Comme il fallait s’y attendre, le Conseil de sécurité de l’ONU a encore fléchi face à Kigali. L’enjeu de la guerre (M23) est mondial. Les occidentaux coincent Kinshasa mais les asiatiques s’opposent à la guerre dans une RDC déjà malade.
Comme il fallait s’y attendre, le Conseil de sécurité de l’ONU a encore fléchi face à Kigali. L’enjeu de la guerre (M23) est mondial. Les occidentaux coincent Kinshasa mais les asiatiques s’opposent à la guerre dans une RDC déjà malade.
La guerre dite du M23 vient de placer le dossier RDC au sommet des préoccupations du monde. Si depuis 26 ans, les Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont tergiversé dans la qualification objective des véritables enjeux de la guerre du Rwanda en République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi vient de pousser Kigali à extérioriser ses projets sur le Congo-Kinshasa. Désormais, le monde sait que la RDC est agressée pour la cinquième fois pour les mêmes motifs et par les mêmes pays limitrophes sur procuration de l’occident. Donc, dix millions de morts causées par les grandes puissances, tout simplement parce qu’elles ambitionnent d’exploiter illicitement les minerais rares localisés sur le territoire congolais. En réalité, le président Paul Kagame n’a de faute que d’avoir accepté de jouer ce rôle contre un peuple frère avec lequel son pays partage quasiment tout. Culture, échanges économiques et familiarités. Mais la responsabilité première du drame congolais est imputable avant tout à Londres, Washington et aujourd’hui, la France d’Emmanuel Macron. Ces puissances et leurs complices parmi lesquels les multinationales, n’observent aucune retenue à laisser pourrir la situation en République démocratique du Congo.
En adoptant par 10 voix pour et 5 abstentions sa résolution 2641 (2022) en application du Chapitre VII de la Charte, le Conseil de sécurité a reconduit jusqu’au 1er juillet 2023 son régime d’embargo sur les armes et de sanctions relatives à la République démocratique du Congo, mais en le modifiant, afin d’alléger le dispositif d’embargo sur les armes et d’étendre les motifs d’impositions de sanctions. Le mandat du Groupe d’experts prévu par la résolution 2360 (2017) a également été reconduit pour un an, jusqu’au 1er août 2023. Les trois membres africains du Conseil –A3 : Gabon, Ghana et Kenya ont tout tenté mais en vain. De leurs côtés, la Chine et la Fédération de Russie se sont abstenues.
C’est par le maintien partiel du dispositif de notification, accusé par le Gabon de freiner la capacité de la RDC à contrer de manière rapide et efficace les activités des groupes armés lourdement équipés, que les représentants des A3 ont expliqué leur abstention. L’exigence en matière de notification ne répond pas aux impératifs de paix en RDC, a ajouté le Ghana. Tout en reconnaissant, comme l’a fait le Kenya, que certaines de leurs propositions avaient été prises en considération, les trois pays ont estimé que le libellé de la résolution ne répondait pas à l’appel de la RDC concernant la levée totale de l’obligation de notification pour ce qui est des armes, de la formation et de l’assistance technique.
La représentante de la Fédération de Russie a expliqué son abstention par le fait que les sanctions du Conseil devraient mieux refléter la situation “sur le terrain” et contribuer au processus politique, tout en étant régulièrement révisées et modifiées, jusqu’à leur suppression complète. Elle s’en est ensuite prise de manière générale aux régimes de sanctions établis par le Conseil, estimant que bon nombre d’entre eux ne correspondent plus à la situation réelle, interfèrent avec les projets des gouvernements nationaux en matière de construction de l’État et de mise en place de forces armées et de structures de forces efficaces et ne servent plus qu’à exercer des pressions sur les gouvernements en place d’États souverains. Le diplomate chinois a, quant à lui, rappelé les propos tenus la veille par la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, qui avait fait observer que le Mouvement du 23 mars (M23) disposait désormais des moyens d’une véritable armée et, jugeant cette situation inquiétante. A haute voix, il a estimé que la RDC devait pouvoir se défendre. Il a justifié son abstention par l’impossibilité du Conseil de parvenir à un accord acceptable et a estimé que le texte adopté allait placer les autorités congolaises dans une situation difficile, y compris vis-à-vis de leurs voisins, ce qui, finalement, pourrait nuire aux capacités de la RDC à trouver des solutions durables à l’insécurité dans l’est du pays. Tout en ayant voté en faveur du texte, les Émirats arabes unis ont, eux aussi, regretté l’absence d’un plus large consensus et que les positions des pays de la région n’aient pas été davantage prises en compte.
L’Union nationale de la presse du Congo se réunit en congrès du 17 au 19 septembre 2024 à Kinshasa. Le RAJEC attend à l’issue de cette assemblée générale de la presse, des résolutions fermes visant l’assainissement des médias.
Depuis son avènement à la tête du ministère de l’Intérieur, sécurité et décentralisation et affaires coutumières, Jacquemin Shabani a fait de l’amélioration des conditions de travail des agents de l’ordre son cheval de bataille. Le numéro deux du gouvernement vient d’innover. Il a remis mardi au chef de la police, trois sous-commissariats modernisés dans le district de la Funa.
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