Dès 5h00, les routes de Katoyi, Kibarabara et une partie de Katindo étaient bloquées. Le peuple légitime est sorti pour exiger que le monde l’entende et qu’il mette fin à cette guerre inutile imposée aux Congolais.

Tôt ce matin, les rues de Goma étaient prises d’assaut par des manifestants révoltés à la suite des guerres répétitives et inopportunes manigancées par le Rwanda et l’Ouganda, sur conspiration de la communauté internationale, notamment l’occident et les États-Unis d’Amérique. Le peuple congolais a finalement compris que “tous les simulacres de négociation entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda ne servent qu’à planifier la pérennisation d’une crise imaginaire qui n’en valait pas la peine”, a expliqué un militant pro-démocratie ayant pris part aux manifestations de ce lundi à Goma. Pour certains manifestants en colère, “comment comprendre que le président Tshisekedi se rencontre avec Paul Kagame, sans aucun retrait des M23 de Bunagana?”, se demandent-ils.

S’attaquer à la Monusco en guise d’avertissement aux Américains et aux occidentaux

Plusieurs manifestants restent convaincus que la Monusco est un instrument au service de la prédation en République démocratique du Congo. Grâce aux réseaux sociaux, les jeunes intellectuels se cultivent et réalisent que “ce que l’on appelle guerre de l’Est, ce n’est qu’un motif de pérennisation de l’instabilité profitable aux multinationales dont les agents (Rwanda et Ouganda) pillent de fond en comble les ressources de la République démocratique du Congo”, a expliqué un acteur majeur de la société civile de Goma. “Nous ne pouvons pas comprendre qu’après tant d’années d’instabilité, la Monusco se déclare incapable de faire face aux rebelles du M23. Et que cette Monusco donne des explications selon lesquelles, la puissance de feu du M23 est supérieure à la sienne”, s’interroge la même organisation.

Des casses dans les installations de la Monusco à Goma

Des chaises, des téléviseurs de bureau, des ordinateurs, des cartons de papiers duplicateur, des imprimantes et autres équipements de bureau de la Monusco ont été systématiquement pillés par des manifestants remontés contre ce qu’ils qualifiaient de “double-jeu” de la Mission d’observation pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco). “Si le monde ne fait pas taire cette guerre de trop, nous allons chasser tout le monde, y compris les diplomates et des ambassadeurs américains et occidentaux”, a fait savoir un jeune manifestant qui s’adonnait à barricader la rue à l’aide des pierres volcaniques de Goma.

Un blessé grave

Un manifestant aurait reçu une balle perdue lors des tirs de sommation des forces de l’ordre ce lundi matin à Goma. Difficile d’identifier clairement l’origine de la balle qui l’a atteint dans le ventre. La victime a été transportée par ses camarades manifestants vers un centre hospitalier de la place.