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Bahati giboyé par les congressistes

Trop c’est trop, s’exténuaient les membres du Congrès après qu’ils ont détecté le coup fourré du président du Sénat. Bahati Lukwebo, avec son candidat en poche, a dû quitter l’hémicycle sur la pointe des pieds. Pourchassé âprement par des élus en furie.

Par Kokolo Jean

Modeste Bahati Lukwebo pris à partie par les deputés après sa proposition de soumettre à l’arbitrage du président de la République les deux candidats du Parlement au poste de juge de la Cour constitutionnelle en remplacement de feu Mungulu @Photo Droits tiers.

publié le 29 mai 2022 à 05:30:00

Les images de la scène ont fait le tour des réseaux sociaux. Le président du Sénat a eu recours à ses aptitudes physiques pour suspendre catastrophiquement la séance, se charger de quitter la salle et lutter contre des députés et sénateurs enragés. La suite a été très olympique pour Bahati dont les éléments de la garde rapprochée ont été brutalisés, blessés et maîtrisés par des membres du congrès cherchant par tous les moyens à mettre la main sur l’usurpateur. Hué, conspué, insulté, le puissant patron de l’AFDC-A était tout simplement méconnaissable. Faisant face à des algarades inqualifiables, il a finalement été soustrait des mains des congressistes pour s’embusquer dans une pièce située à l’étage. Des témoins racontent que le président Bahati a été violenté. Inimaginable pour une personnalité appelée à jouer le rôle du président de la République en cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute cause d’empêchement définitif, telle que déclarée par la Cour constitutionnelle, conformément à l’article 75 de la Constitution.

Bahati Lukwebo dévoile sa présidentialité précoce, hurlent les élus USN

La crise du Parlement ne fait que s’approfondir et s’empirer. Si les speakers de deux chambres ont été politiquement réconciliés pour la tâche spécifique de désignation du juge constitutionnel en remplacement du sénateur décédé, après deux rounds d’échauffourées par correspondance, la collision entre les deux hommes demeure et fait des victimes. Lors de la séance plénière du congrès ce vendredi 27 mai 2022, le micro a trahi Bahati Lukwebo qui soupçonnait déjà un “complot” contre ses intérêts. La contradiction protocolaire entre Mboso et Bahati tout au long des travaux était perceptible au point que Bahati s’en trouvera largement dégoûté. D’où sa petite formule nerveuse “nous allons transmettre au président de la République, chef de l’État, deux noms afin que par sa sagesse, il tranche du choix de l’un des deux”, suggérera-t-il dans une flambée de contestations. C’est ce qui fait dire à certains députés que le président du Sénat aurait un projet caché sous la main. Peut-être celui de se représenter à l’élection présidentielle de 2023 en s’assurant d’avoir placé à la Cour constitutionnelle, son homme de confiance, analyse un cadre du parti au pouvoir. Si cette analyse s’avérait fondée, Bahati risque de perdre les galons devant Félix Tshisekedi. Car, le chef de l’État s’est déjà déclaré candidat à sa propre succession.

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