La société civile/Forces vives de Goma note un traumatisme grandissant sur la population suite aux nouvelles relayées faisant état du projet d’attaque sur Goma par les terroristes du M23. La société civile énumère 26 incidents majeurs à Goma touchant à la vie de la population.
La population de Goma en colère lors d’une marche anti-Monusco @Photo Droits tiers.
Il s’agit précisément de “cinq cas d’attaques armées dans des résidences des citoyens, cinq cas d’incendies criminels ou accidentels, quatre cas de personnes retrouvées pendues, deux cas d’accidents de circulation, 1 cas de justice populaire sur voleur présumé, 1 cas de tracasserie militaire, 1 cas de suicide avec acide sulfurique, 1 cadavre abandonné, 1 cas de spoliation de parcelle et des manifestations monstres contre la Monusco”. D’après l’ingénieur Marrion Ngavho Kambale, président de la coordination urbaine de la société civile forces vives de Goma, de plus en plus “des cas de pendaison volontaire sont récurrents dans la ville de Goma”. Il signale, dans un rapport du 31 juillet, le manque ou des interventions jugées tardives des services compétents en cas d’incendie avec le plus souvent, insuffisance des véhicules anti-incendie. C’est aussi le cas pour les services de sécurité dont il est déploré des interventions tardives sur les lieux de crimes, d’alerte des cas de kidnapping ou d’incursion criminelle.
Indiscipline caractérisée dans la circulation routière
La société civile de Goma inventorie des cas d’accidents de circulation qui s’accumulent dans la ville. “La grande densité de la ville de Goma avec impact sur la non maîtrise de régulation de la sécurité routière pour diminuer le taux d’accidents dans la ville et la non application du code de la route par les usagers et les chauffeurs”, constituent les raisons de cette amplification d’incidents routiers à Goma.
Renforcer les patrouilles nocturnes
Les éléments des forces de sécurité commis aux patrouilles nocturnes ne sont pas logistiquement outillés, souligne la société civile/Forces vives. “Certains agents de l’ordre sont jugés moins professionnels et corruptibles, tandis que d’autres sont accusés d’extorquer les biens de la population”, indique le rapport mensuel de la société civile. Elle encourage l’organisation et l’intensification des “bouclages dans les quartiers chauds afin d’y récupérer des armes possédées illégalement par certains hors-la-loi”.
La société civile exhorte les services de sécurité (armée, police et services) à poursuivre et à endiguer les réseaux des kidnappeurs dans la ville de Goma et ses environs. A cet effet, Marrion Ngavho Kambale propose au gouvernement provincial de “lever le couvre-feu de 22 heures et de prévoir des unités de police pour traquer les bandits tout en maintenant la décision d’interdiction de circulation aux motards après 20 heures”.
Rumeurs traumatisantes d’une éventuelle attaque de Goma par les terroristes du M23
La population est traumatisée d’apprendre que la ville de Goma serait ciblée par les terroristes du M23 qui pourraient “couper la route Goma-Butembo et exposer la commune rurale de Nyiragongo aux forces rebelles”. La société civile/Forces vives recommande aux autorités provinciales de redoubler de vigilance et de traquer systématiquement toute menace sur Goma. Concernant le départ demandé de la Monusco, “la société civile attend du gouvernement central, la définition d’un calendrier immédiat de retrait de la Monusco de l’ensemble du territoire congolais”.