Le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé ) appelle le peuple congolais à refuser l’installation de la police rwandaise dans cette ville de la province du Nord-Kivu. Le Rwanda est indexé par plusieurs rapports dont ceux des Nations-unies d’être derrière l’insécurité qui écume la partie Est de la RDC depuis plus de deux décennies.

Défenseur du rapport Mapping, réalisé par le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 en RDC, Martin Fayulu considère la présence de cette force rwandaise comme une violation de la souveraineté du Congo.

Comme l’entrée des troupes ougandaises sur le sol congolais, l’opposant congolais fait remarquer que l’installation de la police de Kagame tend à officialiser la balkanisation du pays.

“En attendant mon adresse à la nation le 30 décembre prochain, je demande au peuple congolais de refuser la présence des policiers rwandais à Goma. Cette présence, comme celle de l’armée ougandaise, viole la souveraineté de notre pays et tend à officialiser sa balkanisation”, a-t-il prévenu.

La position de Fayulu est partagée totalement par le président de l’Union démocratique africaine Originelle ( UDA). André Claudel Lubaya considère la décision des autorités congolaises comme un renoncement dangereux à la souveraineté du pays.

“La sécurité publique et la défense de l’intégrité du territoire sont des missions régaliennes irréfragables de l’Etat. Elles ne peuvent être ni aliénées, ni sous-traitées. C’est un renoncement dangereux qui nuit gravement à notre souveraineté”, a hurlé le député Lubaya.

Conformément à l’accord signé le 13 décembre dernier, la police rwandaise et celle de la RDC vont établir une unité opérationnelle conjointe à Goma afin de collecter des informations sur les activités terroristes dans la région.