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Dossier Utexafrica : l’état de droit n’est pas la consécration des irrégularités (Jules Kidinda)

Il y a quelques jours, les responsables du groupe Texaf, actionnaire d’Utexafrica avaient été reçus par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Au sortir de cette rencontre, Albert Yuma, le porte-parole du groupe Utexafrica avait déclaré à la presse que cette entreprise est venue solliciter l’implication du Premier ministre face aux difficultés auxquelles elle était confrontée, notamment la tentative de spoliation de son terrain situé entre l’avenue colonel Mondjiba et le fleuve Congo.

Par Dan Kalala Kalambay

Jules Kidinda, le conseiller politique et en communication du ministre de l’Urbanisme et habitat, Pius Muabilu @Photo Droits tiers.

publié le 23 septembre 2022 à 23:32:18

Dans une interview accordée jeudi à Ouragan.cd, Jules Kidinda, conseiller politique et en communication du ministre de l’Urbanisme et habitat, a battu en brèche les propos du président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), qui selon lui, ont pris la forme d’une pyramide renversée voulant, dans un dessein inavoué, induire en erreur les hautes autorités du pays ainsi que la population.

Qu’est-ce qui oppose réellement le ministère de l’Urbanisme et habitat à Utexafrica sur le dossier de la baie de Ngaliema ? Qui spolie les biens de qui ?

Utexafrica occupe une concession dans la baie de Ngaliema depuis 1926, comme ils le pretendent ; laquelle concession est limitée, depuis le début, à l’ouest par la berge du fleuve Congo et au sud par les rives de la rivière Basoko. Malheureusement, Utexafrica a voulu élargir abusivement les limites de sa concession intégrant dans un certificat d’enregistrement litigieux les zones de recul de la rivière Basoko et du fleuve du Congo, en violation manifeste de l’arrêté interministériel no°0021 du 29 octobre 1993 portant application de la réglementation sur les servitudes. Dans sa boulimie, Utexafrica s’est autorisée à construire sur les zones de recul de ces cours d’eau un muret de clôture pour privatiser ces rives et une guérite.

Qu’a fait l’Etat ? Pourquoi l’Etat a-t-il laissé faire Utexafrica? Est-ce qu’il n’est pas coupable aujourd’hui d’une forme de léthargie ?

Non. Les services de l’Etat ont immédiatement essayé de raisonner Utexafrica. Mais tous nos efforts se sont avérés vains. Utexafrica n’entendant pas céder l’espace public indûment occupé. De plus, plusieurs rapports d’experts multisectoriels sont restés constants en demandant en vain à Utexafrica de corriger les irrégularités décriées ci-dessus. Devant cette dépossession manifeste d’un espace du domaine public, l’Etat, après avoir rappelé ses droits par de nombreuses lettres et invitations auxquelles la société Utexafrica n’a pas répondu, s’est engagé à rétablir le droit en faisant respecter l’arrêté du 29 octobre 1993 susvisé. Les ouvrages érigés sur la berge de la rivière Basoko ont été démolis à la charge de l’auteur des irrégularités constatées sur la servitude.

Il est pourtant fait grief au ministère de l’Urbanisme et habitat d’avoir pris un arrêté le 17 juin 2022 autorisant des lotissements sur la même servitude. Pourquoi ?

Après la démolition des ouvrages irréguliers, l’Etat congolais se devait de protéger la berge du fleuve Congo et les rives de la rivière Basoko de tout lotissement et de toute construction durable. Le secrétariat général à l’Urbanisme et habitat a accédé aux demandes d’exploitation agricole, sur ce site, émanant de quelques compatriotes, en leur délivrant un avis favorable, à titre précaire et révocable, pour l’exploitation des cultures maraîchères. C’est le sens de l’arrêté ministériel no°0063 du 17 juin 2022, prétendument déclaré illégal par Utexafrica, portant désaffectation d’une portion de terre dans le quartier Basoko, baie de Ngaliema, commune de Ngaliema, ville de Kinshasa.

Selon vous, les difficultés brandies par Utexafrica devant le Premier Ministre sont-elles sans objet ?

Absolument. Et ce d’autant plus qu’en ce moment une autre commission réunissant les experts gouvernementaux et Utexafrica est sur le terrain. On ne s’explique pas qu’Albert Yuma, porte-parole d’Utexafrica ait porté sur la place publique cette affaire avant même que la commission ait rendu son rapport. C’est manifestement une fuite en avant qui cache mal les intérêts égoïstes de ce groupe au détriment de l’intérêt de la communauté nationale.

Partant, le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et habitat estime qu’il y a des personnes qui ne peuvent donner des leçons de moralité à qui que ce soit. Il entend poursuivre la mise en place de l’état de droit dans son secteur en traduisant en acte la vision du président de la République, chef de l’Etat, aux fins d’écrire à sa suite une histoire positive du pays. Car dans le dossier Utexafrica, l’état de droit n’est pas la consécration des irrégularités, fussent-elles anciennes, mais plutôt leur rectification.

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