Waouh !, exulte un visiteur qui arpentait pour la première fois les allées en terre battue de ce qui se révèle être comme l’un des plus vastes champs de maïs du continent africain.
Waouh !, exulte un visiteur qui arpentait pour la première fois les allées en terre battue de ce qui se révèle être comme l’un des plus vastes champs de maïs du continent africain.
Dans la ferme de Katumbi, le dôme des silos est le principal point de repère. A l’entrée déjà, les yeux sont braqués sur ces châteaux. La vue est imprenable. Sous forme de cathédrale, ces gigantesques réservoirs offrent l’imposante image de l’industrialisation agricole.
Le lieu a connu un succès rapide quelques mois après l’ouverture du parc au public. Mais quand Katumbi a été contraint à l’exil, les activités ont été suspendues.
L’ancien régime ne supportait pas de voir ce joyau accueillir de nombreux touristes, explique un gardien. Au total, 180 kilomètres de routes zigzaguent à l’intérieur de la ferme.
Une randonnée dans cette brousse transformée en immense champ de maïs est un énorme plaisir. La beauté du paysage séduit. Avant de pénétrer dans le site, les pneus des véhicules sont désinfectés. Ici, les mesures de prévention contre le Covid-19 sont strictes.
A Futuka, on se croirait dans un quartier bien urbanisé. Les routes traversent la ferme de bout en bout. A perte de vue, les plantes de maïs couvrent presque l’ensemble de l’espace. Le safari dans le ranch du boss de TP Mazembe donne envie au visiteur de devenir fermier.
Le domaine est un peu une forme de projet-pilote au niveau de l’écotourisme et du développement durable. On peut y pratiquer la pêche, le paintball et même faire du camping.
Sur certaines sentes herbeuses qui foncent à l’intérieur de cet énorme champ de maïs, on y croise quelquefois des agents. Ils sont nombreux. Expatriés, Congolais et même des journaliers. Quatre shifts sont organisés quotidiennement.
La technologie de pointe est utilisée pour l’irrigation des champs. Avec des épandeurs, l’engrais est déversé rapidement. Les machines permettent l’épandage grâce à un système de géopositionnement par satellite (GPS) : le débit de sortie des fertilisants augmente ou diminue automatiquement selon les besoins.
Les dimensions du champ sont configurées à l’ordinateur. On consigne sur l’écran le type de fertilisant à employer, la quantité à l’hectare et ensuite la largeur de travail. Le logiciel s’occupe du reste.
Les moissonneuses récoltent les épis de maïs et les égrainent directement.
Les déchets sont éjectés vers l’extérieur et les grains sont gardés dans la citerne de chaque moissonneuse. L’épuration se fait automatiquement. Les engins sont équipés de cabines climatisées, de systèmes de contrôle et de conduite avec le GPS, cartographie de rendement, semoir pour couverts végétaux…). Ils ont aussi les systèmes de guidage, de localisation par satellite mais savent surtout mesurer les quantités récoltées.
Avec 10 mille tonnes chacun, les quatre silos fonctionnent aussi grâce à l’ordinateur. Quand le premier est rempli, un signal alerte automatiquement, le maïs se déverse dans le deuxième, puis le troisième et enfin le quatrième. Un véritable système de vases communicants.
“Quand le camion vient du champ rempli de maïs, il décharge toute la cargaison dans une fosse. Et puis, l’aspirateur fait monter le maïs dans le silo”, a expliqué un ingénieur agronome trouvé sur place.
L’espace consacré au maïs est trop vaste. Il représente 11.500 hectares soit 70% de toute l’étendue de la ferme. Par contre, 1.500 hectares soit 30% sont réservés à d’autres cultures.
En plus, on y cultive aussi les tomates et les oranges dans les deux saisons ( sèche et pluvieuse ) mais également les bananes. L’un des responsables de l’administration de la ferme a précisé que l’apiculture ( élevage des abeilles) a été une belle expérience. Une meilleure qualité de miel, a-t-il déclaré. La récolte se fait deux fois l’année. Sur les 260 ruches, on se tape au moins 10 à 15 litres par ruche.
Entre-temps, les semi-remorques viennent récupérer les cargaisons de maïs pour les amener à la minoterie de Mashamba, située à l’entrée de la ville de Lubumbashi.
Bien que l’usine soit toujours privée d’électricité depuis l’époque de Kabila jusqu’à ce jour, la mouture du maïs est faite avec des machines hyper sophistiquées. Et la farine est toujours emballée dans un sac estampillé Minoterie de Mashamba.
Futuka, c’est aussi ses deux parcs animaliers ( l’un de 1000 hectares et l’autre de 2000 hectares ). Ils sont tous encerclés par des fils barbelés pour empêcher aux animaux de s’évader dans la nature. Un meilleur moyen d’assurer aussi leur alimentation.
A l’intérieur, on y trouve plusieurs abreuvoirs. Le site touristique est merveilleux. Il permet des safaris dans cette savane arbustive. On peut observer depuis des jeeps de nombreuses espèces d’animaux : Plus de quatre mille antilopes ( près de dix races), buffles, zèbres, gnous, lechwe, kudu, girafes, impala, élans, zébus, phacochères… .
