entrant et sortant. Je vous dis qu’un tiers de la cargaison a été déchargé au Togo. Il est consommé et il n’y a pas de problème. Nous avons nos normes. On a reçu le produit en consignation, il va être régénéré progressivement et puis, il sera mis en consommation sans problème”, a-t-il expliqué.
Pour le directeur général de SEP. Congo, chaque pays a ses spécifications. Le produit a été précédemment destiné au Nigeria. Les produits qui arrivent au Congo, ne sont pas des mêmes spécifications que le Nigéria, le Congo-Brazzaville ou le Candada. La SOCIR va régénérer le produit et il sera mis en consommation. “Nous avons compris que c’était une spéculation. La teneur en soufre exigée au Canada est supérieure à celle de chez nous. Ce n’est pas pour autant que le produit utilisé au Congo-Kinshasa est de mauvaise qualité par rapport à celui du Canada. Chaque pays a donc ses normes. C’est tout. Il n’y a aucun problème”.
