Cet outil interactif a été développé par Ressources Matters, le réseau Mwangaza et les membres de corps groupe (composé des experts de différents ministères et institutions nationales qui travaillent sur l’énergie, sur l’électrification). Ainsi, des données en rapport avec le potentiel, la demande, les coûts et les infrastructures existantes sont mises à disposition du public à travers le site : www.congoepela.resourcematters.org. Les données liées à l’électrification sont à télécharger gratuitement sur le site indiqué.

“Sur cette plateforme, vous pouvez trouver tous les potentiels d’énergies hydraulique, solaire et éolien de la RDC, l’ensemble de ce qui existe. Ensuite, vous pouvez aussi avoir l’estimation de demande en énergie des ménages mais aussi des grandes industries des entreprises. Enfin, avec l’ensemble de ces éléments, vous avez la possibilité de pouvoir générer les solutions les moins chères pour électrifier le pays. En quelque sorte, c’est un outil d’aide à la décision pour permettre aux citoyens, aux institutions publiques, aux investisseurs et à tous ceux qui veulent électrifier ce pays, de pouvoir disposer des éléments dont ils ont besoin mais aussi d’une solution qui coûterait moins chère pour pouvoir apporter de l’électricité dans n’importe quel coin du pays”, a élucidé à Ouragan.cd, Jean-Claude Mputu, directeur adjoint de l’organisation Resource matters.

Fruit d’un travail de plus de trois ans, Congo Epela contient l’ensemble du potentiel hydroélectrique et solaire de la RDC. L’outil montre les sites hydroélectriques, éoliens et solaires, existants et potentiels, dans chaque province.

“Le travail a commencé depuis trois ans et ceux qui l’ont développé donc mes collègues Christian Kabongo et Christian Trujuo ont fini le travail et que nous avons trouvé que le moment était venu de mettre cet outil à la disposition du public congolais, de la société civile, des entrepreneurs, des institutions pour pouvoir les accompagner dans leur démarche que ça soit de plaidoyer ou d’investissement pour l’électricité dans le pays”, a-t-il révélé la même source.

En réalité, les solutions proposées par cette organisation de la société civile sont des combinaisons d’une source d’énergie (hydro, soleil ou vent) et d’une technologie d’électrification (panneaux solaires, mini-réseau électrique).

Accès facile à l’électricité, la part de l’exécutif national

La cérémonie de lancement de “Congo Epela” avait débuté par une discussion constructive sur les meilleures pistes d’électrification pour la RDC. Des représentants publics, privés et de la société civile ont réfléchi sur comment favoriser l’accès du plus grand nombre à une électricité de qualité.

“(…) Le gouvernement doit avoir une vision, une vraie politique, une réelle planification dans l’électrification du pays, c’est ce qui manque. La deuxième chose, ce sont les moyens. Il faut des investissements qui soient publics ou privés et le gouvernement doit mettre des mesures qui accompagnent ces investisseurs pour développer leurs entreprises. Troisième chose évidemment, c’est la volonté de former, les ingénieurs, les techniciens capables de mettre en œuvre cette politique. Donc, le gouvernement a cette obligation car le droit à l’électricité est garanti dans la Constitution”, a résumé JC Mputu.

“Congo Epela”, est un outil de prise de décision, martèlent ses initiateurs. La plateforme vise à changer la situation actuelle de la RDC où seul 9 à 15% de près de 90 millions d’habitants ont un accès intermittent à l’électricité en dépit de ses vastes ressources énergétiques. Ainsi, l’organisation, Resources Matters œuvre à côté des partenaires congolais en faveur d’un accès pour tous à l’électricité et pour que les ressources énergétiques soient gérées au bénéfice de la population congolaise.