La présidente du Conseil d’administration de cette association a, dans son intervention, remercié les participants pour leur implication et les efforts fournis face à la problématique de lutte contre les violences basées sur le genre. “En ce jour mémorable, nous vous remercions particulièrement pour votre implication et les efforts que vous ne cessez d’entreprendre pour la problématique de la question de lutte contre les violences basées sur le genre. Nous exprimons notre gratitude à l’endroit de l’équipe du projet GIZ BACKUP santé pour avoir non seulement mis la question de lutte contre les violences basées sur le genre dans son agenda mais aussi pour avoir accepté d’apporter l’appui technique et financier à notre structure dans le cadre de la réalisation de ce projet en RDC”, a déclaré Élodie Ntamuzinda.

Elle a insisté sur le fait que la question des violences basées sur le genre reste d’actualité dans notre pays, et ce, malgré les efforts en cours.”Un bon nombre de survivants de ces violences n’ont pas accès aux services de prise en charge, surtout en ce qui concerne les aspects en lien avec la prise en charge psycho-sociale, l’implication de la communauté à travers les leaders locaux et autorités administratives dans la prévention et même la prise en charge demeure faible, voire même inexistante dans certains coins du pays, même dans les zones sinistrées. C’est pourquoi, le projet que nous lançons ce jour, vise à capitaliser les atouts de notre système de santé et de notre communauté comme par exemple la prise en charge psychologique par le personnel qui s’occupe de counseling des personnes vivant avec le VIH/SIDA au niveau des centres de santé et des hôpitaux”, a expliqué la présidente du Conseil d’administration.

Et de poursuivre : “les survivants pourront avoir accès à d’autres services en cas de besoins, comme les services d’assistance juridique et le groupe d’auto-supports. En plus de ces aspects qui ont plus trait à la prise en charge, le projet aura aussi les aspects de prévention qui viseront la transformation des communautés de victimes en communautés actives et solidaires et à moyen et long terme, planifier des activités lucratives à même de pallier les aspects sociaux économiques pour que la prise en charge soit holistique”.

Cependant, Mme Élodie Ntamuzinda a expliqué que face aux défis majeurs à relever, “Dignité Humaine Asbl”, GIZ ainsi que d’autres partenaires techniques financiers notamment, FCDO ne sauront jamais remplir seuls ces tâches combien nobles et louables pour notre société qui a besoin des hommes, des femmes et des jeunes en bonne santé mentale et psychologique afin de bâtir une nation digne et cesser d’être la risée de tous. Ainsi, a-t-elle prévenu, il nous faut donc un travail synergique, chacun en ce qui le concerne : Institutions, armée, police, confessions religieuses, société civile, réseaux des femmes, partenaires de la presse et autres leaders communautaires afin d’arrêter avec le travail en cavalier solitaire qui a toujours gangrené notre société, mais cette fois-ci affronter ensemble, une bonne fois pour toute, les conséquences de ces violences qui font des victimes directes et indirectes, des malades qui s’ignorent.

Les partenaires sont déterminés à apporter le sourire à la population à travers la Dignité Humaine Asbl. Le projet a une grande importance dans la société, surtout qu’elle touche les victimes de différentes atrocités de l’Est de la République démocratique du Congo, a fait savoir Rinelle Etinkum, représentante des partenaires GIZ BACKUP SANTE et FCDO. Elle a, par ailleurs, encouragé la vision de la Dignité humaine Asbl. Selon elle, ce projet vise à imposer le changement dans la façon de considérer la femme en respectant ses droits, ses libertés, sa dignité tout en lui apportant de l’aide de qualité sur le plan psychosocial malgré les insuffisances. Dans ce contexte, le recours à l’approche communautaire et l’utilisation des atouts de la société civile surtout dans sa composante femme nous semble être la voie appropriée, a-t-elle ajouté. Elle était très contente de voir les communautés s’impliquer pour cette fin.

A cette occasion, Mme Etinkum a remercié “Dignité Humaine Asbl” pour la qualité des débats et discussions pendant les échanges sous la modération de Madame Munyahu. Occasion pour elle de saluer la participation des officiers de l’armée et de la police en particulier colonel Nenette Mukembe de la première zone de défense militaire, colonel Mimie Bikela de l’unité de police pour les violences sexuelles, commissaires Bijoux Musampa et Angèle, et aussi Me Patrick Ngongo, le président des enfants Gyslain Atiaboli, Madame Patricia Maisha du consortium des réseaux des femmes, Madame Chantal Kidiata syndicaliste, Jeef Pambi de la Dignité Humaine Asbl.

Ces assises de deux jours, note-t-on, ont connu la participation de plusieurs personnalités politicoadministratives, judiciaires, coutumières, militaires, policières ainsi que quelques enfants.