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RDC : Et si Tshisekedi construisait en 2022 la première usine de fabrication des batteries électriques

A quelques mois de la fin de son mandat à la tête de l’Union africaine, le président Félix Tshisekedi a marqué des points. Engagé sur deux fronts ( Cop-26 -transition écologoque et DRC-Africa Forum -transition énergétique), le président congolais a réussi à replacer son pays et l’Afrique au centre de grands intérêts mondiaux.

Par Jeanric Umande

publié le 28 novembre 2021 à 14:34:23

A Glasgow en Écosse lors de la conférence sur le climat, Félix Tshisekedi avait rappelé le 02 novembre dernier qu’au regard de ses richesses naturelles, la RDC se présente comme “pays solution” à la crise climatique mondiale, transition écologique mais aussi avec ses minérais, transition énergétique. A cette occasion, le chef de l’État congolais avait appelé tous les leaders mondiaux à travailler ensemble pour la sauvegarde des richesses naturelles de la RDC. “La République démocratique du Congo, mon pays, avec ses massifs forestiers, ses tourbières et ses ressources en eau et en minerais stratégiques se présente comme un pays solution à la crise climatique. C’est pourquoi j’appelle les leaders et décideurs du monde entier à agir ensemble, main dans la main afin que nous puissions protéger ce patrimoine naturel essentiel à la survie de l’humanité”, avait-il insisté.

Leader mondial de la fabrication des batteries

L’ambition n’est pas démesurée, le projet n’est phaoronique, il n’est pas non plus un rêve mais juste un problème de volonté. Et la volonté y est, le fils Tshisekedi le prouve tous les jours. Inutile même de faire des dessins pour le comprendre, Tshisekedi ambitionne grand pour son pays. Deux décennies de bradage de minerais, les Congolais en ont marre de se faire vanter les richesses dont ils ne sont pas bénéficiaires. Après DRC-AFRICA Forum business, le président Félix Tshisekedi veut entrer dans l’histoire de la révolution énergétique. Il est déterminé à passer à l’action. Si pour l’achat des produits surgelés en Afrique australe, le pays débloque jusqu’à 30 millions de dollars, pourquoi pas lancer dès janvier 2022 avec seulement 39 millions de dollars les travaux de construction de la première usine de fabrication des batteries électriques. L’ambitieux projet présente plusieurs avantages. D’abord, la RDC va réellement se positionner comme la meilleure destination pour tous les acheteurs de batteries mais aussi pour les industriels. Les facilités qu’accorde le Congo, font pâlir. Avec des unités de production locale des batteries, la RDC peut, en ce moment là, espérer capter une partie des “8.000 milliards de dollars” de revenus issus de la vente des véhicules électriques à l’échéance 2025, “46.000 milliards d’ici 2050”.

Le gouvernement et le Parlement appelés à réserver une part importante dans le budget 2022 pour la réalisation du projet

Tout l’enjeu est là. Si Félix Tshisekedi le sait, le chef des warriors, Sama Lukonde qui a signé avec les principaux partenaires des engagements fermes, doit désormais se déployer. Il doit mobiliser l’ensemble du gouvernement pour atteindre cet objectif. Un diplomate occidental a lâché à la fin des travaux que le grand Congo a l’occasion cette fois-ci de décoller. Le Premier ministre doit se battre pour qu’au plus vite, les fonds soient décaissés et que le projet se réalise. Les Congolais n’ont plus besoin des discours ou des projets mort-nés mais des actions concrètes réalisables rapidement. D’ailleurs, en annoncant la mise en place du Conseil des batteries, le chef du gouvernement doit foncer pour toucher le graal. Pour mutualiser les efforts, l’Assemblée nationale et le Sénat doivent apporter aussi leur part de contribution dans la concrétisation du rêve congolais. Il est question pour les élus de réserver dans le budget 2022, une bonne quotité pour la construction de cette usine pilote de fabrication des batteries. Juste 39 millions et le Congo aura désormais le statut de fabricant. Toute une fierté. Et donc, le gouvernement et le Parlement doivent batailler pour aider le président Félix Tshisekedi à réaliser cette grande ambition. “Il est urgent que le projet soit inséré rapidement dans le budget. Dans le débat actuel à la commission Ecofin, le projet doit être inscrite parmi les priorités de la République”, indique un élu du Kwilu. Sinon, explique-t-il, il sera honteux d’attendre les partenaires pour lancer un projet de 39 millions de dollars, selon Bloomberg alors que ces moyens sont à la portée du pays. Premier producteur mondiale de lithium et du cobalt, le pays doit avoir des élus qui défendent des projets qui bénéficieront à l’ensemble des Congolais. Et la fabrication des batteries doit être la préoccupation principale des députés et sénateurs.

