Des mesures répressives doivent être prises contre le gouvernement rwandais. Une exigence de l’ONG La Voix des sans voix qui demande à l’exécutif congolais de saisir immédiatement le Conseil de sécurité des Nations unies afin que des sanctions exemplaires soient prises à l’égard de Kigali au cas où le régime de Paul Kagame refuserait de vivre en paix avec la RDC, dans un esprit de bon voisinage.
Le président rwandais Paul Kagame dont les troupes sont accusées de participer aux combats aux côtés des terroristes du M23 contre l’armée congolaise @Photo Droits tiers.
L’Organisation note que les éléments de preuve fournis par les experts des Nations unies viennent corroborer ce que la société civile congolaise et les confessions religieuses ont toujours dénoncé. « Ces éléments de preuve attestent le déplacement à des fins d’invasion de plusieurs centaines d’hommes en uniforme des forces armées rwandaises traversant les frontières du Rwanda et de l’Ouganda vers la RdCongo. Pour la VSV, ces éléments de preuve fournis par le Rapport des experts viennent de plus en plus corroborer ce que la société civile rdcongolaise, les confessions religieuses, la population… ont toujours dénoncé et fustigé sans que la communauté internationale ne s’implique profondément pour rappeler le gouvernement rwandais à l’ordre en vue de respecter les principes des Nations unies et de ses Etats membres. Un de ces principes est que tous les membres de l’ONU doivent s’abstenir, dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat », décrit la VSV dans sa déclaration le dimanche 6 août 2022.
Le gouvernement congolais doit saisir le Conseil de sécurité de l’ONU
La Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) déclare suivre avec attention par la voie médiatique la suite des conclusions dudit Rapport confidentiel des Nations unies. Elle rappelle que « ce rapport est un outil éloquent de lobbying diplomatique envers l’ONU ». Car, ce rapport « atteste que les forces armées rwandaises ont bel et bien effectué des incursions sur le territoire rdcongolais en soutien aux rebelles du M23 ».
La VSV apprécie que les enquêteurs des Nations unies aient également révélé que « le Rwanda a fourni des renforts de troupes armées au M23 pour des opérations spécifiques notamment la prise des villes et zones stratégiques dont notamment le village de Bunagana, territoire de Rutshuru ». Des preuves irréfutables qui présentent au monde entier le caractère dangereux du Rwanda. « Point n’est besoin de rappeler le soutien du Rwanda au M23 et ses agressions répétées contre la RDC, lesquelles ont souvent occasionné les massacres et les déplacements forcés des personnes, des pillages des richesses et autres ressources naturelles de la RDC », souligne l’organisation.
Le Rwanda peut exploiter les richesses avec la RDC dans le cadre de bon voisinage
La VSV rappelle que « la charte de Nations unies dispose clairement que l’un des buts des Nations unies est de maintenir la paix et la sécurité internationale et à cette fin, de prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ». Pourtant, reconnaît la Voix des sans voix, « le Rwanda peut exploiter avec la RDC ces ressources en privilégiant de bonnes relations économiques, politiques et diplomatiques et une bonne politique de bon voisinage ». La VSV invite les autorités congolaises à « saisir officiellement le Conseil de sécurité sur base des conclusions du récent Rapport des experts sus-évoqué pour qu’il prenne des mesures répressives contre le gouvernement rwandais dans le seul but de le contraindre à privilégier la paix avec son voisin la RDC ».