Engagé en faveur de la revalorisation du mandat parlementaire et la prise en compte des désidérata de la population par l’exécutif, le cadre d’Ensemble pour la République est victime des attaques et menaces de mort. Cette intolérance est condamnée, notamment par les habitants de Kinshasa, siège des institutions, qui estiment que le député Iracan est l’un des rares parlementaires qui fait le travail pour lequel il a été élu. Ils mettent à son actif, entre autres le combat pour la suppression du prélèvement “illégal” du Registre des appareils mobiles (RAM) et la pacification de la partie Est du pays.

“Ayant envoyé nos représentants au Parlement pour défendre nos intérêts, après l’analyse des actions menées par ces derniers, nous avons constaté que beaucoup d’entre eux se préoccupent plus de leurs intérêts égoïstes. Malgré cela, il reste un petit groupe de députés qui continue jusqu’aujourd’hui à défendre les intérêts du peuple. Et dans ce groupe très restreint, on trouve le député Gratien Iracan de Saint-Nicolas qui continue à interpeller la conscience des autorités pour les amener à poser les actions qui vont répondre aux besoins de la population. Son comportement courageux et animé du sentiment patriotique fait de lui aujourd’hui, un homme à battre alors qu’il n’a fait que dénoncer et condamner les actions comme l’imposition de la taxe RAM ou la megestion des biens de la population”, ont-ils déclaré au cours d’une forte mobilisation spontanée, le mardi 1er janvier à Kinshasa.

Non aux intimidations contre Iracan

Hommes, femmes, jeunes et vieux, se dressent en bouclier de l’élu d’Ensemble de Moïse Katumbi. Une mise en garde est faite à ceux qui cherchent à l’intimider. Les pro-Iracan lui demandent de ne pas abandonner sa lutte impactant sur la vie des Congolais de toutes les provinces.

“Nous sommes derrière lui et nous le soutenons à 100%. Nous avertissons déjà que quiconque osera mettre la pression sur lui ou l’intimider d’une manière ou d’une autre, il fera face à nous parce qu’il reçoit déjà des menaces de mort, nous disons que ce n’est pas le député Gratien Iracan que vous cherchez, mais la population qui l’a élue. Parce que cette population reste déterminée à le défendre parce que lui est son premier défenseur”, ont-ils prévenu.

Le bureau Mboso appelé à revenir à la raison

Les députés doivent avoir la liberté de s’exprimer, tonnent-ils. Pour les Kinois, la dictature instaurée par Christophe Mboso doit vite prendre fin. A l’occasion, ils ont rappelé que les députés nationaux sont élus pour être au service du peuple et non subir des injonctions de l’exécutif ou d’une famille politique.

“Nous voulons un Parlement de la démocratie, de la liberté d’expression et non un Parlement de la dictature. Nous condamnons fermement cette dictature qui est en train d’être exercée sur notre député, Gratien Iracan. Le bureau de l’Assemblée nationale doit revenir à la raison, laisser tous les députés s’exprimer, ce sont les élus du peuple, nous les avons mandatés. Ce ne sont pas des gens qui ont été nommés”, ont-ils exigé.

Dans la foulée, une centaine de mamans appellent les différentes autorités du pays chef de l’Etat, le Parlement, gouvernement, services de sécurité, armée, police et ANR à assurer la protection de Gratien Iracan. Cette mobilisation de soutien a eu lieu après celles du territoire de Mahagi, sa terre natale et Bunia, sa circonscription électorale.

Crise à l'Assemblée nationale, les Kinois apportent leur soutien à @gratieniracan . Dans une déclaration faite mardi, ils mettent en garde ceux qui intimident l'élu de Bunia. " Le bureau Mboso est appelé à revenir à la raison ", ont-ils indiqué. pic.twitter.com/ovyZ7GuHiM

— Ouragan.cd (@OuraganCd) February 2, 2022

L’élu de Bunia a apporté un vent nouveau au sein de l’hémicycle, reconnait un journaliste accrédité à la Chambre basse du Parlement. Alors que certains élus ont levé l’option de garder silence face à la megestion de l’actuel bureau, il a pris le courage qu’avait Henry Thomas Lokondo, pour le dire ouvertement, témoigne-t-il.