“Les animaux sont confinés dans les enclos. On ne leur laisse pas le temps de se promener en dehors de leur site. On a placé aussi des fils électriques pour les empêcher de sortir”, a assuré John Nuni, le médecin vétérinaire.
En fin de journée, il est beau de contempler une belle lumière avec de faibles rayons d’un soleil au crépuscule.
A cinq kilomètres de là, un abattoir est en construction. L’autre spécialité de Futuka, c’est l’élevage bovin. Les vaches sont là. Les mâles sont castrés. Les animaux sont bien nourris.
Dans leurs kraals, ils mangent les déchets de maïs mélangés au soja. Les vieilles vaches passent à l’étape d’engraissement avant d’aller à l’abattoir. Des attrapes-mouches sont installés partout.
Par contre, les vaches pour la reproduction se nourrissent dans la nature. L’eau est en permanence. La petite rivière Katuba coupe la ferme en deux. Des chambres froides sont aussi en construction.
A Futuka, il y a aussi des chevaux. Les amateurs du jeu équestre pratiquent régulièrement l’équitation.
Et à côté de l’hippodrome, c’est l’académie de football appelée “Katumbi Football Academy”. Un bijou avec deux compartiments. Le premier pour les jeunes académiciens et le deuxième pour l’équipe professionnelle.
Des dortoirs, des salles de classe, des restaurants, des salles de jeux avec deux terrains d’entraînement.
Le premier avec un gazon synthétique et le deuxième avec un gazon naturel. Les apprenants viennent étudier du lundi au vendredi. En plus du football, ils sont formés à devenir des grands messieurs de la société. Ils étudient en français et en anglais.
La Katumbi Football Academy offre un accueil et des conditions de formation privilégiées passant par un effectif restreint dans chaque catégorie d’âge. Pour les différentes promotions, une sélection rigoureuse est ainsi mise en place lors des journées de détection.
Seuls les brillants, meilleurs sont retenus. Le fait de privilégier la qualité plutôt que la quantité permet à ces espoirs de donner la pleine mesure de leur talent. Grâce à un suivi minutieux et très réglementé pour chaque catégorie, les académiciens bénéficient de l’encadrement idéal pour leur développement d’homme et de footballeur, indique le site du TP Mazembe.
Dès leur arrivée à Futuka, les jeunes élèves de la KFA reçoivent un enseignement aussi bien scolaire que sportif. Sachant que tous ne seront pas des professionnels, l’après-football est aussi pris en compte. La réussite passe obligatoirement par un succès sur le terrain mais aussi en dehors du rectangle vert.
Ce centre, c’est presque le Clairefontaine des Corbeaux. L’endroit où les stars du TP passent leur mise au vert avant chaque grand match. Fidèle chrétien catholique, le tycoon congolais a même construit une somptueuse chapelle dénommée Jude et Thadé. Elle avait été inaugurée et bénie par Mgr Gaston Ruvezi le mercredi 04 décembre 2019. Joueurs et membres du staff technique prient là-bas avant d’aller au match.
La ferme Futuka contribue à réduire la dépendance de l’importation des produits alimentaires de l’extérieur du pays dont le maïs, denrée de base du grand Katanga en particulier et de la République démocratique du Congo en général.
Malgré la pandémie du Covid-19, Katumbi s’est fixé l’objectif d’accroître la production. A l’époque déjà, Futuka produisait le triple des prévisions du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Mais, le problème d’électricité réduit la quantité de production. A la ferme comme à la minoterie de Mashamba, la SNEL a refusé, sans raison, de fournir l’énergie aux industries de Katumbi.
L’homme d’affaires a mobilisé des géants groupes électrogènes pour faire fonctionner toutes les machines. L’Etat congolais doit se ressaisir et alimenter cette minoterie en électricité.
Située à 30 km de la ville de Lubumbashi, sur la route Kasenga dans le territoire de Kipushi, la ferme existe depuis 2008 mais le projet de maïs a commencé en 2009. Elle est entourée de villages 41, Bulaya, Kyalubamba, Musoswa, Petro, Kasombo et Katuba.
Dans un mémorandum adressé au président de la République, Félix Tshisekedi, les jeunes entrepreneurs sous-traitants de trois grandes provinces minières de la RDC, à savoir le Lualaba, le Haut-Katanga et le Haut-Uele ont exprimé leur colère, dénonçant la gourmandise exagérée du patronat congolais. Et pour cause, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) tient à s’accaparer de l’exécution des marchés dans les entreprises principales au mépris des autres corporations des entrepreneurs alors qu’elle n’est qu’une Asbl comme toutes les autres .
Le président français a appelé mardi, au respect de l’intégrité territoriale de la RDC lors d’un échange téléphonique avec son homologue rwandais Paul Kagame, qu’il a aussi invité à renouer le dialogue avec le président congolais, Félix Tshisekedi.
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