Pour Mike Hammer, l’adoption de ce texte va démontrer l’engagement du gouvernement congolais dans la lutte contre la corruption. “Comme dans toute démocratie forte, la liberté de la presse et l’accès à l’information sont essentiels à la transparence, à l’économie et au développement. L’adoption de la loi sur l’accès à l’information publique démontrerait l’engagement du gouvernement congolais dans la lutte contre la corruption”, a indiqué Mike Hammer qui a souligné que la corruption est la maladie la plus sérieuse en RDC.

Dans la foulée, le diplomate américain a suggéré la révision de “la loi sur la liberté de la presse de 1996, afin de dépénaliser le délit de presse notamment, la diffamation”.

Dans son rapport, l’ONG Journaliste en danger (JED) a appelé le gouvernement Sama Lukonde à sortir de sa “léthargie” face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des états généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.

JED rappelle qu’au cours de ces assises, le président de la République, s’était engagé à accompagner la dépénalisation des délits de presse, et à garantir l’indépendance des médias. 3 mois après, cette organisation regrette qu’aucune de ses 80 résolutions n’a connu un début d’exécution, en dépit de la mise en place d’un Comité de suivi de ces états généraux présidé par le ministre de la Communication.

“Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri”, dénonce la structure dirigée par Tshivis Tshivuadi.

Au regard de cette situation, JED demande instamment aux plus hautes autorités congolaises, la libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de ; Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka), Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio Mwana Mboka; la réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir : la Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai oriental.

Aussi, l’exécutif est appelé à mettre en place un mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.