Elle a été axée autour du thème : “La pêche en RDC : états des lieux et perspectives”. Plusieurs sous-thèmes ont été développés par les différents intervenants dans une approche participative. Il s’agit entre autres de : –“Plan prioritaire de relance de la pêche de 2021 à 2026”, par Justin Kalibu, directeur à la pêche ; -“Expérience vécue de pêche en RDC ” par Bohi Epicure, directeur général de la COPECOP et promoteur de l’ONGD “MAIK”; -“Expérience coréenne de la pêche” ; -“Rôle des organisations paysannes de pêche en RDC” par M. Lomata, président de la Fédération des pêcheurs de Kinshasa ; -“Atouts halieutiques et leur gestion en RDC” par Alain Mahunina Kitswaka, directeur de cabinet du ministre de pêche. M. Henri-Paul Elonga, expert en pêche/FAO, s’est penché sur les interventions de la FAO dans l’organisation et fonctionnement de la pêche en RDC. Il a présenté les différentes réalisations dans le secteur de la pêche en République démocratique du Congo en vue de sa relance pour le développement. M. Elonga a rappelé que la FAO est une organisation des Nations unies créée pour venir en appui aux gouvernements des États. Elle est donc une agence intergouvernementale et travaille sur base d’un document intitulé : “Cadre de programmation pays (CPP)” signé avec les pays pour une période déterminée.

En RDC, la FAO a signé le document pour une période allant de 2019 à 2023 et les prévisions faites à ce propos tournent autour de 115 millions de dollars américains. Il a souligné que le cadre de programmation pays comprend quatre domaines prioritaires, à savoir : la gouvernance, le développement des chaines des valeurs, l’environnement et le changement climatique, la résilience ainsi que les urgences. A travers ce document, a dit l’expert de la FAO, l’organisation a appuyé le gouvernement congolais sur plusieurs activités, thématiques, dans les domaines institutionnels, études, assistance technique tant aux niveaux des ministères qu’aux communautés. Ces interventions ont consisté entre autres à la traduction du code de conduite pour une pêche responsable en langues nationales, au renforcement des capacités en matière des statistiques de pêche en faveur du personnel du SENADEP, à la vulgarisation des techniques et de technologie de pêche et de poisson, à l’implantation des unités post-capture au sein de l’administration nationale de pêche, à l’appui pour le renforcement des capacités de production des communautés des pêcheurs par la fourniture des intrants et équipements de pêche.

L’assistance technique pour l’élaboration du plan prioritaire de relance de la pêche, l’appui à la promotion de l’aquaculture, la dissémination des provenderies et ecloseries figurent également parmi les réalisations de la FAO dans le secteur de la pêche pour relancer son développement.

Et pour les 5 prochaines années, la FAO envisage de signer à nouveau le document de cadre de programmation pays (CPP). Le secrétaire général à la pêche, M. Ezéchiel Mahamba, a salué l’initiative de la COPECOP, qui a permis aux acteurs de développement de la pêche de réfléchir sur cette problématique. Pour le président de la COPECOP, M. Jean Nzinga, le but de cette tribune de réflexion a été de faire comprendre que la pêche est importante et une source des revenus. Le président de cette organisation de pêche a rappelé aux participants ce qui suit : “Parler, c’est bien mais agir, c’est mieux. Le commencement est la moitié de l’action”. COPECOP est une structure qui a vu le jour le 10 juillet 2021 à Kinkole-pêcheur à la suite de l’initiative de l’ONGD/MAIK et l’impulsion du chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des pêcheurs. Ses missions visent entre autres à entreprendre des actions en vue de développement des activités de la pêche à Kinkole et aux environs ; à améliorer et faciliter la production et la commercialisation des produits de pêche ; à renforcer la capacité organisationnelle de la production des membres et à octroyer des crédits.