Grégoire Bosco Tshitenge l’a dit lors de l’émission “Parlons Enseignement” diffusée sur une radio locale. Le DG a révélé que le chef de l’État a ordonné au gouvernement de prendre en considération les revendications des syndicalistes. “La grève est un droit. Étant directeur général de l’ISTM Tshikapa, je représente le ministre de tutelle et le chef de l’État. Au récent Conseil de ministres, le président de la République avait déjà répondu à cette question. Elle n’est plus matière à débattre. Il a demandé au gouvernement de la République de prendre en considération les desiderata de syndicalistes”, a précisé M. Grégoire Bosco Tshitenge Muyaya.

Pour lui, le temps est perdu. Malheureusement, explique-t-il, si jamais l’Etat congolais repondait favorablement à leurs doléances, les enseignants n’auront aucune autre occasion pour récupérer le retard consommé alors qu’ils sont aussi eux aussi parents de mêmes étudiants.

Par ailleurs, le patron de l’ISTM-Tshikapa s’oppose à la revendication des syndicalistes qui décrient l’écart entre le salaire d’un professeur et celui d’un chef des travaux. “Quand j’étais chef des travaux, je pensais aussi comme ça. Si on comptait les chefs des travaux sur l’ensemble de la République, ils sont des millions. Pourtant, les professeurs ne sont que 2800 seulement. Pour devenir professeur, ce n’est pas facile, il faut innover, il faut des recherches approfondies et publier. Le salaire d’un professeur est divisé dans beaucoup de rubriques : salaire de base, prime de diplôme. C’est là que le salaire d’un professeur augmente, faire le contraire, c’est décourager ceux qui veulent aller aux études postuniversitaires”, a-t-il fait savoir.

Certains étudiants contactés par Ouragan.cd se plaignent totalement cette grève. Pour eux, le temps perdu ne sera jamais récupéré. Le risque d’avoir certains cours bâclés est grand.