La promesse faite par Christophe Mboso à l’ouverture de la session de mars se matérialise. Plusieurs caciques du Front commun pour le Congo (FCC) sont visés par cette décision, notamment Aubin Minaku, Néhémie Mwilanya, Henri Mova Sakanyi et Marie-Ange Mushobekwa. Le cabinet du président de la Chambre basse du Parlement prévient que même le coordonnateur de la coalition Lamuka, Adolphe Muzito n’échappera pas à cette mesure.

“Bientôt, les députés nationaux absentéistes seront invalidés. N’échapperont pas à cette sanction : Adolphe Muzito, Papy Niango, Marie-Ange Mushobekwa, Mova Sakani, Néhémie Mwilanya, Asani, Balamage, Alfani Masozi, Aubain Minaku, Charles Nawej et bien d’autres. La motion a été votée par la majorité des députés présents à la plénière de ce lundi 18 avril 2022”, a rapporté la cellule de communication de l’Assemblée nationale.

Aussitôt annoncée, la décision est contestée par la députée Marie-Ange Mushobekwa. L’ancienne ministre des Droits humains dénonce un règlement des comptes. “Je ne fais pas partie des absentéistes. J’assiste presque à toutes les plénières. Les vidéos d’archives et les listes de présence faisant foi. La décision du bureau de l’Assemblée nationale est un règlement des comptes pour chercher à me réduire au silence. Il n’y a pas une autre explication”, a-t-elle tempêté.

Par ailleurs, s’agissant de la pétition initiée contre Mboso, le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale a demandé au député Papy Niango de fournir la carte de chaque signataire pour authentifier le document. En réaction, le chef des petionnaires trouve absurde cette exigence qui viole le règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement. Papy Niango dénonce la fermeture du bureau de réception des courriers par Mboso et ses hommes.