Le président ougandais vient de prendre la relève de la défense du M23. En face d’une délégation congolaise dépêchée à Entebbe par Félix Tshisekedi, Yoweri Kaguta Museveni s’est comporté en faiseur de guerre.
Le président ougandais vient de prendre la relève de la défense du M23. En face d’une délégation congolaise dépêchée à Entebbe par Félix Tshisekedi, Yoweri Kaguta Museveni s’est comporté en faiseur de guerre.
Le ministre Alexis Gisaro et sa délégation composée notamment du chef d’État-major adjoint chargé des opérations, le lieutenant général Obed Rwibasira, ont été hermétiquement encadrés par Museveni lors de leur séjour en Ouganda, le jeudi 15 juillet 2022.
L’objet de notre visite, c’est la crise sécuritaire qui sévit aujourd’hui dans notre pays avec les groupes armés notamment, le M23. Nous considérons que ce groupe a des soutiens de certains pays de la région. Notre présence se justifie par le fait que nous sommes conscients de votre influence dans la sous-région et nous sommes convaincus qu’il est difficile qu’une solution soit trouvée en dehors de vous, a ainsi introduit Alexis Gisaro, à l’attention du président ougandais. Une formule de politesse qui, certes valait la peine, mais qui n’a pas suffi. Puisque Museveni les attendait de pied ferme pour dégainer ses propos emprunts de perplexité. Il invite les médias et se présente en donneur de leçons.
“Si tu veux te battre et gagner la guerre, tu dois faire une guerre juste. Très souvent les guerres viennent de la politique”, a introduit le président de l’Ouganda. En tenue de général, Museveni a voulu passer un message de grande brutalité diplomatique aux émissaires de Félix Tshisekedi. Sa tenue de combat révélait qu’il est bel et bien en guerre contre la République démocratique du Congo et qu’il soutient personnellement et institutionnellement le M23.
D’ailleurs, il ne s’en cache plus. “Cette histoire ici, on peut y trouver une solution”, s’est-il exprimé en direct à la télévision ougandaise, expressément mobilisée pour la circonstance. Museveni est apparu en grand empereur, autour de qui gravite toutes les solutions de la crise. Dans sa témérité, le président ougandais a voulu prouver aux Congolais qu’il est bel et bien l’auteur intellectuel des tweets intempestifs de son fils, le général Muhoozi. Des tweets incendiaires qui ont tout révélé de l’explosif complot rwando-ougandais contre la République démocratique du Congo.
Muhoozi avait prévenu, dans des termes similaires, que son pays disposait d’une puissance de feu redoutable et que quiconque tenterait de menacer leur fraternité avec le Rwanda de Paul Kagame, s’exposerait à une foudre phénoménale des armées de deux pays. “Nous avons été en guerre pendant longtemps. Je crois pendant au moins 50 ans ici en Ouganda mais aussi dans les pays voisins”, a rappelé Yoweri Kaguta Museveni à ses hôtes du jour. Un pays de 45 millions d’habitants qui brandit une menace disproportionnée à la RDC, puissante de ses 100 millions d’âmes. Il fallait se le permettre. Car, le président ougandais jouit verticalement aussi du soutien de Washington, première puissance militaire du globe. Une suffisance qui a d’éminentes limites. Car, la même RDC qui résiste aux forces coalisées du Rwanda et de l’Ouganda, venait de défaire la même nébuleuse du M23, voici une décennie.
Halte aux folles rumeurs. L’immeuble du Fomds de promotion de l’industrie (PFI) ex-SIMKHA situé sur l’avenue Lukusa à Kinshasa n’est pas en vente contrairement à ce qui est faussement propagé depuis un temps sur les réseaux sociaux.
Le Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk s’est entretenu mercredi, avec les déplacés internes du camp de Bulongo au Nord-Kivu pour comprendre leurs attentes et pénétrer surtout leurs réalités.
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