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Comme en 1994, la RDC au menu des agresseurs. Un danger guète ! (Jean Thierry Monsenepwo Mutoto)

Le mutisme observé par plusieurs compatriotes de haut rang, dont la voix aurait pu compter en ces temps où la nation est en danger, est un sujet de préoccupation.

Jean-Thierry Monsenepwo, leader des jeunes de la Convention des Congolais unis et communicateur de l’Union sacrée. @Photo Droits tiers.

publié le 13 juin 2022 à 15:24:44

Les têtes couronnées de notre pays devraient mettre à profit leur aura à l’instar du prix Nobel Denis Mukwege pour mettre les agresseurs sur le ban des criminels impénitents. En effet, comme en 1994, l’avenir de la RDC se joue, une fois de trop, dans le triangle Kinshasa-Kigali-Kampala. L’histoire est têtue et elle n’avance qu’en se répétant. La page d’histoire qui est en train de s’écrire actuellement, avec cette autre agression des militaires rwandais déguisés en M23, est de très près similaire à ce que le Zaire de mobutu a connu entre 1994 et 1997.

L’histoire renseigne qu’en 1994, près de 20.000 jeunes tutsi rameutés dans toute la région des grands lacs ont été formés dans les camps rwandais de Gako et Bigagwe. Et selon certaines informations, le M23, aile Makenga, y a trouvé refuge avant cette nouvelle résurgence. Comme en 1994, lorsque Paul Kagame, vice-président du Rwanda de l’époque, disait qu’il devait venir en personne finir le dossier interahamwe au Zaire, aujourd’hui, le même Paul Kagame, devenu président à vie du Rwanda, soutient vouloir venir faire la guerre en dehors des frontières du Rwanda, parlant implicitement de la RDC.

Comme en 1994, lorsque le président Museveni soutenait devant le président kenyan Arap Moyi, que la vie des tutsi était en danger, et qu’il fallait régler le problème d’où il venait, c’est-à-dire au Zaire de l’époque, aujourd’hui, son fils le chef d’état-major, estime que la vie des Hima-Tusti est en danger. Il a tenu ces propos prémonitoires au Kenya devant l’actuel chef de l’état Kenyatta.

Ce samedi 11 juin 2022, la RDC a connu une énième attaque du M23 par Bunagana, menée par des éléments passés par l’Ouganda, qui pourtant est en opération militaire conjointe avec la RDC. Triste ressemblance avec les infiltrations enregistrées en 1994 par la sûreté zaïroise qui avait recensé des mouvements de troupes via l’Ouganda, vers des localités de notre pays comme Bunagana, Kakwa, et Binza.

Il est clair que le Rwanda et l’Ouganda, comme en 1994, jouent à la diversion. Ils font semblant de ne pas être ensemble, pour mieux distraire la RDC, et ainsi, être en mesure de porter ensemble le coup fatal. Leur objectif commun qu’il ne faut jamais perdre de vue a toujours été, d’une part, celui d’installer en Afrique centrale l’empire Hima-Tutsi. C’est la raison pour laquelle le fils Museveni aime à appeler Paul Kagame son “oncle”. D’autre part, l’Ouganda soutient les prétentions territoriales du Rwanda sur des pans miniers du Nord-Kivu et du Sud-Kivu au nom d’un révisionnisme factice visant à récupérer des terres ayant prétendument appartenu jadis à l’empire rwandais. Il vous souviendra que cette antienne vieille des années du pouvoir royaliste et unitariste tutsi d’avant l’indépendance du Rwanda a été embouchée notamment en 1994 par le ministre rwandais des Affaires étrangères de l’époque, Anastase Gasana. La réalité historique est pourtant aux antipodes de ce révisionnisme truqué. C’est au contraire l’empire congolais Bushi qui a perdu ses terres en 1909 lorsqu’il s’est agi de concéder des terres à l’Allemagne pour l’érection de l’enclave dénommée Rwanda.

Au demeurant, il appartient à la RDC d’aujourd’hui de prendre pleinement la mesure de la menace qui se précise. Nous serions bien inspirés, en tant que nation, de prendre diligemment des dispositions drastiques et efficaces ci-après :

  1. Changer le
    commandement de l’armée en commençant par l’Etat-major ;
  2. Exiger à la Monusco de se déployer le long de la frontière terrestre entre la RDC et le Rwanda, en lieu et place de faire le tourisme dans certaines provinces pacifiées de la RDC ;
  3. Obtenir que la Monusco puisse faire un travail exhaustif de repérage et d’identification des poches résiduelles des FDLR et ex-FAR en vue de les renvoyer au Rwanda pour casser définitivement l’alibi de Kagame ;
  4. Proposer aux Nations unies de s’impliquer dans la création d’une zone sécurisée sur le sol rwandais pour le retour des réfugiés présents en RDC depuis 1994 et leurs descendants ;
  5. Mettre officiellement fin aux relations diplomatiques et autres partenariats entre Kinshasa et Kigali ;
  6. Réviser systématiquement l’accord militaire entre Kinshasa et Kampala.

Le Rwanda est loin d’être invincible. Son hégémonisme débridé a souvent prospéré sur l’absence de cohésion interne en RDC et le déficit de stratégie diplomatique, politique et militaire cohérente. Le temps est venu de toucher le Rwanda où ça lui ferait plus mal, en l’occurrence montrer une bonne fois pour toutes au monde que cet État qui se vend comme le parangon de la bonne gouvernance est en réalité une principauté terroriste et génocidaire.

Kinshasa, ce 13 juin 2022

Thierry Monsenepwo, communicateur Union sacrée et leader de la Ligue des jeunes de la CUU

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