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RDC-Ventora : les révélations qui mettent à nu CNPAV

Encore des révélations qui écornent l’image de CNPAV. Jean-Michel Mvondo, un cadre influent de cette organisation vient de claquer la porte.

Par Athanase Mwenge

Le secrétaire du Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC), Jean-Michel Mvondo a claqué la porte à “Congo N’est Pas à Vendre”, après avoir déballé tous les secrets de cette organisation dont quelques ténors se sont fixés comme objectif de saboter l’accord gouvernement- groupe Ventora et mener une campagne de sape contre l’homme d’affaires israélien, Dan Gertler @Photo Droits tiers.

publié le 4 mai 2022 à 11:13:26

Dans une interview accordée aux médias, l’activiste denonce les méthodes honteuses utilisées par l’ONG pour noyer l’État congolais. Mvondo explique que les choix de thèmes sont imposés dans le cadre de la lutte contre la corruption que mène “Congo N’est Pas à Vendre”. Il s’est surtout indigné de constater que dans leurs rangs, un groupe a levé l’option d’abandonner la lutte classique contre la corruption pour s’acharner seulement sur le tycon juif, Dan Gertler.

Le secrétaire exécutif du Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC) rappelle que les réunions étaient convoquées à l’insu de l’ensemble du groupe. Preuve de l’acharnement, de la médisance, dit-il, tout a été fait pour salir le patron du Groupe Ventora.

Après Elie Kadima qui a déballé les pressions et les appels de la Monusco via le «Congo n’est pas à vendre» –CNPAV- pour noyer l’Accord RDC-Ventora, cette nouvelle saga de CNPAV contre Dan Gertler est un véritable pavé dans la mare. Des réunions obscures ont été tenues pour mener une campagne anti-Gertler afin de saborder l’accord conclu entre le gouvernement et le groupe Ventora visant à remettre au premier des titres miniers et pétroliers évalués à 2 milliards de dollars.

Mvondo a rejoint le camp de la vérité, après avoir mis à nu CNPAV. Il dénonce la pensée unique, le déroutage de la mission initiale de l’organisation à savoir la lutte contre la corruption, pour une opération de diabolisation contre l’individu Dan Gertler.

Depuis votre dernière interview, le Réseau d’éducation civique au Congo -RECIC- a décidé de quitter le «Congo n’est pas à vendre» -CNPAV. Quelles sont les raisons à la base de cette décision?

Je crois que nous avons évoqué toutes les grandes raisons dans la correspondance adressée aux amis de CNPAV. Je dois d’abord rectifier en vous informant que le RECIC n’est pas la première organisation à quitter CNPAV. Jusque-là, le RECIC est la quatrième organisation à quitter la barque. Avant le RECIC, il y a tour à tour AETA -Agir pour les élections transparentes et apaisées-, Observatoire de la lutte contre la corruption -OCIDEP- et l’ODEP, sans compter une  autre organisation internationale. Cela dit, je m’en vais vous révéler les raisons qui ont fondé la décision du RECIC. La première: nous avons constaté qu’il y a une pensée unique. Ça veut dire qu’il y a un groupe qui veut chaque fois imposer, faire prévaloir son opinion sur celle des autres.

Nous avons commencé à nous sentir minorisés. Je suis persuadé que les amis organisaient des réunions préparatoires à notre insu avant les grandes réunions d’ensemble. La deuxième raison est que le CNPAV est détourné de sa mission initiale. Je suis parmi les personnes qui ont commencé cette le CNPAV, lui ont donné une forme et ont défini quelques thèmes de ses interventions. CNPAV a été créé pour lutter contre la corruption dans son ensemble, mais on choisissait les thèmes. Nous avons été vraiment démotivés quand nous avons constaté qu’un groupe d’amis n’avait plus l’intérêt à la lutte contre la corruption dans son ensemble mais a commencé à centrer uniquement son combat autour de Dan Gertler. Ce n’est pas mauvais, c’est un thème. Mais ça apparaît comme si Dan Gertler était devenu le thème principal, le combat principal de CNPAV. On a même eu l’impression que CNPAV était prêt à changer de nom pour s’appeler «Campagne contre Dan Gertler».

