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Des sanctions sévères contre le M23, exige Jean Thierry Monsenepwo à l’ONU (Missive)

L’épistole admoneste très responsablement les membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Instance des sanctions contre la RDC, qui épargne malheureusement terroristes et criminels des Grands lacs. Sur un ton ferme, Thierry Monsenepwo avertit et gourmande la patronne de la Monusco au sujet de la dernière résolution imposant l’embargo sur les armes à la seule RDC tout en épargnant les fauteurs de troubles.

Par Jeanric Umande

Jean Thierry Monsenepwo, leader des jeunes de la CCU, opérateur et hommes d’affaires @Photo Droits tiers.

publié le 11 juillet 2022 à 18:05:45

Monsenepwo morigène avant tout la patronne de la Mission d’observation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco). A Bintou Keita, le président national de la ligue des jeunes de la Convention des Congolais Unis (CCU), parti Lumumbiste, rappelle les incohérences contenues dans sa dernière résolution évoquant l’embargo sur l’armement. “Sur pied de cette disposition, il est clairement établi que le M23 a non seulement violé cette résolution du Conseil des sécurité des Nations unies, mais aussi, il remplit toutes les cases des faits compris et répressibles tels que énumérés dans les dispositions de toutes les résolutions successives depuis la résolution 1533 de 2004”, explique la missive aux allures d’interpellation de la Mission onusienne.

Nation convoitée, menacée et saignée à qui l’ONU prive tout moyen de défense

Pour le jeune leader congolais, “les crimes imputables à cette force négative du M23 ont poussé le gouvernement à les traiter désormais comme une organisation terroriste et qu’il serait tout à fait logique” que les Nations unies emboîtent le pas à cet étiquetage sous-tendu par des preuves documentées, du reste d’actualité. “Car, soutient l’acteur politique Thierry Monsenepwo Mutoto”, l’on ne peut plus se permettre de nier aujourd’hui que ce mouvement a eu à commettre des actes terroristes, et surtout à violer l’embargo strict sur l’acquisition d’armes par les groupes armés non étatiques en RDC. Le groupe rebelle a ainsi violé tour à tour les résolutions 1807 de 2008, 1857 de 2008, 1896 de 2009, 1952 de 2010, 2021 de 2011, 2078 de 2012, 2136 de 2014, 2198 de 2015, 2293 de 2016, 2360 de 2017, 2424 de 2018, 2478 de 2019, 2528 de 2020, 2582 de 2021 et enfin 2641 du 30 juin 2022″. Monsenepwo qui vocifère à voix lourde à l’attention des pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, rappelle que “la RDC, son pays, au cœur de toutes sortes de convoitises, ne peut toujours pas se doter d’armements de pointe pouvant lui permettre de repousser les menaces permanentes qui pèsent sur ses populations que d’aucuns rêvent de déloger, à coup de machettes ou de canons, de leurs terres fertiles gorgées de minerais pour les occuper en toute impunité”.

L’ONU arme agresseurs et forces négatives contre la RDC

La missive du brillant communicateur de l’Union sacrée a décidé d’enguilarder les plus hauts dignitaires de l’ONU pour leur signifier les regrets du peuple congolais sur l’image de deux poids deux mesures projetée par le Conseil de sécurité de l’ONU.

“Les Nations unies ont imposé des sanctions sur l’importation d’armes en RDC depuis 2004. Ces sanctions ne viseraient-elles qu’une catégorie de forces négatives à l’exception des terroristes du M23?”, interroge le courrier politique de Jean Thierry Monsenepwo. Comment alors expliquer que jusqu’à ce jour, “ni la société indexée encore moins les terroristes du M23 ne soient sanctionnés conformément au barème prévu par tous ces textes pertinents des Nations unies”, interpelle-t-il. La diplomatie congolaise a pourtant clairement démontré la bonne foi de la RDC en lançant le processus de Nairobi qui a malheureusement été bafoué par les terroristes, écrit-il. Et de poursuivre que force est de signaler que les autorités congolaises tirent leurs conclusions des éléments qui méritent d’être analysés.

