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Terreur et tortures à Bunagana, le M23 n’épargne pas les journalistes

Les terroristes du M23 sont sur les nerfs. Ils sont accusés de mener une sinistre chasse à l’homme. Ils s’attaquent à tout et à tous. Un communiqué de Journaliste en Danger tire la sonnette d’alarme. Un professionnel de la presse a été rudoyé par les membres du M23 aux environs de Bunagana.

Par Jeanric Umande

A Bunagana, les journalistes sont muselés et contraints à ne diffuser que la pensée unique des nouveaux maîtres du lieu @ Photo Droits.

publié le 14 juillet 2022 à 15:34:05

“Un journaliste craint pour sa vie après avoir été détenu et torturé par des rebelles du M23”, annonce un communiqué rendu public mercredi par un représentant de JED à Goma. Hererimana Serushago, journaliste à la radio communautaire “La Voix de Mikeno” de Bunagana dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu , vit dans la hantise de se retrouver à nouveau dans les mains des terroristes du M23 qui, le 5 juillet 2022, l’ont appréhendé sans motif alors qu’il réalisait des interviews dans un camp des déplacés, dit le communiqué.

Ligoté, torturé, taloché et fouaillé

Le journaliste a été ligoté et sauvagement torturé par un groupe d’individus s’identifiant comme militaires du mouvement rebelle pendant toute la journée avant d’être abandonné dans la rue sur demande de l´un des terroristes, avec “interdiction de dénoncer leur forfait, sous peine d’être assassiné”.

Depuis lors, Henry Serushago vit en clandestinité voici une semaine. Il se fait soigner avec des moyens rudimentaires, faute d’assistance. Les badauds, proches du M23 qui l’avaient torturé, le connaissent bien, puisque vivant dans la même agglomeration de Bunagana avec la victime. Une situation qui énerve les organisations des droits de l’homme mais malheureusement, elle n’indispose ni les institutions internationales, mins encore les Nations unies.

Terrorisés par le M23, effrayés par les institutions

Les journalistes passent de très mauvais jours en République démocratique du Congo. Si les rebelles agresseurs ne pardonnent aucun professionnel des médias, les institutions de la République, elles aussi, leur mènent la vie dure. Jean-Pierre Kayembe du magazine “Non à la balkanisation”, a été notifié par le tribunal des pairs de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) au sujet d’une plainte déposée contre sa personne par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo. Il lui est reproché d’avoir reçu sur son plateau, un autre journaliste, en la personne d’Edmond Izuba pour traiter du dossier de la concession de l’ECC que l’Église dit avoir été spoliée par Bahati. “En 12 ans de carrière, c’est pour la première fois que je suis appelé à être entendu par les juges de corporation”, a posté le journaliste. Pendant ce temps, Yves Buya Lobaloba, directeur de publication de C-News croupit toujours à la prison de Makala dans une affaire totalement louche qui tente de le faire taire pour ses opinions. Plusieurs autres professionnels des médias vivent sous menaces constantes des services et des proches du pouvoir.

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“Je suis préoccupé après la récente décision (de Kinshasa) de lever le moratoire sur la peine de mort”, a déclaré Volker Türk devant la presse, à l’issue d’une visite de quatre jours en RDC au cours de laquelle il a notamment rencontré le président Félix Tshisekedi.

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