Cette façon constitue, à notre avis, un détournement de la mission initialement assignée à CNPAV. Vous pouvez imaginer que certaines composantes dénoncent les questions de gouvernance sans recevoir l’appui des autres alors qu’une énergie sans précédent s’observe lorsqu’il s’agit exclusivement des questions touchant à Dan Gertler…

Nous on ne comprenait plus rien. Nous ne pouvions plus continuer à appuyer un processus dont certaines personnes seules maîtrisaient les agendas.  Pourtant, Gertler n’a pas été le seul à avoir été cité dans le bradage des richesses de la République Démocratique du Congo. Je ne veux pas parler de Forrest. Nous avons constaté qu’on a commencé à détourner CNPAV de la mission lui assignée initialement, celle de lutter contre la corruption dans son ensemble et que, depuis près de deux ans, c’est devenu exclusivement la campagne anti Dan Gertler. On aurait compris si, à part Dan Gertler, cette campagne visait, d’autres personnes également soupçonnées ou accusées de bradage des richesses de la RDC. Nous avons constaté que certaines composantes ont parlé des questions liées à Transco n’ont pas été appropriées par le CNPAV dans son ensemble. Les départs successifs de l’AETA et les autres étaient des signes avant-coureurs. ODEP, qui est parti le dernier avant nous, avertissait déjà. Le RECIC, une organisation professionnelle, qui est même plus vieille que toutes les autres, s’est dit qu’il y avait un flou et que donc on ne peut pas nous tenir dans une histoire où on ne comprend pas bien les tenants et les aboutissants.

À part cette raison-là, nous avons aussi regretté et compris qu’un groupe a décidé de coter les autres, sans trop savoir sur base de quels indicateurs. Ils voyaient peut-être notre présence dérangeant, croyaient nous pousser dehors en nous donnant une cote négative et c’était vraiment pour nous une insulte. Il y a des amis qui ont été tabassés, malmenés, tués à cause de ce combat. Je ne peux pas cracher sur leurs mémoires en acceptant cette cote négative accordée par une seule personne. Je dois vous dire aujourd’hui que le CNPAV, c’est une personne qui décide et a déjà d’autres relations derrière, mais parce qu’elles ont déjà des relations antérieures, des relations historiques, elles n’ont pas la possibilité de lui dire non. On nous dit que l’accord n’a pas été publié mais, dans notre déclaration, nulle part nous disons qu’on soutienne l’accord sans qu’il ne soit publié! Les gens disent que nous avons signé la déclaration de soutien à l’accord parce que nous voulons faire partie de la commission des négociateurs pour être rétribués, c’est faux!

Personne de la Société civile n’est dans cette commission des négociateurs. Nous avons seulement souhaité que pour protéger les négociateurs contre la corruption, qu’on puisse leur allouer un pourcentage pour les motiver à ne pas être soudoyés par l’autre partie et pour mettre l’intérêt de la République au premier plan.

On a critiqué depuis longtemps la question de Dan Gertler mais quelle est l’alternative qu’on a formulée?

La condamnation c’est une chose et l’exécution en est aussi une autre. Et c’est là même le nœud du problème. Nous tirons l’exemple de l’affaire entre la RDC et l’Ouganda. On a condamné l’Ouganda à verser l’argent à la RDC mais ça fait combien d’années. Dans une négociation, dans un arrangement à l’amiable,  ce qui est important, on ne sort pas gagnant à 100%. On perd d’un côté et on gagne de l’autre. Nous ne pouvons pas comprendre que lorsqu’il s’agit d’un communiqué contre Dan Gertler, on vous réveille même à 6h du matin. Nous avons quitté parce qu’il y a désintéressement par rapport à certaines questions de corruption, parce qu’il y a une pensée unique. Nous avons, dans notre correspondance, appelé les amis à une réflexion par rapport à tout ce débat en cascade. Mais pourquoi les gens quittent la dynamique? Qu’ils puissent tirer la leçon.

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