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Tete Kabwe, bras droit de François Beya : une année dans l’au-delà

Un an déjà, Tete Kabwe nous a quitté. Avec ses valeurs et ses convictions pour une nation forte. Derrière lui, son mentor, François Beya attend toujours que justice lui soit rendue. En taule aujourd’hui, après avoir été trimballé d’une juridiction à une autre. Le tombeau est vide.

Le regretté Me Tete Kabwa Kabwe, un brillant avocat et François Beya, son mentor aujourd’hui en taule. @Photo Droits tiers.

publié le 23 juin 2022 à 07:30:21

Difficile d’effacer dans la mémoire un être cher surtout quand il s’agissait d’une intelligence grise. Une année après la disparition en Afrique du Sud de Me Tete Kabwa Kabwe, brillant avocat et professeur d’université, les plaies sont encore fraîches et la douleur reste toujours vive pour ses plus proches. Ce jeudi 24 juin 2022, l’ex-bras droit de “Fantomas” totalisera un an dans l’au-delà.

Covid ?

Pourtant en bonne santé, sa situation s’était dégradée jusqu’à être acheminé d’urgence en Afrique du Sud où il cassera la pipe. Des témoignages de quelques disciples présents indiquent que Tete Kabwe a été testé positif au Covid-19, quoi que s’étant à peine fait vacciner. Une thèse toujours contestée par quelques membres de son sérail. Une interrogation persiste. De quoi le conseiller au département de la sécurité de Félix Tshisekedi est-il mort réellement ? Même si de par sa nature, le domaine sécuritaire s’entoure d’extrême sensibilités, il n’est cependant pas inopportun de se poser quelques questions à propos de cette disparition nettement complexe, floue et embassante. Tete Kabwe ne peut donc faire partie des oubliettes au moment où les enquêtes semblent n’avoir jamais évolué à propos de la mise en accusation de François Beya. La question vaut son pesant d’or mais elle demeure jusque-là sans réponse. Faut-il prendre avec les pincettes, la version officielle de la mort par Covid avancée par les médecins, s’interroge-t-on. Des larmes coulent encore dans le cercle immédiat de Beya comme dans sa famille d’autant plus que Tete a été un homme-clé du régime actuel.

Les étoiles du régime sont-elles sacrifiées ?

Proche collaborateur de François Beya, le juriste chevronné Tete Kabwe est parti à fleur d’âge. Le pays avait encore besoin de lui comme aussi son mentor qui est bizarrement effacé de la scène aujourd’hui. Aux arrêts depuis le 05 février 2022, “pour des indices sérieux attestant des agissements contre la sécurité nationale”, selon le porte-parole de la présidence congolaise, Beya croupit toujours en taule. Des accusations à caractère politique sont balayées d’un revers de la main par les avocats du sécurocrate. La thèse défendue comme aussi les charges portées contre lui laissent un goût amer, et surtout l’impression d’un dossier mal ficelé de bout en bout. Pourtant, aujourd’hui, plus que jamais, la nation a besoin de ses meilleurs cerveaux pour appuyer efficacement la guerre nous imposée depuis l’Est du pays. Le président de la République a été clair : notre pays est agressé par le Rwanda, sans aucun doute. Cet état de situation doit convoquer toutes les intelligences nationales, les stratèges du pouvoir et les collaborateurs les plus fidèles. Bien évidemment, en cette matière du choix des hommes, seul le chef détient la clé de la sélection.

Où sont les preuves de culpabilité à charge de François Beya ?

Depuis son arrestation, Mr sécurité du chef de l’État vit un véritable chemin de la croix. Après un pénible séjour dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (23 jours après son arrestation), Beya sera transféré à la prison de Makala. Au Q.G de l’ANR, l’ancien patron de la DGM avait été entendu le 28 février sur PV pour quelques chefs d’accusations. Mais quand on gratte, on se rend compte qu’il s’agit d’allégations infondées, difficiles à prouver, selon les sources proches de l’ex-numero un du Conseil national de sécurité. Des tireurs de ficelle tapis dans l’ombre ont posé un acte qui ébranle aujourd’hui la bonne image des droits de l’homme du Congo-Kinshasa post-Kabila. Alors, soit on aime le chef de l’Etat et on fait le mea culpa vis-à-vis de la victime innocente, soit on présente des éléments de preuve imbattables. Or, jusquà présent, le tombeau est vide.

En insécurité totale, la famille Beya craint le pire

Ils vivent avec la peur au ventre. Les membres de la famille de François Beya s’inquiètent. Ils sont constamment en alerte et ne savent pratiquement plus quoi faire. Les motifs de l’arrestation de Beya ressortent au grand jour des amalgames judiciaires et des contradictions inexpliquées. Seuls ceux qui sont dans la bulle, ne voient pas la dérive. Tenez, le sécurocrate est poursuivi pour rétention d’informations sur une prétendue rencontre avec John Numbi à Harare (capitale du Zimbabwe) en 2021. Gros mensonge, la dernière visite de l’homme au pays de Mugabe remonte de 10 ans. Jusqu’à preuve du contraire, aucun document n’atteste son arrivée à Harare à la date indiquée par l’accusation. “En plus, ni la DGM, ni l’ANR, moins encore aucune vidéo captée par les autres services comme la CIA et le FBI ne le certifient. Bref, qui veut noyer son chien l’accuse de rage”, indique un membre du collectif Free François Beya.  Autre monstruosité. Propos injurieux et offensants sur la personne du chef de l’État retrouvés sur son compte WhatsApp. Un autre montage grossier. Il est connu de tous que François Beya ne dispose jamais d’un compte WhatsApp. De qoui pousser les bonnes consciences à s’interroger de quel WhatsApp s’agit-il ? .

Mensonge sur les propos offensant le chef de l’État

A travers un raccordement frauduleux, les pourfendeurs de Beya parlent du WhatsApp de son assistant Guy Vanda. Guy Vanda s’appelle-t-il François Beya. Au pénal, l’infraction est individuelle. Pire, un civil censé être poursuivi par les juridictions civiles de droit commun, se retrouve méchamment à la prison militaire de Ndolo. Son péché, c’est d’avoir seulement exprimé son opinion sur une plateforme privée. De l’avis de ses avocats, jamais, Vanda n’a fait mention d’injures à l’endroit du chef de l’État en public (Twitter, Facebook ou autres). Pourtant, il a été coffré bien avant même que les charges soient portées à sa connaissance. Dans un État prétendument de droit, la liberté d’opinion est-elle un droit pour les uns et une corvée pour les autres ? Si tel est le cas, tous les acteurs des réseaux sociaux seraient aux arrêts sous Kabila. 

Incitation à l’indiscipline des agents de l’ordre public pour un complot 

La commissaire supérieure principale, Lyly Tambwe Mauwa, est accusée d’avoir créé un poste de police ( sous ciat) sans l’autorisation de la hiérarchie à proximité de la ferme du spécial. Pourtant, la prévenue a justifié, de manière cohérente, le pourquoi de la création du sous ciat à cet endroit-là, lequel a été d’ailleurs autorisé légalement par l’État congolais depuis 2018. Qui dit vrai ?. En outre, il lui est reproché d’avoir mis sur pied un camp d’entrainement au sein du parc de l’ex-Monsieur sécurité du président Tshisekedi. Là aussi, aucune preuve, hurlent les avocats de Beya. L’accusation assure qu’il y aurait des preuves, a-t-on fait mention. Mais si tel est le cas, où sont donc les personnes bénéficiaires de cette formation et deuxièmement, où sont les fameux formateurs pour témoigner du complot ?. Aucune reponse. Zéro insoumis arrêté. Là encore, personne n’arrive à démontrer les faits allégués.

Que des allégations

Le colonel Cikapa David et le Lieutenant-colonel Kalenga Kalenga Pierre sont également aux arrêts. Ils sont poursuivis pour indiscipline. Un PV sans signature de l’OPJ a été brandi pour les clouer, dénonce un avocat au parfum du dossier. La bonne procédure voudrait que ces officiers soient jugés à la Cour militaire. Etonnant que cela puisse paraître, après l’ANR et la Cour supérieure, ils sont directement traînés devant la haute Cour militaire. Les infractions annoncées en grand renfort médiatique paraissent au fur et à mesure que le procès avance, comme de la pure machination. Pour beaucoup de mouvements pro-démocratie, c’est la preuve d’un dossier vide, lequel traduit ouvertement l’acharnement contre une tête pensante de la République. François Beya est une légende dans son secteur si bien que plusieurs s’en inspirent aujourd’hui pour apprendre le métier de flic, dit-on dans les milieux politiques. Mais, le traitement lui réservé dégoûte plusieurs observateurs. Il trouble les nerfs de ceux qui croyaient encore aux bons défenseurs des valeurs républicaines. D’un trait, il saute aux yeux que le complot a totalement échoué. L’image de la République est ternie par ce procès qui n’est rien d’autre qu’un règlement des comptes dans la cour du roi.

CP/ Katelesa Mitongo Alain Bernard

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