Téhéran attend la réponse des Etats-Unis aux “solutions” discutées avec le négociateur de l’Union européenne chargé de coordonner les pourparlers sur le nucléaire iranien, afin de sortir de l’impasse en rétablissant l’accord de 2015, a indiqué lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
L’ancien président américain Donald Trump prend la parole lors de l’American Freedom Tour au Austin Convention Center le 14 mai 2022 à Austin, Texas. L’événement national a rassemblé des conservateurs de tout le pays pour défendre, responsabiliser et aider à promouvoir les agendas conservateurs à l’échelle nationale. @Photo de Brandon Bell / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / Getty Images via AFP.
Le coordinateur de l’UE, Enrique Mora, s’est entretenu pendant deux jours avec le négociateur en chef de la République islamique sur le nucléaire, Ali Bagheri, à Téhéran la semaine dernière, ce qui a conduit l’UE à déclarer que les négociations avaient été “rouvertes”.
Ces négociations qui visent à faire revenir les Etats-Unis dans l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, et à amener l’Iran à s’y conformer pleinement, étaient au point mort depuis environ deux mois.
“Des négociations sérieuses et axées sur les résultats ont eu lieu, avec des initiatives spéciales de l’Iran”, a déclaré à des journalistes le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, sans entrer dans les détails.
“Si les Etats-Unis donnent leur réponse à certaines des solutions qui ont été proposées, nous pouvons être dans une position où toutes les parties retourneront à Vienne”, où se tiennent les pourparlers, a-t-il ajouté lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Washington, en revanche, a adopté un ton moins optimiste. Le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, avait déclaré vendredi “qu’à ce stade, un accord restait loin d’être certain”. Et d’ajouter: “C’est à l’Iran de décider s’il veut conclure un accord rapidement”.
L’Iran a engagé des négociations directes avec la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine pour relancer l’accord de 2015 censé encadrer le programme nucléaire iranien. Les Etats-Unis y participent indirectement.
L’accord de 2015 a permis à l’Iran de bénéficier d’un allègement des sanctions en échange de restrictions de son programme nucléaire, afin d’empêcher Téhéran de développer une arme nucléaire, ce que le pays a toujours nié vouloir faire.
Mais le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord en 2018 sous l’administration du président de l’époque, Donald Trump, et la réimposition de sanctions économiques sévères ont incité l’Iran à commencer à revenir sur ses propres engagements.