Dans une déclaration faite vendredi 28 janvier 2022, la NOVECO s’insurge contre le communiqué du cabinet du Premier ministre, renvoyant à plus tard, la remise et reprise dans les établissements d’enseignement supérieur et universitaire. Pour cette organisation, l’acte du chef du gouvernement n’a aucune base juridique. “Aucune disposition de l’ordonnance portant attributions des membres du gouvernement et moins encore la Constitution ne donnent le pouvoir au Premier ministre d’empêcher l’application d’un arrêté signé en bonne et due forme par le ministre de tutelle, chef du département”.

Face à la situation de grève actuelle qui persiste dans les établissements de l’ESU, la NOVECO met en garde tous les tortionnaires qui veulent créer un chaos dans le seul but d’empêcher la matérialisation de la vision du président de la République, Félix Tshisekedi.

Elle rappelle que depuis la publication dudit communiqué, il s’observe une situation d’ingouvernabilité dans les universités et instituts supérieurs concernés, conduisant ainsi lentement et sûrement à un chaos aux conséquences incalculables. “Toutes les activités sont paralysées, et la formation de la jeunesse congolaise est compromise pour des intérêts de ceux-là qui ont mis à genou le pays”. La NOVECO martèle que “les négociations pour mettre fin à la grève déclenchée dans les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire, ne peuvent donner des résultats qu’avec des nouveaux membres de comités de gestion nommés par le ministre de tutelle”.

A cet effet, la NOVECO demande au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, d’assurer une bonne coordination de l’action gouvernementale. Par contre, prévient-elle, son cabinet ne doit pas devenir un obstacle aux changements attendus par le peuple congolais. “Le communiqué du cabinet du Premier ministre reportant la remise et reprise est considéré par la NOVECO comme un acte de sabotage des réformes voulues par le président de la République, Félix Tshisekedi”.

Ainsi, l’organisation appelle toutes les forces sociales de la République démocratique du Congo à se mobiliser pour barrer la route à tout individu ou groupe d’individus qui tenterait de saboter l’avenir de la jeunesse, les réformes initiées dans le secteur de l’ESU et la vision du chef de l’Etat. La NOVECO se réserve le droit d’organiser une marche pacifique de protestation si la situation qui prévaut dans les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire de la ville de Kinshasa, perdure.

Le Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO), avait décrété un mouvement de grève de 21 jours renouvelables, depuis le 05 janvier dans tous les établissements de l’ESU.

Les professeurs d’universités ont rallongé la grève de 21 jours par manque de consensus avec le gouvernement. Ils exigent entre autres l’amélioration de leurs conditions sociales et la suppression de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR).