Le militant pro-démocratie de la “Lutte pour le changement (Lucha)”, Jacques Issongo parle des ratés 62 ans après l’indépendance acquise au prix des souffrances et des sacrifices suprêmes. Le fervent activiste note que la situation à laquelle le pays a été confronté au lendemain de son indépendance jusqu’à nos jours est connue de tous.
Le militant du mouvement citoyen ” Lutte pour le changement (Lucha)”, Jacques Issongo @Photo Droits tiers.
Selon lui, tout a commencé par une instabilité politique hâtive caractérisée par des multiples conflits au sommet de l’État engendrant le coup d’Etat ayant conduit le président Mobutu au pouvoir. Malheureusement, celui-ci avait littéralement profité pour installer une dictature absolutiste, la plus redoutée dans l’histoire contemporaine.
Puis, il s’en est suivie une vague de démocratisation incomprise dans les années 1990 avec des incidences économiques graves provoquées par les pillages de triste mémoire après la zaïrianisation confuse.
Jacques Issongo a souligné qu’à l’heure actuelle, en dépit de trois cycles électoraux, les dirigeants qui se sont succédés, n’ont foncièrement hérité d’un système déjà corrompu parsemé de détournement de deniers publics, de blanchiment des capitaux. Ceux-ci ont aggravé davantage leurs appétits voraces du lucre faisant ainsi du peuple, une éternelle vache à lait.
Aujourd’hui, poursuit-il, la RDC est agressée depuis plusieurs années par les pays voisins et certains compatriotes corrompus. Ainsi, estime-t-il, la célébration de l’indépendance doit en réalité, être dédiée à la paix et au soutien des vaillants soldats des Forces armées au front dans l’Est du pays.
Par ailleurs, cet activiste fait observer que la particularité de cette journée est le retour de la relique de l’artisan principal de l’indépendance, le vénéré Patrice Emery Lumumba.
Face aux erreurs fatales du passé ayant assombri le pays, Jacques Issongo pense qu’il est temps que le Congo s’assume et assure sa pleine souveraineté. Et pour ce faire, ce militant de la Lucha dit “Non” à la mutualisation des forces armées de la sous-région et “oui” à la reforme de l’armée. “ll est temps que nous prenions notre destin en main afin de construire ce pays en le rendant plus beau qu’avant dans la paix et la dignité”, a conclu Jacques Issongo.