Le ministre des Ressources hydrauliques et électricité s’est fait accompagner par le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL) et le directeur général intérimaire de la Régie de distribution d’eau (Regideso), lors de sa descente au poste de Kinsuka, pour le premier et celui de Lukunga, pour le second, en vue de palper du doigt l’évolution des travaux.

“Nous revenons aujourd’hui sur le poste de Kinsuka pour voir l’avancée des travaux. Ça fait maintenant un peu plus de six mois que les travaux ont été lancés. Les résultats parlent d’eux-mêmes. On a déjà beaucoup avancé. La ligne qui arrive de Kinsuka est presque terminée (je pense qu’il reste à peu près cinq pylônes pour qu’elle arrive ici au poste)”, a fait savoir Olivier Mwenze.

Toutefois, il a soulevé les difficultés rencontrées par les parties prenantes dans l’exécution de ces travaux à utilité publique. “Il y a, bien entendu, d’autres challenges auxquels la SNEL et Shanghai electric doivent faire face, notamment les empiétements des espaces de la SNEL… .On a peu près deux kilomètres (Ndlr, avant d’atteindre le poste de Bandalungwa) qui sont occupés anarchiquement par la population. Cette ligne existait avant l’arrivée de cette population. Aujourd’hui, on observe des constructions anarchiques qui nous empêchent de bien mener le projet. Il va falloir trouver des solutions rapides pour que nous puissions terminer ce projet. Nous avions promis de le livrer en mars 2023. Pour l’instant, on m’affirme que malgré le problème de Covid-19 en Chine, malgré le problème de logistique dans le monde entier, nous sommes quand même dans le temps et nous pouvons toujours espérer de le livrer au premier trimestre de 2023”, a-t-il confié.

Quant au règlement du conflit foncier entre la SNEL et la population qui a construit anarchiquement, le patron des Ressources hydrauliques et électricité compte sur l’intervention du chef de l’exécutif provincial de Kinshasa pour régler cette situation.

“Pour la ligne d’arrivée, je pense que les problèmes sont quasiment résolus. Il y a eu une concertation entre la SNEL et les populations. Pour la ligne qui part de ce poste vers ceux de Lingwala et Bandalungwa, il va falloir une implication du gouvernement, de mon collègue des Affaires foncières, mais du gouverneur de la ville de Kinshasa. Le gouverneur doit s’impliquer parce que nous devons desservir la ville de Kinshasa avec cette électricité”, a-t-il dit, tout en rassurant qu’une commission sera bientôt mise sur pied à cet effet.

Le ministre Mwenze affiche une forte détermination pour mener ce projet à terme. “Nous y sommes engagés. De toutes les manières, on ne peut pas reculer. Kinshasa a besoin de cette énergie pour baisser le taux de délestage, pour stabiliser la desserte en électricité. C’est un poste important pour nous les Kinois”.

A son tour, Jean-Bosco Kayombo, directeur général de la SNEL, a donné les assurances de son entreprise, en soulignant que ce projet sera réalisé dans le délai, malgré le retard de Shangai electric, suite à la pandémie de Covid-19 avec le confinement en Chine.

Ce poste moderne permettra la connexion avec la centrale hydroélectrique de Zongo Il et I pour améliorer la desserte en électricité dans la ville de Kinshasa. Ce poste est doté des compteurs intelligents.

S’agissant de la desserte en eau potable, Olivier Mwenze a inspecté l’usine de traitement d’eau de Lukunga, située dans la partie ouest de la capitale. Sur le lieu, le numéro 1 des Ressources hydrauliques et électricité a relevé deux faits qui empêchent la Régie de distribution d’eau (Regideso) à bien remplir son rôle. Il a épinglé les empiétements des propriétés de cette société étatique et la pollution des eaux par la population.

“…la desserte en eau pour la ville de Kinshasa est aussi importante. Ce n’est qu’un découlement tout à fait normal que de venir ici pour nous rendre compte de ce qui se passe à cette usine de traitement d’eau de Lukunga. Elle est la première usine de traitement d’eau de Kinshasa. Elle est relativement vieille. Elle a été construite en 1939. On se rend compte, tout de suite, qu’elle a vieilli et que nous devons redoubler d’efforts pour la maintenir. Elle produit 48.000 mètres cubes d’eau par jour… Nous devons la préserver. Parmi les efforts de préservation, il y a ce respect de la propriété de la Regideso en évitant d’empiéter sur ses espaces. Pas seulement sur le site de l’usine ici, mais aussi en amont, parce que le captage pose problème au niveau de la quantité d’eau… et l’autre problème vient avec ces occupations anarchiques de berges…”, a-t-il expliqué en insistant d’un côté sur les activités maraîcheres qui s’y pratiquent, surtout pendant la saison sèche, grâce à l’irrigation et de l’autre sur l’insalubrité.

Sur ce deuxième point, il a souligné que les déchets qui se déversent dans la rivière, font élever le coût de production, si bien qu’il faille acheter plus de produits chimiques que d’habitude pour le traitement des eaux polluées par les activités des riverains. Pour mettre fin à cette anarchie qui cause du tort à l’entreprise chère à Jonas Ntaku Salabiaku et aux bénéficiaires de ses services, le ministre Mwenze a promis d’approcher ses collègues oeuvrant dans les secteurs de l’Environnement, des Affaires foncières ainsi que de l’Urbanisme et habitat.