D’abord “sur le terrain, les unités du M23 suréquipées, selon votre aveu au Conseil de sécurité le 29 juin dernier, pillent, violent, bombardent aveuglément, abattent les avions de reconnaissance des Nations unies et les hélicoptères des FARDC et utilisent des jumelles de reconnaissance nocturnes qu’il est interdit à nos forces de sécurité de se procurer”, fait-il observer.

Matériel militaire sophistiqué de la RDF fabriqué en décembre 2020 capturé sur le M23 par les FARDC

Certains médias crédibles de la RDC ont authentifié plusieurs données vidéos et photos attestant “la dimension très sophistiquée de l’armement trouvé sur le M23 et qui ressemble étrangement à une armée conventionnelle moderne”, rappelle Monsenepwo. Affirmation confirmée par Madame Keita, à New-York dans son rapport du 29 juin 2022. A cet effet, l’armée congolaise a pris soin d’exhiber, à chaque occurrence, ces équipements sophistiqués saisis du M23 afin “que personne n’en prétexte ignorance”. Il s’agit notamment de matériels militaires sur lesquels “les initiaux de l’armée rwandaise sont marqués, y compris des casques de protection anti-balles, des chaussures et autres armements lourds supérieurs à ceux des FARDC”, révèle la correspondance du leader des jeunes de la CCU.

Sur cet équipement militaire saisi, les pays d’origine et l’année de fabrication font foi, permettant ainsi au groupe d’experts des Nations unies de “remonter facilement la filière du mode d’approvisionnement du M23”. En fuite face à la force de feu de l’armée congolaise, “l’ennemi terroriste du M23 a laissé des effets militaires où on peut voir les étiquetés qui renseignent que la société Xinxing import and export Co.LTD a été l’équipementier de ces terroristes”, ajoute la lettre de Monsenepwo. Autres informations intéressantes relevées par le courrier de Monsenepwo, “les matériels ont été fabriqués en décembre 2020”, soit juste quelques mois avant la résurgence de ce mouvement terroriste.

La RDC est prête à se défendre mais réclame justice à l’ONU

Le peuple congolais est en droit d’attendre de l’Organisation des Nations unies dont il est partie, le strict respect de la résolution de l’ONU qui étende les motifs de sanctions applicables aussi aux terroristes du M23, le cas échéant. “Je n’ai fait que porter la voix de plusieurs millions de mes compatriotes, conformément à la déclaration universelle des droits humains qui confère à toute personne humaine le droit de défendre l’humanité toutes les fois qu’elle est profanée par des mécréants”, formule Jean Thierry Monsenepwo Mototo. Il interpelle ensuite Bintou Keita, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies. “Vous n’aurez pas le cœur léger à la fin de votre mandat si vous ne concourez pas à assurer ce minimum de justice à mes compatriotes de l’Est du pays qui ne comptent que pour du beurre aux yeux de la communauté internationale”, écrit-il. Monsenepwo dit réserver le droit d’user de tous les moyens légaux et démocratiques que lui accorde la Constitution ainsi que les textes internationaux afin de faire entendre raison.

Transmis copie pour information à :
Leurs Excellences M. Ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de Sécuritéécurité, accrédités à kinshasa/RD Congo.

  • Ambassade d’Allemagne;
  • Ambassade de Chine;
  • Ambassade de France;
  • Ambassade du japon;
  • Ambassade de Russie;
  • Ambassade des USA;
    (Tous) à Kinshasa/ Gombe
    —————————————
    A Madame BINTOU KEITA
    Représentante du Secrétaire Générale de la MONUSCO,
    Cheffe de la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDCongo.
    à Kinshasa / Gombe
    ——————————
    Concerne : sanctions ciblées à l’encontre du M23 (et responsables)au regard des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Madame la Représentante et cheffe de mission,

