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FDLR, un alibi de Kigali déjà dépassé, démodé et folklorique

Pour un enseignant de l’université de Kinshasa, les FDLR ne constituent plus une menace sérieuse et immédiate pour la sécurité du Rwanda, de lors qu’elles n’ont plus mené une attaque d’envergure contre le Rwanda depuis 2001 ( 20 ans déjà).

Par Rich Ntumba

Les militaires de l’armée rwandaise sont intervenus plusieurs fois au Congo à la recherche des FDLR qu’ils n’ont jamais réussi à décapiter depuis plus de deux décennies maintenant. @Photo Droits tiers.

publié le 13 août 2022 à 03:05:00

Pour ce scientifique, “ce jeu d’equilibrisme diplomatique d’Antony Blinken cache en réalité une duplicité des Etats-Unis d’Amérique dans sa politique envers la RDC. Renvoyer Kinshasa et Kigali dos à dos, demandant à chacun de cesser de soutenir le groupe armé nocif à l’autre n’est simplement pas sérieux”, réagit-il dans une plateforme des scientifiques congolais.

Concernant les FDLR, il convient de signaler que les relations entre la RDC et les FDLR sont pour le moins ambiguës. D’une part, les gouvernements congolais, sous Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, n’ont pas hésité de conclure des accords officiels avec le Rwanda, permettant ainsi à l’armée rwandaise de mener des opérations autonomes ou conjointes avec l’armée congolaise contre les milices FDLR établies dans l’Est du Congo, révèle ce professeur. “C’est d’ailleurs dans le cadre d’une opération des forces spéciales rwandaises dans le Kivu que le chef militaire des FDLR, Sylvestre Mudacumura, fut tué en 2019″, rappelle-t-il.

Par contre, de l’avis même de la Monusco, le M23 dispose d’une puissance de feu supérieure à celle des forces de l’ONU et de l’armée congolaise réunies, et par conséquent, représente une menace sérieuse pour la paix, l’unité et l’intégrité territoriale de la RDC. D’où ces questionnements, “pourquoi les Américains feignent-ils de méconnaître cette réalité? Pourquoi se refusent-ils de condamner l’agression de la RDC par le Rwanda? N’est-il pas évident aux yeux des américains que cette question des FDLR ne constitue qu’un prétexte dont le Rwanda se sert pour justifier l’occupation et le pillage des ressources de la RDC?”, s’interroge un responsable de premier rang de la société civile du Nord-Kivu . Les Américains ne peuvent pas être aussi naifs pour méconnaître ces réalités, a-t-il insisté.

En réalité, soutient-il, “les États-Unis ne soutiennent pas fermement l’intégrité territoriale de la RDC. A Washington, notamment au département d’État, la RDC continue d’être perçue comme un pays énorme, fragmenté et difficilement gouvernable. Mais la différence aujourd’hui par rapport à hier, est que les États-Unis ne professent pas ouvertement leur volonté de voir le Congo se désintégrer car on ne sait jamais”. Les Etats-Unis sont conscients qu’en dépit de leur puissance extraordinaire, l’avenir de la RDC et de la sous-région sera avant tout façonné par les acteurs et forces nationaux et régionaux.

Par exemple, un soulèvement populaire marquant le renouvellement politique de la RDC n’est pas impossible. Dans ce contexte, il ne faut surtout pas pour les Américains se mettre à dos de l’opinion congolaise, car si la RDC renaissait, les États-Unis pourraient demontrer leurs valeurs et intérêts face à une Chine de plus en plus hégémonique et une Russie revancharde. Et si la RDC venait à se désintégrer, alors les États-Unis pourraient-ils entretenir des bonnes relations avec chacune de nouvelles républiques indépendantes. En somme, “la visite d’Antony Blinken à Kin et dans la sous-région n’aura pas servi à grand chose, si ce n’est à nous rappeler que nous sommes les principaux artisans de notre destin”.

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La présence du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait même été annoncée au port maritime de Boma pour la réception de trois premiers navires. C’était donc du sérieux. Hélas, pratiquement 5 ans se sont écoulés. Avis d’experts, les grands transporteurs mondiaux, dont Maersk, CMA-CGM, PIL, feraient subtilement blocage.

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