Tribunes pleines de fanatiques jusqu’à déborder les gradins. Le meeting de Ngobila au stade des martyrs aura réussi le test de popularité. Ce qui ne rassure rien quant à son électorat en 2023.
Tribunes pleines de fanatiques jusqu’à déborder les gradins. Le meeting de Ngobila au stade des martyrs aura réussi le test de popularité. Ce qui ne rassure rien quant à son électorat en 2023.
Gentiny Ngobila au meeting de son parti – ACP au stade des Martyrs @Photo Droits tiers.
Trubune. Le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba Gombo est sans doute, le mieux placé pour administrer la théorie de l’électoralité par rapport à une popularité électorale fixe. Lui qui, le 27 juillet 2006, alors qu’il revenait d’une tournée nationale de clôture de campagne électorale dans l’arrière-pays, anima son dernier meeting au stade Tata Raphaël, noir de monde. Bemba venait de réussir à se populariser dans une capitale qui l’avait largement vomi en raison des allégations de pratique de cannibalisme dans les zones d’influence de son ancienne rébellion. « Porté en triomphe, plébiscité et même presidentialisé par d’immenses foules de Kinois, il avait perdu de vue que Kinshasa, comme circonscription électorale, n’avait pas enrôlé assez d’électeurs pour lui attribuer une quelconque victoire aux élections ». Et que ce sont « les mêmes Kinois qui avaient observé le mot d’ordre d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba de ne pas se faire enrôler qui s’étaient rangés derrière lui en guise de soutien ». À la proclamation des résultats, Bemba raflera 7.590.485 voix contre 9.436.779 voix pour Joseph Kabila au premier tour. Cette expérience historique suffit à instruire les acteurs politiques sur un meilleur jaugeage de leur électorat qui passe avant tout par une grande mobilisation de conviction de ses véritables électeurs.
Le gouverneur politique de Kinshasa vient de faire la démonstration de ses épaules. Sa pugnacité dans l’ameublement de la preuve populiste. Qui consiste à « mobiliser pour rassembler sans convaincre du concrètement électoral ». Des ribambelles d’hommes et de femmes attirés par quelques présents et des gracieusetés de survie journalière. Ici, l’idéologie ne compte pas. Seuls les quelques supports de visibilité entonnent. Pour faire l’état du nombre, l’effet de foule, cette denrée adulée par les photographes et capteurs d’images à la gloire des politiciens. « Or, l’essentiel pour une victoire électorale sera cette conquête des esprits et non des espaces », explique un expert politique ayant essuyé une défaite en 2006 et 2011. Pour cet expert donc, il faut « judicieusement s’assurer que son projet politique est acquiescé par le plus grand nombre d’électeurs reconnus par le fichier de la commission électorale nationale indépendante (CENI) ».
Pour ne pas se contenter de la poudre aux yeux. De simples images inconscientes. C’est à cela que Ngobila devrait focaliser ses énergies. Axer sa stratégie électorale sur de l’électoralement plausible. Au-lieu du trop plein électoralement creux. Car, un simple sondage d’opinion sur les participants au meeting du samedi 28 mai 2022 pourrait l’interpeller quant à quelle lucidité articuler lors de ses prochaines épiphanies électorales.
L’électorat en tant qu’entité prestigieuse n’obéit qu’aux meilleures offres. En 2006 comme en 2011, certains candidats à l’élection présidentielle et même aux législatives nationales avaient fini par se rendre compte que leurs propres membres de famille s’étaient appuyés sur des candidats bien incongrument lointains et sans aucune référence ni affinité. Ce qui suppose que le candidat ne rassure pas au-delà de son expression matérielle et financière. Dans cette même catégorie d’infidélité électorale, plusieurs puissants candidats ont réalisé les limites du pouvoir financier en période de campagne. Après qu’ils eussent offert des libéralités attrayantes à certains électeurs, y compris à leurs contacts financés au sein de la centrale électorale, ils ont du courber l’échine en voyant leurs noms confortablement alignés sur la liste des non élus.
Samuel Kacheleka Batoli
Analyste politique
« Le dialogue est le maître mot ». C’est ainsi que le cardinal Fridolin Ambongo a conclu dimanche, son homélie à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Une messe particulièrement attendue, car il s’agissait de la première célébrée par le prélat depuis l’incursion du M23 soutenu par le Rwanda à Goma. « Notre nation est en danger, ne perdons pas de temps si nous voulons sauver le Congo », a-t-il éveillé, son regard scrutant la foule.
Le commissaire fluvial de Bulungu vient d’interdire tout mouvement de navigation sur la rivière Kwilu, dans la province portant le même nom. Cet arrêté vise à prévenir de nouveaux cas de naufrage sur le lit de ce cours d’eau et des infiltrations pendant cette période d’agression.
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