Ils ont été libérés après la décision du conseil de sécurité locale. “On a arrêté onze angolais du côté de la RDC. Ils ont été maîtrisés par les services de sécurité et conduits immédiatement à Nsumbula. Fort malheureusement après négociation entre les deux parties, on les a précipitamment relâchés”, a déclaré l’abbé Trudon Keshilemba, curé de la paroisse Saint Gabriel de Kamako, au cours d’une interview exclusive accordée à Ouragan.cd.

Le prélat affirme que la situation s’est passée à la frontière de Kabuakale où il y a eu des coups de balles tirés par les militaires congolais lorsqu’ils cherchaient à récupérer ces civils angolais munis d’armes blanches.

“Ce sont des civils angolais se trouvant autour de carrés miniers de leur pays, portant des armes blanches pour traquer les Congolais qui tentent de les exploiter. Malheureusement cette fois-ci, ils avaient déjà traversé la frontière congolaise en pourchassant les Congolais”, a-t-il précisé.

Par ailleurs, l’abbé Trudon Keshilemba également président de la société civile locale, a accusé les responsables de carrés miniers angolais d’armer les civils pour traquer les Congolais. Ceci constitue une manière de vouloir mettre en place une milice dans les carrés miniers quand on sait que certains sont voisins et près de la frontière avec la RDC alors que certains Congolais exploitent les carrés miniers en Angola avec l’autorisation de leurs autorités.

Après cet incident, plusieurs Congolais qui exploitaient même de manière légale les carrés miniers sur le sol angolais, ont été chassés. La société civile craint que la situation ne se dégrade dans l’avenir si elle n’est pas bien gérée.

“Nous craignons que de telles situations nous amènent à des crises qu’on ne saura jamais résoudre. Voilà pourquoi, on doit déterminer les limites des frontières entre les deux pays parce qu’il y a trop de confusions. On ne sait pas déterminer les limites existant entre les deux pays. La ligne de démarcation doit être clairement tracée”, a conseillé le président de la société civile de Kamako.

Cette année, plusieurs angolais ont été arrêtés sur le sol congolais. Tel fut le cas aussi pour les militaires rwandais arrêtés au Nord-Kivu. Il est observé que les militaires ou civils des pays voisins ne respectent pas les limites établies de nos frontières.