Il retient de l’illustre disparu, un journaliste doué, humaniste et ayant été présent dans toutes les représentations théâtrales et autres événements culturels dans la ville province de Kinshasa. Il s’est illustré avec abnégation dans son travail, a-t-il ajouté.

En effet, la Compagnie du Théâtre des intrigants (CTI) a rendu hommage jeudi 18 novembre 2021 à son siège au CIAJ dans la commune de N’Djili, à ce grand chroniqueur culturel et journaliste à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), en vue d’immortaliser ses œuvres.

Artistes, journalistes culturels, partenaires et autres opérateurs culturels se sont joints à l’équipe de la CTI pour témoigner la grandeur de cet homme de culture, feu Aneki Ntinu. “Celui-ci était un homme de théâtre et un invétéré qui faisait preuve d’une extrême autonomie, un persévérant, un homme jovial qui faisait son travail avec amour”, a témoigné Valentin Mitendo.

L’orateur est revenu sur la détermination de l’illustre disparu et sa passion pour la promotion de la culturelle. “Dans des conditions parfois les plus difficiles et exécrables souvent à des heures tardives, il était sur les pas des faiseurs du théâtre. Un chroniqueur modèle des intrépides”, a renchéri Mitendo. Aneki Ntinu restera un témoin privilégié de différentes créations et adaptations des spectacles dans les temples de culture de Kinshasa. Il était là avec son gilet de reporter tenant son microphone à la main dans les coulisses, sur le podium et à la tribune pour immortaliser les œuvres des artistes.

Aneki, l’homme au microphone

La presse culturelle a perdu une bibliothèque. Les jeunes chroniqueurs culturels l’appelaient affectueusement “Papa Aneki”. Un grand critique d’arts, la présence d’Aneki dans une conférence de presse constituait une psychose pour les artistes et autres metteurs en scène. Parce que ce chroniqueur culturel était outillé et doué d’une observation pointue que les autres journalistes. Il était le doyen de reporters culturels, en lui seul, il reflétait l’expérience et la sagesse. Aneki Ntinu aimait particulièrement le théâtre et la poésie. Il fredonnait les airs de musique de son temps, en révélant à la jeunesse la beauté de textes de la rumba congolaise.

Des productions culturelles constituaient pour le vieux Aneki des moments d’évasion. Dommage pour Aneki, il n’a pas tout dit, il n’a pas tout légué aux chroniqueurs culturels. Lors d’un atelier médias organisé par la CTI au CIAJ, Aneki Ntinu a partagé son expérience sur la technique de collecte de l’information à quelques chevaliers de la plume. C’est ce jour là que les journalistes ont découvert qu’Aneki était un coach que la société congolaise a quelque peu négligé. Le monument de la chronique culturelle méritait d’être encadré.

Valentin Mitendo n’a pas manqué de souligner que feu Aneki Ntinu a vu naître les spectacles de la CTI et les pièces de théâtre telles que “Président”, “Misère”, “Nazali Kinshasa”, “La métamorphose de Frère Jero” et “Les lettres du trottoir”. D’après le directeur artistique de la CTI, l’illustre disparu tenait aussi à ses valeurs spirituelles. Il était un Kimbanguiste convaincu et convainquant. “Il s’en est allé, Adieu, celui que les acteurs culturels appelaient Tata Soleil, mangeur du micro à la main et artiste”, a vanté Valentin Mitendo. Bravo l’artiste. Adieu “Papa Aneki”.