“Monsieur le gouverneur, c’est par devoir d’État que je vous notifie par la présente la décision de la plénière de ce jeudi 02 décembre 2021 au cours de laquelle l’Assemblée plénière a adopté la motion de censure contre votre gouvernement. Ainsi, 28 voix favorables ont été recensées sur les 48 députés qui composent notre chambre. Fort de ce qui précède, et conformément aux dispositions des articles 42 de la loi N° 08/012/du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que modifiée par la loi N”13/008 du 22/01/2013 et 160 alinéa 3 et 4 de la loi N° 17/013 du 24 décembre 2017 modifiant et complétant la loi Nº 06/006 du 09 mars 2006 portant organisation de la présidentielle, législatives, provinciale, urbaines, municipales et locale telle que modifiée à ce jour, il vous est demandé d’en tirer les conséquences de droit”, a écrit Zacharie Lwamira Barhumana.

Veillant à l’application de cette décision de la majorité de ses collègues, le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu a copié les différentes autorités tant au niveau provincial que national.

De son côté, Théo Ngwabije ne reconnaît pas sa déchéance. S’accrochant à sa convocation à Kinshasa par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, il qualifie d’irrégulière la démarche de la première institution de sa province.

La plénière de ce jour est entachée de plusieurs irrégularités : “violation de l’instruction de l’autorité hiérarchique et faux quorum de décision. Nous réfutons ce vote qui découle d’une tricherie organisée, lequel ne nous est pas opposable et considérons ce gangstérisme politique comme étant de nul effet”, a-t-il tempêté sur Twitter quelques heures après l’annonce de sa destitution. Affaire à suivre…