Sur le front diplomatique, le gouvernement utilise tous les canaux pour faire passer le message de l’agression rwandaise. En marge de la réunion des ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les trois membres du gouvernement congolais reçus en audience samedi 18, par le chef de l’État malawite et président en exercice de la SADC, Lazarus Chakwera, ont chargé le dictateur rwandais de troubler la partie Est du Congo-Kinshasa. Ils ont expliqué que “malgré l’esprit d’ouverture et de cohabitation pacifique qu’anime le président Félix Tshisekedi, Paul Kagame a montré sa mauvaise foi et surtout son attitude belliciste”.

Les “Warriors” du gouvernement Sama Lukonde ont balayé le mensonge des autorités rwandaises qui balbutient en parlant d’un conflit congolo-congolais. “Le M23 n’est qu’une simple marionnette prétendument mise au devant pour justifier cette agression injustifiée, ont-ils rappelé au président de l’organisation régionale.”

Par conséquent, les ministres congolais ont plaidé pour que la SADC condamne ouvertement et fermement cette agression dont est victime, l’un de ses membres parmi les cinq francophones sur les 16 qu’elle compte.

La condamnation devra, selon le trio Mpanda-Muhindo-Kipulu, être assortie du soutien total à son membre qu’est la RdCongo. Depuis 2013, les militaires malawites font partie de la Brigade d’intervention de la Monusco créée spécialement pour combattre les forces négatives dans l’Est de la RDC. Elle avait appuyé l’armée congolaise lors de la débâcle du M23 en novembre de cette même année.

La RDC prend la tête de l’organisation en août 2023

La RDC prend dès le mois d’août 2023, la présidence de cette organisation. La décision a été confirmée lors de la réunion des ministres de la SADC en charge de l’Education, la formation, la science, la technologie et l’innovation. Très actif sur le dossier, le ministre congolais de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda a rassuré aux délégués des pays membres qu’au mois de septembre prochain, le Parlement congolais adoptera la loi de ratification du protocole sur la science, technologie et innovation (STI) auquel la RDC a adhéré depuis le 17 août 2008. Même si la ratification de ce protocole a connu un grand retard, tout est mis en œuvre pour que le Congo-Kinshasa se mette à la page.

Dès son arrivée au ministère de Recherche scientifique et innovation technologique, Mpanda avait fait de cette ratification son cheval de bataille. Aussitôt investi, il avait enclenché le processus. Et à la 46ième réunion du Conseil des ministres, il a finalement eu gain de cause. Le projet autorisant la ratification de ce protocole de la SADC sur la STI a été adopté. Loin de dormir sur ses lauriers, l’élu du Kasaï oriental s’est engagé à faire le suivi du texte au Parlement pour son adoption jusqu’à sa promulgation par le président de la République, Félix Tshisekedi, le futur président de la SADC.