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De retour de Maï-Ndombe, Muzito décrit Kwamouth comme un enfer sur terre

Une mission effroyable pour l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito dans la province meurtrie de Maï-Ndombe dans l’ex-Bandundu. Pour avoir vécu des scènes horribles de la souffrance de ses concitoyens, le leader de Nouvel Élan décrit un peuple inconsolable et abandonné à lui-même.

Par Jeanric Umande

Kwamouth, symbole du chaos. L’ex-PM, Adolphe Muzito lance un SOS pour que le gouvernement arrête cette spirale dangereuse de violences qui risque d’embraser la capitale @Photo Droits tiers

publié le 17 septembre 2022 à 19:36:12

Le conflit meurtrier Teke-Yaka dans la province de Maï-Ndombe prend des proportions inquiétantes. Des populations sans défense obligées d’errer dans les forêts, avec femmes et enfants. La catastrophe n’épargne aucune catégorie des habitants. Des scènes choquantes qui obligent le ténor de Lamuka à porter très haut le plaidoyer pour la population locale. “Dans le village où nous avons passé la première nuit, il y a eu des enfants et des femmes qui pleuraient nuitamment parce qu’à côté de leurs villages, il y a eu des tueries. La femme, par exemple, que nous avons assisté, a perdu toute sa famille dont les membres étaient tous liquidés, égorgés dans les villages voisins”, a-t-il rapporté samedi sur Radio France internationale.

Toute la route à partir de Masambi jusqu’à Kwamouth, 80% des maisons ont été brûlées, explique encore Mfumu MPa. Dans son récit de retour, le notable du Grand Bandundu décrit des villages abandonnées, des traces de feu partout et aucune vie perceptible dans la contrée. “Les rues étaient vides”, ajoute l’ancien Premier ministre.

Muzito alerte Kinshasa, le conflit de Kwamouth risque d’embraser la capitale

En partant de Kinshasa, vers Mongata pour entrer véritablement sur le tronçon qui conduit à Kwamouth, Muzito croise des foules en déplacement. Il s’agit des populations rescapées des atrocités de Kwamouth fuyant les hostilités. Les assaillants utilisent machettes et armes à feu pour s’auto-exterminer. “Nous avons rencontré et à Mbankana et à Mongata, des populations nombreuses et vous voyez des femmes qui ont des bébés qu’elles ont accouché pendant le voyage”, explique-t-il. Plusieurs autres personnes meurent en cours de chemin par manque de nourriture ou de soins médicaux. “Il y en a qu’on a enterré chemin faisant. Donc, c’était scandaleux”, a dénonce le leader de Nouvel Élan.

Muzito s’est mobilisé avec son équipe pour répondre aux besoins de première nécessité. “Nous avons pu les soutenir avec un peu de vivres”, a-t-il indiqué. Par ailleurs, l’ex-PM interpelle les dirigeants du pays sur le caractère contagieux dudit conflit. “Mongata, c’est déjà la frontière de Kinshasa. Nous avons bien peur que ce mouvement vienne ici à Kinshasa à partir de Kwamouth. Ainsi que vous le voyez, Kwamouth est quasiment sur le boulevard avec le fleuve Congo. Si ce mouvement continue jusqu’ici, ça va prendre la ville de Kinshasa”, a-t-il averti.

En RDC, près de 20.000 personnes ont fui les récentes violences dans le Maï-Ndombe. Explication des origines de tensions entre deux communautés qui ont déjà fait une quarantaine de morts depuis août.

Près de 20.000 personnes, parmi lesquelles 285 enfants non accompagnés ont fui de récents affrontements dans la province de Mai- Ndombe située dans l’ouest du pays. Ces affrontements impliquent les communautésTeke et Yaka. C’est depuis le mois d’août que ces tensions perdurent. Plusieurs personnes ont été tuées et plus de 200 maisons incendiées.

Indigènes et allogènes

Début août, les membres des communautés Teke et Yaka se sont affrontés à l’arme blanche, notamment dans la cité de Kwamouth, à une centaine de kilomètres de la capitale, Kinshasa.

Les Teke se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 kilomètres. Les Yaka sont venus s’installer après.

Pour Fidèle Lizorongo, membre de la société civile de la province de Maï-Ndombe, le recours à la justice aurait été plus efficace que le recours à la force.

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