Dans un article publié ce lundi 25 juillet 2022, l’ONG Human Rights Watch relève plusieurs massacres des éléments du M23 sur des civils dans les villages et la cité sous leur contrôle.
Dans un article publié ce lundi 25 juillet 2022, l’ONG Human Rights Watch relève plusieurs massacres des éléments du M23 sur des civils dans les villages et la cité sous leur contrôle.
Le groupe armé M23 a sommairement tué au moins 29 civils depuis la mi-juin 2022 dans les zones qu’il contrôle dans l’est de la République démocratique du Congo, a déclaré Human Rights Watch lundi 25 juillet 2022. L’organisation dit craindre que cette force rebelle responsable d’exactions, et largement inactive depuis une décennie, ne reçoive le soutien du Rwanda pour ses opérations dans la province du Nord-Kivu.
Des témoins ont déclaré à Human Rights Watch que le 21 juin, à la suite de combats autour du village de Ruvumu, les rebelles du M23 ont sommairement tué au moins 17 civils, dont deux adolescents, qu’ils accusaient d’avoir informé l’armée congolaise de leurs positions et cachettes. Certains ont été abattus alors qu’ils tentaient de fuir, tandis que d’autres ont été exécutés à bout portant”, décrit-t-elle. Les meurtres délibérés de civils représentent de graves violations du droit international humanitaire, notamment de l’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949, et constituent des crimes de guerre.
“Depuis que le M23 a pris le contrôle de plusieurs villes et villages du Nord-Kivu en juin 2022, il a commis le même type d’exactions horribles contre les civils que nous avons documentés par le passé”, a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal pour la République démocratique du Congo à Human Rights Watch ajoutant que “l’incapacité du gouvernement congolais à tenir les commandants du M23 responsables des crimes de guerre commis, il y a des années, leur permet, ainsi qu’à leurs nouvelles recrues, de perpétrer de nouveaux abus aujourd’hui”.
Depuis le mois de juin, Human Rights Watch s’est entretenu avec 49 survivants et témoins d’abus, membres des familles des victimes, autorités locales, militants, membres du personnel de l’ONU, sources sécuritaires et diplomates. A Ruvumu, une mère de cinq enfants et âgée de 35 ans a déclaré avoir entendu des coups de feu alors qu’elle se cachait avec son plus jeune enfant et d’autres villageois, au petit matin, dans une maison proche de celle de ses parents. Quelques heures plus tard “alors qu’elle et d’autres personnes regardaient en en trouvrant la porte de la maison, elle a vu quatre rebelles en tenue militaire faire sortir son père de sa maison, les mains attachées dans le dos”. Elle dit avoir entendu l’un d’eux crier à son père en kinyarwanda : “C’est toi qui as montré aux militaires où nous étions cachés”, puis avoir entendu des coups de feu. “Quand nous sommes sortis, sentant un calme, pour trouver où nous mettre à l’abri, j’ai vu le cadavre de mon père au sol”, a-t-elle expliqué. “On lui avait tiré une balle dans la poitrine et il avait toujours les mains ligotées dans son dos”.
Dans une déclaration du 17 juillet, le M23 a rejeté comme d’habitude les conclusions de Human Rights Watch. Dès le 24 juin, le groupe rebelle avait nié avoir commis des meurtres à Ruvumu, imputant ces tueries aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais majoritairement hutu opérant en RdCongo, et aux Nyatura, un groupe armé congolais qui s’est engagé à protéger les communautés hutues.
Pour lutter contre les embouteillages monstres qui rendent la circulation très difficile et paralysent parfois les activités socio-économiques, la police de Kinshasa a opté pour l’usage des drones de surveillance.
Trois anciens cadres du PPRD, Henry Magie, Yannick Tshisola et Adam Chalwe ont rejoint la rébellion dirigée par Corneille Nangaa. Les images les montrant vêtus de tenues militaires ont alimenté les spéculations sur les liens étroits entre le parti de Nangaa, AFC, les rebelles du M23 et l’ex-parti présidentiel – PPRD.
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