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Escroquerie aux aides Covid : la défense demande à ne pas “faire un exemple” de l’influenceur

Pas du “grand banditisme” mais juste un “jeune homme immature” qui a “reconnu les faits” : la défense d’un influenceur jugé pour une escroquerie massive aux aides Covid a prié jeudi le tribunal de ne pas en faire un “exemple”.

Par AFP avec Ouragan

publié le 16 juin 2022 à 17:35:17

A l’issue des quatre jours d’audience, le tribunal correctionnel de Paris a mis sa décision en délibéré au 6 juillet.

Paul A. alias “PA7”, 24 ans, comparaissait dans le box depuis lundi, soupçonné d’avoir, avec des complices, escroqué à hauteur de plusieurs millions d’euros le fonds de solidarité aux entreprises mis en place pendant la crise du Covid-19.

Il a reconnu avoir eu l’idée de remplir des formulaires d’aides falsifiées au nom d’auto-entrepreneurs ou d’indépendants recrutés via des “publicités” sur les réseaux sociaux et d’avoir pris au passage une commission d’environ 40% sur les subventions versées.

Dans ce qui est l’un des premiers dossiers jugé pour des fraudes au “quoi qu’il en coûte”, le ministère public a requis mercredi à son encontre sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.

“Ce n’est pas du tout la peine adaptée”, a déclaré d’emblée son avocate, Me Carole Foissy, en entamant sa plaidoirie. Paul A. “reconnaît tous les faits depuis le début”, a-t-elle souligné, “la seule chose qu’il conteste, ce sont les chiffres”.

L’accusation a estimé qu’il était lié à près de 700 demandes frauduleuses, pour 33,8 millions d’euros sollicités et 7,5 millions effectivement versés, entre mars 2020 et juillet 2021.

La “réalité du dossier” est bien plutôt, selon Me Foissy, 321 demandes remplies par son client et, comme le montant de sa commission variait, il a selon elle empoché “un million d’euros maximum”.

L’avocate a rappelé que l’influenceur, jugé notamment pour escroquerie en bande organisée, n’a qu’une seule condamnation à son casier et elle a affirmé qu’il avait formé avec ses coprévenus une “bande très, très désorganisée”.

“Bien sûr”, “PA7” a “alimenté” son compte avec des vidéos et des photos le montrant nageant avec des dauphins ou devant une voiture de luxe, mais “les bénéficiaires n’ont pas été pressurisés, ils y sont allés tout seuls, comme des grands”, a insisté le conseil.

– Rôle “fantasmé” –

Pour Me Foissy, c’est parce qu’il a été “menacé” qu’il est parti à Dubaï en décembre 2020, un départ qui a “parachevé le +pétage de plomb+” de ce “gosse de 22 ans fasciné par le luxe et l’argent”.

“Je suis sûre que vous aurez compris que sous la fanfaronnade, j’appelle ça surtout de l’immaturité, il y a un jeune homme qui a assumé tout ce qu’il a fait et en assume aujourd’hui encore les conséquences”, a-t-elle conclu.

L’avocat de celui qui l’avait suivi à Dubaï, Julien M., a lui aussi mis en garde contre un “devoir d’exemplarité”.

Ce dernier a “reconnu les faits, mais personne ne l’écoute”, a déploré Me Mourad Battikh, qui a estimé que l’implication de son client était “fantasmée” et qu’il n’avait qu’un rôle “périphérique”.

La veille, la procureure avait requis six ans d’emprisonnement et 80.000 euros d’amende contre celui qu’elle a qualifié de “directeur général” de “l’entreprise PA7” et a notamment aidé à blanchir l’argent récupéré.

Dépeignant un “bon gars” sans casier, un “gamin” qui “avait, avant ces escroqueries, un parcours exemplaire”, Me Battikh a dénoncé des “réquisitions inaudibles parce que caricaturales” et demandé au tribunal de prononcer “une peine qui lui permette de retrouver la liberté”.

Les avocats de trois autres prévenus, soupçonnés d’avoir participé à l’escroquerie, comme celui d’un “client” de “PA7”, ont plaidé la relaxe ou réclamé des peines plus clémentes que les réquisitions.

Une dernière prévenue, toujours visée par un mandat d’arrêt, n’était pas représentée par un avocat.

La procureure avait requis mercredi à leur encontre jusqu’à quatre ans de prison et, selon les cas, des amendes allant jusqu’à 80.000 euros.

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