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Far West à Kasindi : Monusco, une mission de paix ou de terreur ?

Qui aurait intimé l’ordre aux éléments de la Monusco de violer le territoire congolais, de fusiller civils et militaires en poste à la frontière et de tirer à bout portant sur des civils dans leur propre pays ? Il ne s’agit plus d’un incident mais d’une attaque organisée qui intervient au moment où l’adjoint au secrétaire général des Nations unies séjourne en RDC. La colère populaire est totale.

Par Athanase Mwenge

Les casques bleus tanzaniens auteurs de la fusillade ont été arrêtés et seront expulsés. Ils subiront la rigueur de la loi, se sont empressées à clamer le secrétaire général de l’ONU à New York et la cheffe de la Monusco à Kinshasa. @Photo Droits tiers.

publié le 1 août 2022 à 05:49:51

C’est à 11h00, heure de l’Est que le contingent tanzanien de la Monusco décide d’ouvrir le feu sur les agents d’immigration et les éléments de la police des frontières à Kasindi, localité située à la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda. “Ces casques bleus en provenance de l’Ouganda qui savaient que la tension était vive entre la population congolaise et la Monusco, ont fait la sourde oreille à la demande des services d’immigration de fouiller leurs véhicules”, apprend-t-on des sources locales. Imbus et forts des “consignes” reçues de leur hiérarchie, ils ont décidé de lancer une “opération commando” au poste-frontière. Des tirs d’armes automatiques sur les verrous de la barrière, suivis d’un passage forcé de leurs engins. Dans cette fusillade à la Schwarzenegger, non répondue par l’armée et la police congolaises, les “casques bleus” de la Monusco se sont permis de pénétrer le territoire congolais sans autorisation, tuant et blessant plusieurs personnes.

Peu importe la nature des stimulants qu’ils auraient consommé cette matinée là, “ces éléments de l’ONU donnent l’impression d’avoir exécuté un ordre bien déterminé. Mais lequel, et pour quelle fin?”, se demande-t-on su place à Kasindi.

L’événement a été systématiquement filmé par plusieurs congolais. Une scène infernale qui n’a pas ménagé des enfants. Cette terreur onusienne impardonnable dans un territoire étranger irrite l’ensemble du peuple congolais et consacre un divorce non négociable avec toute mission de l’ONU en République démocratique du Congo, condamne un activiste des mouvements citoyens.

Guterres, Jean-Pierre Lacroix, Bintou Keita et consorts s’entêtent

Un mouvement suspect de déploiement d’autres soldats onusiens avait été dénoncé par la population de Goma au moment où tous les casques bleus fermaient leurs bagages pour aller s’abriter au Rwanda et en Ouganda. A bien comprendre le massacre de ce dimanche à Kasindi à l’actif des casques bleus, il y a lieu de s’interroger sur les véritables dessous des cartes de l’existence de cette mission en République démocratique du Congo. Pourquoi toutes les autorités de l’ONU refusent-t-elles d’écouter la voix du peuple congolais qui dit en avoir marre de leur présence en RDC qui n’arrête toujours pas la perpétuation des crimes des populations civiles? Pourquoi est-ce si difficile de rapatrier des casques bleus inutiles, distributeurs de la mort gratuite aux Congolais ? Pourquoi le gouvernement congolais caresse-t-il une ONU qui massacre son peuple ? Qu’est-ce que les soldats tanzaniens ont fait passer à la frontière pour refuser de se soumettre à une quelconque fouille des services de la douane congolaise ?.

Si l’ONU ne tire pas de leçons de son côté criminel en RDC, la violence est à craindre avec la population qui se considère délibérément abandonnée par les uns et les autres. Le drame de Kasindi se déroule au moment où les autorités congolaises tentent de calmer une population débordée par l’naction de la force des Nations unies face aux massacres répétitifs des congolais. Daniel Aselo, Julien Paluku Kahongya et Modeste Mutinga sont affaiblis dans leur programme de conscientisation de la population à cause de l’acte criminel de dimanche à Kasindi. Le drame de Kasindi les a surpris à l’étape de Butembo où ils étaient en tête-à-tête avec les forces vives du territoire de Lubero pour tenter de calmer le jeu au sujet justement de la Monusco. “A la délégation venue de Kinshasa, la société civile coordination urbaine de Butembo recommande d’aller concentrer les effectifs de la Monusco dans la capitale en attendant l’aboutissement du processus du retrait définitif de la monusco sur du sol Congolais”, est la conclusion partagée desdites rencontres.

Monusco, une mission d’intimidation et de terreur ?

La Monusco a fini par reconnaître ce qu’elle qualifie d’un “incident grave” survenu à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, à Kasindi causé par des militaires de la Brigade d’Intervention de la force Monusco de retour de congé, qui ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. La patronne de la Monusco n’a pas fait mention des longues heures de résistance des casques bleus opposés à toute fouille de leur convoi suspect. Le porte-parole du secrétaire général affirme que M. Guterres est “à la fois profondément attristé et consterné de la perte en vie humaine et des blessés graves causé par cet incident. Il présente ses profondes condoléances aux familles des victimes, au peuple et au gouvernement de la République démocratique du Congo, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés”.

Le chef de l’ONU souligne avec la plus grande fermeté la nécessité d’établir la responsabilité de ces événements. Il soutient la décision de sa représentante spéciale en République démocratique du Congo de “la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête. Il prend note du contact établit par les Nations unies avec le pays d’origine de ces militaires afin qu’une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions appropriées soient prises”. Les officiels de l’ONU persistent dans la distraction du peuple congolais alors que cette mission qui a longtemps dissimulé son vrai visage, est entrain de faire le relais du M23 sur le reste de la République démocratique du Congo.

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