Le Rwanda ne pourra pas avoir de discours aux Nations unies que grâce aux différents actes signés par Kinshasa en faveur d’une négociation avec le M23. Les actes de Nairobi et de Luanda aident amplement Kigali à se dédouaner d’une crise qui l’affecte très profondément cette-fois-ci.
Paul Kagame ( Rwanda) et Yoweri Museveni ( Ouganda) sont accusés d’armer et de soutenir militairement le M23. @Photo Droits tiers.
Ainsi, Kigali a-t-il demandé à l’Ouganda de menacer, affamer et répudier tous les réfugiés congolais se trouvant dans le district de Kisoro afin d’aller peupler Bunagana où le M23 est resté seul et impopulaire. Ceci pourrait justifier une certaine cause de la guerre en imposant de force aux habitants de témoigner en sa faveur, de payer les impôts et de servir de boucliers humains le moment venu. Un forcing qui pousse des milliers de personnes à retourner malgré elles dans Bunagana, Jomba et environs. Les tentatives de conquête de Rumangabo, Rutshuru-centre et Kiwanja ayant jusqu’ici été mises en échec, le M23 est dans l’obligation de repeupler le territoire sous son contrôle.
L’objectif serait à la fois de présenter l’image d’une rébellion normale et de tenter de résister militairement face aux offensives des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le Rwanda pourrait retirer ses soldats dans les jours à venir tout en gardant quelques uns disséminés dans la région et incorporés dans le contingent terroriste du M23.