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Goma : 100.000 signatures pour exiger le départ de la Monusco (Pétition)

Une semaine rouge s’annonce pour la Mission d’observation des Nations unies en République démocratique du Congo. Après les démonstrations de juillet dernier, les groupes de pression relancent la machine de contestation contre toute présence de la Monusco dans le Nord-Kivu et en Ituri.

Par Dan Kalala Kalambay

Les casques bleus de l’ONU acculés lors de manifestations de juillet dernier à Goma exigeant leur retrait du Congo @Photo Droits tiers.

publié le 20 août 2022 à 18:11:37

Dès la semaine qui s’ouvre, la pétition pour le départ définitif de la Mission d’observation des Nations unies au Congo (Monusco) sera lancée à Goma. Les groupes de pression qui comptent s’associer aux mouvements citoyens, entendent recueillir plus de 100.000 signatures afin de “mettre le Parlement devant ses responsabilités de voter une résolution du peuple portant sur la fin de la Monusco en République démocratique du Congo”. D’après l’avocat Jimmy Nzialy Lumangabo, l’un des co-organisateurs des manifestations du 26 juillet à Goma, la pétition tient à faire évacuer le personnel, les équipements et les forces militaires de la mission onusienne de la RDC. “Depuis 22 ans, la Monusco est dans notre pays mais pas de résultats du point de vue sécuritaire. Avant la Monusco, la RDC connaissait moins de 10 groupes armés mais pendant la Monusco, la RDC compte à ce jour près de 200 groupes armés”, constate l’activiste pro-démocratie.

La Monusco, complice de l’instabilité de la RDC

Jimmy Nzialy Lumangabo joint sa voix à celles de plusieurs autres Congolais qui soutiennent que la présence de la Mission de l’ONU est facteur d’instabilité de la République démocratique du Congo. “La Monusco est toujours citée comme complice des groupes armés locaux comme étrangers dont les ADF et le M23 pour pérenniser sa présence en RDC car si les groupes armés n’existent plus, la Monusco n’aura plus sa raison d’être en RDC“, a-t-il affirmé.

Pour lui, le mandat de la Monusco est inutile et incompatible avec le besoin de la population et du pays car “inoffensif alors que le pays a besoin d’une force qui va accompagner les FARDC au front et non pas une Monusco qui est là pour le busness des minerais avec les groupes armés et les pays voisins ennemis de la RDC”, dénonce l’avocat Nzialy. Pour cet activiste, le peuple souverain ne veut plus de cette Monusco.

Mettre fin à l’état de siège

Les activistes de mouvements citoyens et groupes de pression citoyenne disent vouloir donner au président de la République Félix Tshisekedi, l’occasion de matérialiser le slogan “le Peuple d’abord” en appliquant la volonté de son peuple qui sera manifestée à travers cette pétition. Il rappelle que depuis le message officiel du chef d’état-major général des FARDC, “le gouverneur militaire ne coordonne plus les opérations militaires alors que c’était ça sa principale mission. Ce qui viole l’esprit de l’ordonnance instituant l’état de siège”.

Pour ce groupe de pression, “constitutionnellement, un militaire n’a pas le droit de faire la politique ou l’administration des affaires civiles”. Le peuple est fatigué des restrictions de ses droits à cause de cette mesure qu’il considère comme “une punition infligée aux peuples du Nord-Kivu et de l’Ituri par le président de la République”, souligne la note de Jimmy Nzialy Lumangabo.

S’exprimant depuis la ville de Beni vendredi, le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa de l’Écidé de Martin Fayulu a déclaré que “l’état de siège est déjà mort” et que le gouvernement chercherait “des moyens pour son inhumation”.

Les organisations pro-démocratie réprouvent le comportement des parlementaires vis-à-vis des populations du Nord-Kivu et de l’Ituri pendant l’état de siège et face à toutes les exactions commises par les éléments du M23.

Éviter toute exclusion des provinces en guerre du processus électoral

Pour éviter la disjonction des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri du processus électoral, les activistes pro-démocratie conseillent au chef de l’État la levée de l’État de siège. Car, “soupçonnent-ils, que l’état de siège soit une stratégie du pouvoir pour empêcher les populations de deux provinces concernées de voter son président et ses députés nationaux en muselant le droit de vote de ces populations”, fait observer Jimmy Nzialy Lumangabo. Depuis l’institution de l’état de siège, poursuit-il, “les tueries des civils à Beni et en Ituri ont doublé et le nombre des victimes aussi”. Et d’argumenter que “le M23 a pris Bunagana en plein état de siège jusqu’à présent”. Malgré l’état de siège, les groupes armés se portent curieusement très bien et aucun n’a été neutralisé. Il en est de même du phénomène “40 voleurs” à Goma et de la criminalité urbaine qui n’ont toujours pas été définitivement endiguée. M. Lumangabo cite également l’attaque de la prison centrale de Butembo pendant le couvre-feu avec la libération des prisonniers. La pétition sera populaire et publique, renseignent les organisateurs.

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