La République démocratique du Congo (RDC) sollicite le soutien de l’Union africaine à sa requête sur la levée de l’embargo d’armes injuste et prolongé par le Conseil de sécurité de l’ONU sous le couvert de l’obligation de déclarer au comité des sanctions ses achats d’armes et munitions.
Le président de la République, Félix Tshisekedi s’exprimant devant le Conseil de sécurité de l’ONU. @ Photo Droits tiers.
Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, s’est exprimé mercredi 31 août 2022, lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine organisée en mode virtuel. Le ministre Lutundula Apala s’est interrogé “s’il est logique d’imposer une telle contrainte à un État en guerre que l’on prétend soutenir et lui priver des instruments de sa sécurité et de sa stabilité”.
Le chef de la diplomatie congolaise a souligné que dans ce contexte des contradictions de la communauté internationale exacerbées par l’enlisement de la Monusco, “les Congolais déçus, ont exprimé leur ras-le-bol et surtout exigé le départ de la mission onusienne de la RDC”.
Dans le même registre, le pays de Tshisekedi demande aussi à l’Union africaine d’appuyer sa démarche auprès du président du Conseil de sécurité afin d’obtenir l’examen du rapport des experts de l’ONU sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays dans un bref délai. Question de dégager toutes les leçons qui s’imposent et sanctionner le Rwanda comme aussi les dirigeants du M23 dont certains sont toujours sous sanction depuis 2013. Pour lui, il serait incompréhensible et inadmissible, voire scandaleux que les NU et l’UA gardent silence et soient indifférentes à la violation grave des règles fondamentales qui président aux relations entre les Etats et consignées dans leurs actes fondateurs, à savoir : le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures.