La déclaration a été lue au siège de l’ASBL Afia Mama par Mathy Ponga, femme leader et membre de la structure DYNAFEC (dynamique des femmes candidates). Les femmes leaders partent d’un constat que sur les 14 provinces où les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs vont se dérouler au mois de mai prochain, il y a seulement  15 candidatures féminines sur les 103, parmi lesquelles d’autres ont été rejetées. A la lumière de cette contre-performance de la gent féminine en termes de représentativité, elles exigent le respect des textes légaux en la matière. Dans le chapelet de leurs recommandations, les femmes leaders ont tiré la sonnette d’alarme à l’intention de la CENI, les grands électeurs, les partis et regroupements politiques, les femmes candidates et autres femmes en général sur cette réalité du processus électoral des gouverneurs et vice-gouverneurs.

Pour la CENI, il faut faire une analyse objective et impartiale des dossiers de candidatures des femmes dans le respect des lois en vigueur en se référant à la Constitution. Aux grands électeurs, il est recommandé de dépasser les barrières, les préjugés sociaux culturels et religieux et de voter pour les femmes. Aux partis et regroupements politiques d’encourager et de proposer les candidatures féminines et de faire respecter la Constitution et les lois qui encouragent la participation des femmes dans les enjeux électoraux. 

Les femmes leaders ont recommandé aux femmes candidates d’exprimer leurs ambitions au sein de leurs partis et regroupements politiques et en amont en informer les mouvements féministes pour avoir leur soutien, de fédérer les efforts pour maximiser les chances d’élire les femmes.

Aux femmes en général, il leur est demandé de promouvoir et d’encourager les candidatures féminines. Et quant à la société civile, les femmes leaders l’invitent à veiller à ce que le processus soit transparent, crédible et objectif à travers l’observation électorale.  

Les femmes leaders ont cogité dans une ambiance conviviale au siège d’Afia mama. L’objectif est de mettre en avant les compétences des femmes en termes de représentativité à certains postes de responsabilité de la chose publique (Res publica). Pluiseurs recommandations ont été formulées. Des femmes leaders d’opinion et actrices de la vie politique et sociale en RDC ont pris part à ce débat citoyen, notamment Anne-Marie Makombo, Léonnie Kandolo, Cécile Shabani ou encore Elisabeth Niombo. La modération a été assurée par l’activiste des Droits des Femmes, Anny Modi. Dans l’entretemps, l’élection des gouverneurs et vices- gouverneurs est prévue pour le 6 mai 2022 en RDC.