La RDC à l’heure de choix, entre 39 millions pour une usine de fabrication de batteries et 30 millions pour l’achat des chinchards

Si pour la simple consommation des chinchards, le gouvernement débloque 30 millions de dollars pour seulement cette fin d’année 2021 ( payement à la Namibie pour le quota de pêche pour faire face à la pénurie des chinchards- compte-rendu du gouvernement) et que dire alors de l’installation d’une unité de production de batteries électriques qui risque de tripler les recettes de l’État en peu de temps. Donc, la RDC a un choix à faire entre aller acheter le quota des chinchards à 30 millions de dollars sans une réelle projection pour l’avenir ( juste une solution à courte durée ) et lancer sa propre machine qui va lui donner d’énormes moyens dans les années à venir. Un brillant économiste congolais résidant aux États-Unis rappelle que le Congo de Tshisekedi imposera respect au monde et sortira la population de la pauvreté, si elle anticipe déjà dans la fabrication des batteries. D’après lui, la demande mondiale sera forte dans cinq ans et le pays jouera un rôle clé. Grâce à cette usine, les nombreux emplois seront créés. En plus, le gouvernement aura les moyens nécessaires pour faire face à des situations conjoncturelles comme la pénurie de chinchards.

Il faut aussi dire que le juteux marché concerne aussi la Fédération des entreprises du Congo. Les opérateurs économiques locaux auront aussi droit au chapitre. Ils auront toutes les facilités possibles pour avoir aussi leur part dans ce grand marché. Et déjà, apprend-t-on, des discussions ont été engagées avec les dirigeants de la Gécamines, pour que la première usine pilote soit basée à Lubumbashi. Et les entreprises minières sont prêtes à pouvoir approvisionner cette usine de production en matière première. “Si tous les financiers du monde ont signé l’engagement d’accompagner le Congo-Kinshasa à réaliser ce rêve, qu’est-ce qu’on peut encore attendre”, avait indiqué le chef des warriors. L’étude réalisée par Bloomberg démontre qu’investir en RDC coûte à l’investisseur 39 millions de dollars, alors qu’aux États-Unis le même investissement coûterait 117 millions de dollars. De tels indicateurs créent l’attraction vers la RDC. En créant une chaîne de valeur africaine, Tshisekedi termine son mandat en beauté en faisant de l’Afrique, le premier continent qui s’impose, grâce à ses minérais, comme le champion de la transition énergétique. Un continent avec un pays solution qu’est la RDC.

Transition écologique, encore Tshisekedi, son pays et son continent

En sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, il avait récemment lancé le plan de relance verte pour l’Afrique qui vise à renforcer les mesures en faveur de la viabilité de l’environnement et de la prospérité en Afrique. Fidèle à l’ambition plan de relance verte, la République démocratique du Congo a pris les résolutions suivantes : accroître sa contribution déterminée au niveau national en la hissant à 21 % de réduction d’émissions de gaz en effet de serre à l’horizon 2030. Très clairement, Félix Tshisekedi se penche désormais vers “la réorientation envisagée des productions agro-industrielles vers des zones savanicoles, c’est-à-dire hors des zones forestières et de tourbières. Cette politique cristallise la volonté du géant Congo à conserver les forêts des communautés autochtones”. Aux côtes de Boris Bonson et Joe Biden, Fatshi a insisté sur le changement de paradigme dans la gestion des forêts. Première retombées, le Royaume-Uni a mis 500 millions sur la table pour le Congo-Kinshasa dans le cadre d’un engagement sur dix ans pour la protection de la sa forêt. Cet accord multi-bailleur débloquera dans un premier temps des investissements sur le terrain s’élevant à 500 millions de dollars américains pour les cinq premières années. En plus, une dizaine de pays et le Fonds Bezos pour la terre ont manifesté leur engagement à l’égard du bassin du Congo en annonçant une contribution collective d’au moins $1.5 milliard de financement entre 2021 et 2025. Ce fonds, rappelons-le, vise à soutenir les efforts menés par les pays du bassin du Congo pour protéger et maintenir les forêts de cette région, les tourbières et les autres réserves de carbone essentielles pour la planète.

La République démocratique du Congo détient plus de 60% de forêt du bassin du Congo (plus de 240 millions d’hectares), deuxième poumon mondial après le Brésil dans la lutte contre le changement climatique. Le pays a également des tourbières, des grands puits de stockage de carbone et des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique.

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Dans un mémorandum adressé au président de la République, Félix Tshisekedi, les jeunes entrepreneurs sous-traitants de trois grandes provinces minières de la RDC, à savoir le Lualaba, le Haut-Katanga et le Haut-Uele ont exprimé leur colère, dénonçant la gourmandise exagérée du patronat congolais. Et pour cause, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) tient à s’accaparer de l’exécution des marchés dans les entreprises principales au mépris des autres corporations des entrepreneurs alors qu’elle n’est qu’une Asbl comme toutes les autres .


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