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Mobutisation de l’Assemblée nationale : Sesanga clashe Mboso

L’hémicycle a perdu sa noblesse et sa qualité. La Chambre basse s’est transformée en un temple d’applaudisseurs. Une moindre critique d’un élu contre le régime Tshisekedi vaut réprimande de la part du speaker.

Par Landry Amisi

publié le 3 décembre 2021 à 19:45:41

Vendredi lors de la présentation par la commission Ecofin des rapports sur le projet de loi portant reddition des comptes, exercice 2020 et sur le projet de loi de finances, rectificative, exercice 2021, le député Envol, Delly Sesanga est sorti de ses gonds pour dénoncer ce qu’il qualifie de “délinquance de gouvernance”. Parole de trop qui a lui attiré la foudre du vieux “Biden »Mboso. “Retirez ces propos honorable ».

Intransigeant, l’élu de Luiza a persisté dans sa logique. Et Mboso d’enchaîner “si vous ne retirez pas alors vous êtes vous-même délinquant ». Sesanga n’a pas bougé d’un iota. Il est resté convaincu que le tableau qu’il a peint, est le meilleur cliché de la gouvernance actuelle. Pas un autre qualificatif en dehors de ce mot là, choquant soit-il mais il traduit, selon lui, la réalité avec les dépassements budgétaires à 100% actuels, la majoration démesurée ( entre 50 et 100%) dans la loi des finances 2022 des crédits alloués à la présidence, la primature et d’autres institutions de la République par rapport au budget 2021.

Horrible, pourtant le ténor G 13 s’époumone à convaincre ses collègues à réduire le train de vie des institutions. Une réaction normale pour un élu qui pense réellement au peuple, rappelle un député Lamuka et non crier “Le peuple d’abord” alors que dans les actes, on martyrise le même peuple. La forfaiture RAM en est une parfaite illustration. “Nous n’avons pas de loi de finances dans ce pays. Tout est fait dans la délinquance financière. Une gouvernance à col blanc de ceux qui gouvernent ce pays. Le Parlement fait semblant de faire une loi de finances, que le gouvernement détricote derrière. Dans ces conditions, le peuple congolais ne peut rien attendre d’un budget qui est voté dans ces conditions si on ne sanctionne pas ceux qui gouvernent et qui détournent les crédits qui sont alloués au Parlement à des tâches d’intérêts collectifs”, a hurlé Sesanga.

La censure instaurée en mode de gestion de parole par le bureau Mboso indigne les élus opposés au pouvoir. En première ligne, Delly Sesanga. Des années durant, le juriste chevronné s’est battu pour “la démocratie, la liberté d’expression qu’il ne peut jamais tolérer aujourd’hui une telle dérive dictatoriale, un tel comportement rétrograde”.

A haute voix, il a fustigé les attitudes staliniennes de Mboso, un “vieux mobutiste” qui tente par tous les moyens d’imposer son diktat en faisant de la Chambre délibérative la caisse de résonance d’un régime prêchant nuit et jour l’état de droit. Aux yeux de Sesanga, le Parlement est devenu une religion avec un pape qui ne croit en rien. “C’est un Parlement où le débat n’a pas lieu. On m’a retiré la parole sur le fait d’avoir dénoncé la délinquance des autorités publiques dans les détournements des fonds publics par rapport aux affectations qui leur sont assignées. C’est une gravité extrême dans une démocratie ». Pire, aux dérapages de Mboso, l’ancien président de la commission PAJ de l’Assemblée nationale a renvoyé le speaker dans les cordes en le qualifiant de voyou.

Mboso et le fanatisme aveugle

Mboso a-t-il perdu ses repères. Lui qui a noirci le régime Tshisekedi dans le dossier des véhicules “Palissade”. Le fanatisme aveugle du président de l’Assemblée nationale devient insupportable, déplore un ancien membre du bureau Mabunda. Le régime de terreur mis en place à l’Assemblée nationale pour intimider les députés et protéger les gouvernants prouve que le pays a terriblement régressé, condamne un activiste de la Lucha. Pourtant, l’Udps devait faire mieux. Le constat est pitoyable, ajoute-t-il. Du semblant de démocratie laissé par Kabila, le pays est en train de plonger dans le gouffre de la dictature avec la montée de l’intolérance, le refus du contradictoire, bref la démocratie subit un sacré coup.

Après le forcing de Denis Kadima à la commission électorale, le bureau Union sacrée de la Chambre basse du Parlement prépare un passage en force avec le budget 2022. “Dans tout ça, où est le peuple pour lequel on s’est battu pendant une trentaine d’années”, s’interroge un responsable de la société civile très furieux. La certitude est là. “Les bons diseurs ne sont pas les bons faiseurs. Mieux, les donneurs de leçon d’hier sont devenus de bourreaux de la démocratie aujourd’hui ». Mais l’état d’esprit rageur de Sesanga démontre qu’il n’est pas prêt à se faire piétiner. Mboso est prévenu. La bataille ne fait que commencer. Aux côtés du leader Envol, de nombreux frustrés de la gouvernance Mboso vont sortir bientôt la tête de l’eau pour désavouer le successeur de Mabunda et son équipe.

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