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Aux Etats-Unis, les républicains en ordre dispersé sur l’avortement

A deux mois des élections américaines de mi-mandat, une partie du camp républicain a opéré un changement de cap sur l’avortement, bien consciente que des positions trop extrêmes pourraient lui coûter cher dans les urnes.

Par AFP avec Ouragan

publié le 14 septembre 2022 à 10:39:41

La décision de la très conservatrice Cour suprême des Etats-Unis de dynamiter le droit à l’avortement en juin dernier a replacé cette question au cœur des débats politiques du pays.

Les démocrates et leur chef Joe Biden, fragilisés par une inflation galopante et un ralentissement de l’économie, espèrent sauver quelques sièges au Congrès lors des “midterms” en mobilisant leurs électeurs sur la défense du droit à l’IVG.

Un vote protégeant l’accès à l’avortement dans le Kansas, une primaire dans l’Etat de New York et des sondages selon lesquels 60% des Américains seraient en faveur de ce droit leur donnent des raisons d’espérer.

– “Consensus” –

Mais mardi, l’influent sénateur républicain Lindsey Graham a jeté un pavé dans la mare en présentant un projet de loi qui interdirait l’avortement dans l’ensemble des Etats-Unis après 15 semaines de grossesse.

L’annonce a suscité une levée de boucliers immédiate dans le camp de Joe Biden, puisqu’elle raccourcirait de plusieurs semaines la limite en vigueur dans des Etats progressistes comme la Californie ou New York.

Le texte “priverait les femmes de leurs droits dans les 50 Etats” américains, a dénoncé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

La loi prévoit aussi de laisser en place les interdictions de l’avortement adoptées par une dizaine d’Etats conservateurs depuis la décision de la Cour suprême, à l’image de celle votée mardi après-midi en Virginie-Occidentale.

– “Vie ou mort” –

Plus modéré toutefois que nombre de propositions républicaines sur le sujet, le projet de loi de M. Graham donne aux conservateurs l’opportunité d’adoucir leur message auprès des électeurs américains.

L’élu, proche de Donald Trump, a assuré qu’il offrait là une solution de “consensus” sur la question.

Le parti républicain se rend compte que le droit à l’avortement mobilise bien les démocrates et les indépendants plus qu’ils ne l’avaient pas prévu, analyse Wendy Schiller-Kalunian, politologue à l’université Brown.

Alors, par endroits, les républicains changent discrètement de cap.

En Caroline du Sud, un projet de loi qui aurait interdit aux femmes d’avorter à quelques rares exceptions près a échoué après que plusieurs élus républicains se sont ralliés au camp démocrate.

“Je ne veux pas que quiconque dans cette pièce prenne des décisions qui relèvent de la vie ou de la mort pour moi, ma fille, ma petite-fille, ou qui que ce soit d’autre”, avait plaidé la sénatrice républicaine locale Katrina Shealy pour justifier son vote.

Dans la campagne des législatives, les candidats républicains ont aussi changé de ton.

Dans l’Etat très disputé de l’Arizona, le républicain Blake Masters comparait jusqu’à peu l’avortement à un “génocide”. Le candidat au Sénat n’évoque aujourd’hui plus que des interdictions pour “les avortements très tardifs”, une position qu’il assure partager “avec la plupart des Américains”.

– Malaise –

Ce changement de stratégie provoque toutefois un certain malaise auprès d’une partie du camp conservateur. Certains, proches de la droite religieuse, estiment que l’avortement devrait être purement et simplement interdit dans l’ensemble du pays et soutiennent des projets de loi en ce sens.

D’autres craignent que ces dissensions ne créent davantage de confusion chez leurs électeurs.

Dans les couloirs du Congrès mardi, la plupart des sénateurs républicains préféraient éviter d’aborder ce sujet politiquement miné.

“M. Graham a publié (son projet de loi) avant de le faire circuler” dans les rangs républicains, indiquait le sénateur Josh Hawley, élu du Missouri le premier Etat à avoir interdit l’avortement après la décision de la Cour suprême fin juin.

Lors de son point presse hebdomadaire, le très influent chef des républicains au Sénat Mitch McConnell s’est lui aussi gardé de soutenir le texte de M. Graham publiquement, préférant recentrer les débats sur un thème où les républicains estiment avoir l’avantage : l’inflation.

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