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Sénégal : élections législatives dimanche, scrutin test à 19 mois de la présidentielle

Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, réussit le flou sur ses intentions en 2024. Une défaite aux législatives pourrait contrarier ses projets.

Par AFP avec Ouragan

publié le 28 juillet 2022 à 10:25:12

Le scrutin législatif, à un seul tour, vise à renouvelé pour cinq ans les 165 sièges du Parlement monocaméral largement contrôlé par le camp présidentiel. Macky Sall a aussi promis de nommer un Premier ministre – poste qu’il avait supprimé puis rétabli en décembre 2021 – au sein de la formation victorieuse des élections.

Les députés sont élus selon un mode qui panache scrutin proportionnel avec des listes nationales pour 53 parlementaires, et scrutin majoritaire dans les départements pour 97 autres. La diaspora dispose de 15 députés.

Dimanche, les bureaux de vote doivent ouvrir à 08H00 (locales et GMT) et fermer à 18H00 pour 7 millions d’électeurs.

Cohabitation ? 

Huit coalitions sont en lice pour ces élections dont celles de la majorité et “Yewwi Askan Wi” (Libérer le Peuple en langue wolof), la principale coalition de l’opposition, formée autour d’Ousmane Sonko, arrivée troisième de la présidentielle de 2019 .

Celle-ci s’est alliée à la coalition “Wallu Sénégal” (Sauver le Sénégal en wolof), dirigée par l’ex-président Abdoulaye Wade. Le moins bien placé dans un département s’engage à soutenir l’autre avec pour objectif “d’obtenir une majorité parlementaire” et “d’imposer une cohabitation gouvernementale”.

L’opposition veut aussi contredire M. Sall à renoncer à toute velléité de candidature en 2024. “Si Macky Sall les perd (les législatives), il ne parlera plus de 3e mandat”, a assuré M. Sonko.

Pour le pouvoir, les élections législatives font figure de test après les locales de mars, remportées par l’opposition dans de grandes villes du pays comme Dakar, Ziguinchor (sud) et Thiès (ouest).

“On peut considérer ces législatives comme le premier tour de la présidentielle de 2024”, affirme à l’AFP le chercheur et analyste politique Cheikh Guèye.

Le contrôle se déroule dans un contexte de hausse des prix, notamment à cause des conséquences de la guerre en Ukraine, des arguments utilisés par l’opposition contre le pouvoir qui s’est mis en avant les subventions des produits pétroliers et des denrées alimentaires ainsi que son programme de construction d’infrastructures.

La campagne électorale, de 21 jours, se termine vendredi soir. Des rassemblements géants et des caravanes bruyantes ont sillonné le pays généralement dans le calme, alors que la pré-campagne avait été marquée par des manifestations violentes qui avaient fait au moins trois morts.

Des opposants absents

Ces incidents avaient suivi l’invalidation par le ministère de l’Intérieur, confirmé par le Conseil constitutionnel, des titulaires de la liste nationale de la coalition dirigée par M. Sonko, invoquant l’inéligibilité d’une de ses candidats, figurant par inadvertance à la fois parmi les titulaires et les suppléants.

Plusieurs figures de l’opposition, parmi lesquelles Ousmane Sonko, ont été contraintes de renoncer à participer aux élections, non sans avoir appelé leurs soutiens à protester contre ce qu’ils estimaient être un stratagème du président Macky Sall pour écarter ses adversaires sous couvert de moyens légaux.

Mis à part la première manifestation, toutes les autres avaient été interdites par les autorités.

Deux autres adversaires du président, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall (sans lien de parenté) et l’ancien ministre Karim Wade, fils de l’ex-président, ont vu leur trajectoire interrompue par les ennuis judiciaires. Le pouvoir se défend de toute instrumentalisation de l’appareil d’État.

L’arrestation de M. Sonko par la justice dans une affaire de viols présumés avait provoqué en mars 2021 plusieurs jours d’émeutes, de pillages et de destructions, ayant fait une quinzaine de morts.

Le 29 juin, l’opposition avait finalement calmé le jeu en acceptant de participer au scrutin, qu’elle menaçait jusqu’alors d’empêcher.

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Si elle est authentique, cette liste attribuée à la Commission spéciale reprenant les noms des députés à réhabiliter à l’occasion de l’examen des requêtes en rectification des erreurs matérielles, organisé le lundi 15 avril, pousse la Cour constitutionnelle à violer l’article 168 de la Constitution et à se discréditer pour toujours

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