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Mines : Anto Samba désarmée face au phénomène “Luboya et Baseane Mining” en Ituri et Haut-Uele

L’ultimatum d’un mois pris par la ministre des Mines, Mme Antoinette N’samba pour la mise à l’écart des étrangers et des engins lourds dans les sites miniers artisanaux a expiré le 21 janvier 2021, sans porter des effets escomptés.

Par Pold Levi Maweja

publié le 22 janvier 2022 à 11:05:00

Par endroits, des Chinois en quête des minerais sont plus nombreux que des communautés locales. Passivité ou complicité ? en tout cas, les directeurs provinciaux de SAEMAPE, service en charge de la petite mine, n’ont pas pu exécuter l’ukase de Mme N’samba sur recommandation expresse du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de la 20ème réunion du Conseil des ministres du 17 septembre 2021. Pour les organisations de la société civile dans l’Est du pays, la circulaire n°CAB.MIN/MINES/ANS/03237/01/2021 du 21 décembre 2021 portant interdiction de la présence des étrangers et des engins lourds dans les sites d’exploitation artisanale a plutôt produit des effets contraires : la présence massive des Chinois sur fonds de militarisation des sites miniers. La SOCICO, Société civile du Congo section Haut-Uélé estime qu’il faut “des mesures draconiennes et contraignantes”. Des Chinois rasent même des champs dans leur quête frénetique des minerais. 

A Watsa, face à l’incurie et à la prévarication des préposés des services publics concernés, les organisations de la société civile menacent d’appeler les communautés locales à se prendre en charge en chargeant tous les Chinois et leurs compères r-dcongolais, à la lumière de l’article 64 de la Constitution : nul ne peut obtempérer à un ordre manifestement illégal. Hélas, en Ituri, force est à l’illégalité. Le gouvernorat militaire a foulé aux pieds les ordres venant de Kinshasa, de l’exécutif national. Les Chinois, de plus en plus nombreux, ont été autorisés et sécurisés pour prester dans la petite mine avec des engins lourds. Malgré l’appel à la raison du vice-ministre des Mines, Godard Motemona, dans sa correspondance n°CABMIN/MINES/ANSK/2021 du 19 octobre 2021 sur l’accès aux zones d’exploitation artisanale revenant exclusivement aux R-dCongolais majeurs et membres des coopératives agréées, le gouverneur militaire de l’Ituri, le Lt-Gl Johnny Luboya Nkashama n’a jamais  abrogé son édit n°01/0250/CAB/PROGOU/PI/2021 du 4 octobre 2021 portant nomination d’un encadreur des exploitants miniers chinois en la personne d’un certain Yan Hibo, un Chinois que le général gouverneur a identifié par son numéro passeport (E 10771955).  “Comme convenu, vous serez assisté de vos compatriotes Zhou Dongfei, n° passeport E 16457510 et Xing Aiguo n° passeport G 60783238 (…) respectivement pour ceux installés dans les territoires de Djugu et de Mambasa”, précise le Lt-Gl Luboya dans son édit en réservant copie même aux préposés des services non concernés dans la chaîne de l’administration minière : le commandant de la 32ème Région militaire, le directeur provincial de l’ANR, etc., Voilà un indice irréfragable de l’état de non-droit dans cette province sous état de siège.

Pis, Godard Motemona soutient que des sociétés présentées comme propriétés des Chinois comme Mining Business and Consulting, Junheng Economique Technique Sarl, etc., “sont inconnues des services des Mines en Ituri. Elles ont visiblement été créées pour le besoin de la cause…”. A Bunia, la capitale de la province, l’opinion a appris, depuis quelques temps, à ironiser sur des entreprises portant des noms chinois. On les appelle de Johnny Luboya mining. Pour cet expert, l’Etat r-dcongolais voudrait quelque-chose et son contraire : pourquoi ne supprime-t-on pas au préalable, l’acte générateur des recettes appelé “permis de séjour des étrangers en zones minières” qui fait l’objet d’une véritable perception entre d’une part, les ministères de l’Intérieur et Mines du gouvernement central, et d’autre part, entre le ministère des Mines et les provinces ? Voilà qui ne permet pas à l’Etat de disposer de statistiques fiables des expats surtout des Chinois qui se sont rués dans l’arrière-pays. Le chef de l’Etat doit prendre des mesures adéquates car dans l’Est, l’opinion marmotte sur des complicités avec les hautes autorités à Kinshasa. 

Si en Ituri le gouverneur est un militaire de carrière nommé à la tête de cette province dans le cadre de l’état de siège, par contre dans le Haut-Uélé voisin, c’est un civil élu depuis 2019. Les deux dirigeants ont en commun l’obsession aux mines. D’où la présence massive des Chinois dans les mines artisanales un peu partout dans leurs deux entités sans que cela n’emeuve les deux gouverneurs censés exécuter ou faire exécuter les décisions du gouvernement. Anto Samba n’a qu’à s’adresser au président de la République à toutes fins. Tant rien ne saurait justifier une telle rebellion de la part de ceux-là même qui sont les” représentants “du chef de l’Etat de qui émane l’injonction d’assainir le secteur minier. Pas qu’eux. On y trouve la quasi totalité des autorités provinciales de ces provinces (responsables provinciaux de services de sécurité et de défense, ministres et conseillers des gouvernements provinciaux, etc.)

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La présence du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait même été annoncée au port maritime de Boma pour la réception de trois premiers navires. C’était donc du sérieux. Hélas, pratiquement 5 ans se sont écoulés. Avis d’experts, les grands transporteurs mondiaux, dont Maersk, CMA-CGM, PIL, feraient subtilement blocage.

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