En adoptant le 30 juin dernier par 10 voix pour et 5 abstentions sa résolution 2641 (2022) en application du Chapitre VII de la Charte, le Conseil de Sécurité a reconduit pour une année de plus, soit jusqu’au 1er juillet 2023, son régime d’embargo de fait sur les armes et de sanctions relatives à la République démocratique du Congo. Certes cette décision comporte des allègements sur le régime des notifications, mais toujours est-il que mon pays, au cœur de toutes sortes de convoitises, ne peut toujours pas se doter d’armements de pointe pouvant lui permettre de repousser les menaces permanentes qui pèsent sur ses populations que d’aucuns rêvent de déloger, à coup de machettes ou de canons, de leurs terres fertiles gorgées de minerais pour les occuper en toute impunité. En substance, la résolution 2641 reconduit les dispositions de la résolution 2582 adoptée l’an passé. La seule différence mineure gît dans la suppression de l’obligation de notification prévue par la résolution 1807 de 2008 pour tout envoi d’armes de petit calibre et de matériels connexes à destination de la République Démocratique du Congo. Car jusqu’au 30 juin 2022, toutes sortes d’armes et matériels militaires, y compris non létal, à destination de mon pays était préalablement soumis au régime de notification au Comité de sanction du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour la RDC mis en place depuis 2004 par la résolution 1533. Désormais, aux termes des annexes de la résolution 2641 du 30 juin dernier, les notifications restent de rigueur pour toutes armes d’un calibre allant jusqu’à 15,5 millimètres, des mortiers d’un calibre allant jusqu’à 82 millimètres, des lance-grenades et lance-roquettes d’un calibre allant jusqu’à 107 millimètres et leurs munitions respectives, ainsi que des systèmes portables de défense anti-aérienne et des systèmes de missiles guidés antichars. Toutes armes par ailleurs obsolètes qui ne rentre guère dans le kit de dissuasion susceptible de tenir à distance les envies de prédation de certains de nos voisins autrement mieux équipés , y compris par certains membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. En effet, depuis la fin de la chute du mur de Berlin, mon pays qui est en réalité une puissance atomique en puissance en raison de ses immenses réserves d’uranium à fleur de sol, vit un embargo sur l’armement de pointe adapté à la défense de son intégrité territoriale. Il n’y a donc pas à s’étonner que cette période coïncide avec des incursions de plusieurs armées étrangères au mépris de la souveraineté de notre pays, pourtant membre de l’Organisation des Nations-Unies. Que l’on puisse loger désormais l’État congolais à la même enseigne que des forces négatives qui y pullulent du fait de sa déliquescence programmée en nous refusant l’accès au marché d’armement est la preuve du déni perpétuel de notre souveraineté et de notre droit de disposer de nous-même. En réalité, prétexter que les armes prévues pour la défense du pays par les forces loyalistes pourraient tomber entre les mains des groupes armés est une promotion feutrée de ces derniers qui sont ainsi rassurés de lutter à armes égales avec nos forces de défense et de sécurité.

C’est sur cette base que les mouvements terroristes comme le M23 et les ADF/MTN ainsi que d’autres groupes armés continuent à se renforcer et à créer le chaos à l’Est du pays.

Après ce topo, il reste que la résolution 2641 “étend par ailleurs les motifs de sanctions applicables –gels des avoirs, interdictions de voyager…- aux personnes et entités désignées par le Comité des sanctions sur la RDC qui ont participé à la production, à la fabrication ou à l’utilisation d’engins explosifs improvisés en RDC, ont commis ou préparé des attaques utilisant de tels engins, les ont commanditées, s’en sont rendues complices, y ont pris part ou les ont appuyées de quelque manière que ce soit”. Sur pied de cette disposition, il est clairement établi que le M23 a non seulement violé cette résolution du conseil des sécurité des Nations-Unies, mais aussi, il remplit toutes les cases des faits compris et répressibles tels que énumérés dans les dispositions de toutes les résolutions successives depuis la résolution 1533 de 2004.

Les crimes imputables à cette force négative du M23 ont poussé le Gouvernement de mon pays à les traiter désormais comme une organisation terroriste. Il serait tout à fait logique que les Nations-Unies emboîte le pas à cet étiquetage sous-tendu par des preuves documentées, du reste d’actualité. L’on ne peut plus se permettre de nier que ce mouvement a eu à commettre des actes terroristes, et surtout à violer l’embargo strict sur l’acquisition d’armes par les groupes armés non étatiques en RDC, violant ainsi tour à tour les résolutions 1807 de 2008, 1857 de 2008, 1896 de 2009, 1952 de 2010, 2021 de 2011, 2078 de 2012, 2136 de 2014, 2198 de 2015, 2293 de 2016, 2360 de 2017, 2424 de 2018, 2478 de 2019, 2528 de 2020, 2582 de 2021 et enfin 2641 du 30 juin 2022.

