La synergie des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu a commémoré samedi à Goma le 40ème jour depuis l’enterrement des Congolais désignés comme des “martyrs de la Monusco” tués le mardi 26 juillet lors des manifestations anti-Monusco à Goma.
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima interpellé par les mouvements pro-démocratie @Photo Droits tiers.
Les militants pro-démocratie qui exigent la fermeture des bureaux de la Monusco en République démocratique du Congo, se sont retrouvés tôt le matin samedi 17 septembre 2022 au cimetière Makao de Goma pour une action de salubrité “Salongo” sur les tombes de leurs camarades fauchés par les balles des soldats onusiens. Une descente qui leur a permis d’évaluer les promesses faites par l’autorité provinciale en ce qui concerne spécifiquement l’entretien des tombes des victimes. L’action intervient au moment où la pétition des mouvements citoyens et groupes de pression fait son chemin de collecte des signatures.
Le général Ndima interpellé
D’après la cellule de communication de la Synergie des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu, le constat fait sur le terrain est très amer. “Jusqu’aujourd’hui, les sepultures des martyrs de la Monusco ne sont pas encore couvertes des pierres tombales alors que les autorités nous avaient rassuré que les moyens, avaient été décaissés pour ce faire”, dénonce Jimmy Nzialy Lumangabo, l’un des porte-parole de cette synergie. Les mouvements citoyens s’en remettent à l’autorité provinciale à qui ils demandent d’honorer sa parole. “Nous demandons au gouverneur Constant Ndima de tout faire pour mettre les pierres tombales et de mettre en prison ceux qui avaient détourné l’argent destiné à ces travaux”, a interpellé Me Jimmy Nzialy Lumangabo.