Les apprenants ont aussi renforcé leurs capacités sur les techniques d’autopsie chez les mêmes catégories d’animaux. Dr Boka Marcel, chef d’équipe du Centre d’urgence de la FAO en charge de la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD/FAO-RDC) s’est estimé heureux lundi 07 mars 2022, à l’issue des travaux pratiques organisés à l’intention des séminaristes formés par la FAO sur l’épidémiologie de terrain, avec l’appui financier de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Durant la première journée de ces séances pratiques, les apprenants ont prélevé le sang chez les animaux vivants (volaille et chèvre) avant de mettre également en application les techniques d’autopsie chez les mêmes animaux.

Ces techniques, a dit Dr Boka, visent à prélever les organes qui peuvent être acheminés au laboratoire pour la confirmation des maladies qu’ils ont suspecté sur le terrain. “Une surveillance sans laboratoire est une surveillance aveugle car le laboratoire est un outil important de la surveillance voire de la santé animale. Il permet de confirmer la maladie et d’orienter la riposte”, a-t-il expliqué.

Le chef d’équipe du Centre d’urgence de la FAO se dit satisfait du bon déroulement de trois semaines des notions théoriques en ce que les stagiaires ont été très assidus vu l’intérêt de la session et aussi très appliqués aux travaux pratiques. Par ailleurs, il espère que les participants pourront de façon autonome réaliser la deuxième phase de formation ISAVET, laquelle consiste à effectuer un stage de trois mois dans leurs provinces respectives.

A ce jour, la FAO qui met en œuvre cette formation, en collaboration avec le ministère de Pêche et élevage, est déjà à la troisième édition où elle a formé 54 stagiaires en raison de 24 pour la première cohorte, 15 pour la deuxième et 15 pour la troisième, a-t-il rappelé. Ces séances pratiques, a dit Dr Boka, sont prévues pour quatre jours et se poursuivent ce mardi 08 mars. Les apprenants ont effectué une descente sur le terrain dans le territoire de Kasangulu pour visiter les fermes. Ils ont découvert les différentes spéculations d’élevage mais aussi ils ont mis en application les mesures de bio-sécurité, évalué les bonnes pratiques d’élevage de ces fermes. Le mercredi sera consacré à la formation sur l’outil de surveillance qui est utilisé en temps réel. Celui-ci est dénommé : E-mail “Évent mobile application”. Il s’agit d’une application qu’on télécharge dans le smartphone pour récolter les données sur le terrain au cas où on suspecte une maladie.

Dr Boka a signifié que cet outil d’une importance capitale, est déjà utilisé dans 6 provinces de la République démocratique du Congo. Il a annoncé que très bientôt 8 autres provinces seront formées sur l’utilisation de cette plateforme. Et le dernier jour, les apprenants vont visiter l’abattoir de Kinshasa, un point de surveillance important où on peut aussi découvrir de cas des maladies et aussi le laboratoire vétérinaire central de Kinshasa.

Depuis 2020, la FAO assure la formation des vétérinaires professionnels sur l’épidémiologie de terrain grâce à l’appui financier de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).