Force est de signaler que les Autorités congolaises tirent leurs conclusions des éléments qui méritent d’être analysés. Sur le terrain d’abord, les unités du M23 suréquipées, selon votre aveu au Conseil de Sécurité le 29 juin dernier, pillent, violent, bombardent aveuglément, abattent les avions de reconnaissance des Nations-Unies et les hélicoptères des FARDC et utilisent des jumelles de reconnaissance nocturnes qu’il est interdit à nos forces de sécurité de se procurer. Certains médias de la RDC dont le très crédible POLITICO.CD, a authentifié plusieurs données vidéos et photos attestant la sophistication de l’armement du M23 qui ressemble étrangement à une armée conventionnelle moderne comme vous avez eu à le préciser vous-même à New-York dans votre rapport du 29 juin 2022.
À cet effet, l’armée congolaise a pris soin d’exhiber, à chaque occurrence, ces équipements sophistiqués saisis du M23 afin que personne n’en prétexte ignorance. Il s’agit notamment de matériels militaires sur lesquels les initiaux de l’armée rwandaise sont marqués, y compris des casques de protection anti-balles, des chaussures autres armements lourds supérieurs à ceux des FARDC.
Sur cet équipement militaire saisi, les pays d’origine et l’année de fabrication font foi, permettant ainsi au groupe d’experts des Nations-Unies de remonter facilement la filière du mode d’approvisionnement du M23. En fuite face à la force de feu de l’armée congolaise, l’ennemi terroriste du M23 a laissé des effets militaires où on peut voir les étiquetés qui renseignent que la société Xinxing import and export Co.LTD a été l’équipementier de ces terroristes. Autres informations intéressantes, les matériels ont été fabriqués en décembre 2020, soit juste quelques mois avant la résurgence de ce mouvement terroriste.
Pour votre gouverne, Sur son site internet, Xinxing se présente comme une société étatique chinoise basée à Guangzhou et qui exerce depuis 1989. « Nous sommes un fournisseur professionnel franchisé (fabricant d’équipements militaires) de séries complètes de fournitures militaires et d’équipements logistiques avec l’autorisation spéciale d’exportation militaire du Conseil d’État de la RPC », renseigne la société. « Avec notre propre usine de produits pare-balles et des centaines de professionnels fabriquer des fournisseurs couvrant tous les autres types de produits, nous pourrions fournir le meilleur service, support et produits et offrir de bonnes suggestions et des solutions rapides », ajoute-t-elle.

Dois-je encore vous rappeller, Madame la Représentante et Cheffe de la Mission, que les Nations-Unies ont imposé des sanctions sur l’importation d’armes en RDC depuis 2004 ? Ces sanctions ne viseraient-elles qu’une catégorie de forces négatives à l’exception des terroristes du M23 ?
Comment alors expliquer que jusqu’à ce jour, ni la
Société indexée encore moins les terroristes du M23 ne soient sanctionnés conformément au barème prévu par tous ces textes pertinents des Nations-Unies ? La diplomatie congolaise a pourtant clairement démontré la bonne foi de notre pays en lançant le
processus de Nairobi qui a été bafoué par les terroristes.

En définitive, le peuple congolais est en droit d’attendre de l’Organisation des Nations-Unies dont il est partie le strict respect de la résolution de l’ONU qui étend les motifs de sanctions applicables aux M23 aussi, le cas échéant. Je n’ai fait que porter la voix de plusieurs millions mes compatriotes, conformément à la déclaration universelle des droits humains qui confère à toute personne humaine le droit de défendre l’humanité toutes les fois qu’elle est profanée par des mécréants. Vous n’aurez pas le cœur léger à la fin de votre mandat si vous ne concourez pas à assurer ce minimum de justice à mes compatriotes de l’Est du pays qui ne comptent que pour du beurre aux yeux de la communauté internationale.
Pour notre part, nous nous réservons le droit d’user de tous les moyens légaux et démocratiques que nous accorde notre Constitution ainsi que les textes internationaux afin de faire entendre notre raison.

Jean Thierry MONSENEMPWO Mototo/ Président National de la Ligue des Jeunes de la Convention des Congolais Unis, Parti Lumumbiste
[email protected]

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